Interventions sur "enseignant"

156 interventions trouvées.

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...expliquer en commission, on sait que certains professeurs refusent d’aller en formation, car ils ne veulent pas laisser leurs élèves, que des chefs d’établissement n’y sont pas non plus forcément très favorables. C’est la réalité, mes chers collègues. On se retrouve ainsi avec une formation continue en net recul, en partie sinistrée, et ce pour des raisons objectives liées à la préoccupation des enseignants pour leurs élèves. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité inscrire que la formation se ferait prioritairement – il ne s’agit pas que cela soit systématique – en dehors des heures de service. Sans cela, on continuera de constater que la formation des enseignants n’est pas au rendez-vous. Or, nous n’avons pas cessé de le dire, au cours de tous nos travaux, ce métier exige à la fois une...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

...réparation, parfois très longue, des cours – c’est d’ailleurs ce qui me posait problème pour les assistants d’éducation : pour huit heures de cours assurés, ils auront besoin d’énormément de temps de préparation, et ce tout en poursuivant leur cursus universitaire –, le suivi des élèves, les rencontres avec les parents, les réunions, etc. Il est donc évident que le volume d’heures de travail d’un enseignant, à l’intérieur de l’établissement et à la maison, est important. M. le rapporteur a souligné que les enseignants ont quelquefois du mal à laisser leurs élèves. C’est également vrai. Un enseignant a toujours le souci de terminer les programmes et d’apporter à sa classe tout ce qu’il a à lui apporter. Tout cela, de mon point de vue, démontre tout de même un manque de personnel de remplacement. Au...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...heures de cours. J’ai corrigé suffisamment de copies dans ma vie pour en être parfaitement conscient ! La commission a voulu insister sur la nécessité que le ministère prenne, en matière de formation, les orientations fortes qui n’ont pas été prises depuis des années – dans une autre vie, j’ai participé à l’élaboration d’un rapport, qui avait montré un très net recul de la formation continue des enseignants. Très honnêtement, mes chers collègues, si on n’admet pas que cette formation puisse se tenir prioritairement, ce qui ne signifie pas exclusivement, en dehors des heures de service, on n’y arrivera pas ! Donc, je maintiens l’avis de la commission, tout en faisant remarquer à certains d’entre vous qu’il est arrivé voilà peu, sous le quinquennat précédent, que des formations consacrées à l’accom...

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

Je veux soutenir l’initiative du rapporteur, laquelle est d’ailleurs conforme – souvenez-vous en, monsieur le ministre – à un amendement que nous avions déjà fait voter dans le cadre de la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Il y a – il faut y insister – un besoin absolu d’une formation continue des enseignants ! Comme bien d’autres sur ces travées, j’ai été enseignante et j’ai beaucoup souffert d’une absence d’accès à la formation continue, comme, d’ailleurs, aux visites médicales. Cet aspect, souligné par Mme Françoise Laborde et bien d’autres, est aussi important. Il faut donc avancer sur le sujet de la formation. Cela pose, je le sais, un problème d’organisation, mais aussi un problème de coût. Q...

Photo de Mireille JouveMireille Jouve :

...chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. » Si des efforts ont été consentis, à raison, pour renforcer l’école dans certains quartiers, les écoles rurales rencontrent aussi des difficultés qui ne doivent pas être minimisées, notamment en matière de recrutement des professeurs. Afin de répondre aux défis de l’affectation des enseignants dans les territoires les plus difficiles, ruraux comme urbains, en zone REP, la commission a introduit l’affectation sur contrat de mission, par lequel l’affectation de l’enseignant procède d’un engagement conclu avec le recteur, pour une durée déterminée et pouvant s’accompagner de conditions particulières. Ce contrat est un moyen incitatif de lutter contre la désertification scolaire dans les ...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Mon collègue Alain Bertrand est aussi très attaché à la question de la rémunération des enseignants. Il se demandait si l’établissement d’un rapport pouvait permettre de faire évoluer les choses. La réponse est évidemment non ! Par conséquent, je défends cet amendement, que j’ai cosigné par soutien moral, mais je suis persuadée que, au vu du nombre de rapports de contrôle déjà établis, un rapport supplémentaire n’ouvrira aucune voie nouvelle. Aussi, après avoir présenté cet amendement, je le ...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

L’article 16 modifie l’article du code de l’éducation qui régit le statut et les conditions de recrutement des enseignants-chercheurs. Je suis surprise que cette disposition ait été insérée dans un texte relatif non pas à l’enseignement supérieur, mais à l’école et à l’enseignement scolaire.

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

Sur le fond, cet article prévoit que l’examen des conditions individuelles relatives au recrutement, à l’affectation et à la carrière des enseignants-chercheurs relève du conseil académique siégeant en formation restreinte aux seuls représentants élus de ces derniers, des chercheurs et des personnels assimilés d’un rang au moins égal à celui-ci. Le nouveau dispositif ouvre la possibilité que les statuts d’un établissement dérogent à cette règle et au président ou au directeur de ce conseil de présider ce dernier. Dans la pratique, de nombreu...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

... un moment que nous ne puissions vous présenter les fruits de ce travail. Pour siéger dans le CDEN des Hauts-de-Seine, je suis d’avis, comme vous, que cette structure ne fonctionne pas très bien, alors qu’elle pourrait rendre de très grands services, notamment dans le cadre de la relation indispensable entre les services départementaux de l’éducation nationale et les élus, les administrés et les enseignants en général. Nous formulons par cet amendement un certain nombre de propositions, qui pourront nourrir la réflexion que vous allez conduire pour rédiger l’ordonnance. Je pense que nous aurons l’occasion d’en débattre avec vous au sein de notre commission.

Photo de Viviane ArtigalasViviane Artigalas :

... au plus de la réalité du terrain, qui mène les débats et prenne les décisions. Les implications sont tellement importantes dans un collège d’enseignement général et dans un lycée d’enseignement général et technologique que cette règle qui fonctionne bien dans les lycées professionnels ne peut pas être appliquée sans négociation non seulement avec les personnels de direction, mais aussi avec les enseignants et les parents d’élèves, qui font partie intégrante des conseils d’administration.

Photo de Robert LaufoauluRobert Laufoaulu :

...catastrophique que nous subissons, notamment en raison de dégradations du bâti. J’ai accepté à contrecœur de retirer mon amendement, mais je voudrais revenir sur le problème. Qu’un plafond se soit effondré du fait de malfaçons, de dégradations, c’est un désastre. Imaginez s’il y avait eu des victimes pendant un cours… À vouloir faire des économies, nous mettons en danger la vie des élèves et des enseignants. Je rappelle de nouveau que les dépenses liées à l’enseignement seront à Wallis-et-Futuna intégralement à la charge de l’État. Il y a donc urgence ! Des ordonnances, c’est bien, mais c’est long. Il faut réfléchir et agir vite. Une réflexion doit être menée sur la prise en charge des dépenses qui, actuellement, ont été confiées au ministère des outre-mer. Peut-être faut-il revenir à une gestion ...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...sûr le vote des autres groupes. Hier, les uns et les autres ont invité le Sénat à prendre plusieurs mesures symboliques, afin de fixer un cap. Je pense notamment à l’instruction obligatoire jusqu’à 18 ans, défendue par Pierre Ouzoulias. Mes chers collègues, cette mesure coûterait 100 millions d’euros. Or celle que je vous propose aujourd’hui ne coûte rien ! On a longuement débattu du statut des enseignants et, en particulier, des directeurs d’école. La notion de respect est essentielle, et elle est inhérente à l’exercice du beau métier d’enseignant. Monsieur le ministre, j’espère que vous accéderez à ma demande : ainsi, vous pourrez dire aux enseignants que vous rencontrerez, demain, sur le marché de Saumur, dans mon département, que vous faites un geste fort dans leur direction. Par ce nouveau n...

Photo de Robert LaufoauluRobert Laufoaulu :

...utre-mer doivent être abordées dans le cadre de l’enseignement visant à faire connaître la diversité et la richesse des cultures représentées en France. C’est une excellente chose de faire connaître nos outre-mer dans le cadre de l’enseignement. Cela contribuera notamment à valoriser l’image de nos collectivités ultramarines, trop souvent mal perçues en métropole. Il faudra cependant former les enseignants à ces cultures. Pourriez-vous, monsieur le ministre, nous dire ce qui est prévu à cet égard ? Existera-t-il, par exemple, des opuscules présentant les différentes cultures et traditions ultramarines, extrêmement diverses, comme vous le savez ? Il serait regrettable, en effet, qu’une mauvaise présentation des cultures d’outre-mer amène à enseigner des choses fausses ou mal expliquées.

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Se pose en outre la question des professeurs que nous aurons à mettre en face des élèves pour que ces éléments, qui sont déjà dans les programmes, soient vraiment enseignés. C’est tout l’enjeu de la formation des enseignants, au sujet de laquelle nous débattrons tout à l’heure d’un amendement déposé par Mme Morin-Desailly à l’article 12 bis. Je crois en tout cas que votre amendement est largement satisfait, même si la mise en œuvre de cette partie des programmes de 2015, entrés en vigueur en 2016, n’est pas toujours à la hauteur. Je sollicite donc le retrait, faute de quoi j’émettrai un avis défavorable.

Photo de Samia GhaliSamia Ghali :

...t pas du tout enseigné dans nos écoles aujourd’hui. Mes chers collègues, je ne suis pas encore à la retraite, j’ai un enfant de onze ans, qui est en sixième. Certains d’entre vous ont des petits-enfants. Je puis vous dire que cette discipline n’est pas enseignée. Au Canada, aujourd’hui, le langage informatique est enseigné, avec du matériel spécifique. Cela nécessite une formation courte pour les enseignants, qui pourrait être véritablement enrichissante. Je suis d’accord, monsieur le Premier ministre…

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

...estent éloignées de la science en raison de difficultés culturelles persistantes. Cela me paraît effarant en tant que scientifique, mais c’est ainsi. Plus vite l’outil est maîtrisé, plus les choix s’ouvrent et la motivation s’accroît. Je soutiens l’idée qu’il faut non pas simplement sensibiliser ou parler d’informatique, mais bien apprendre le codage. Je comprends bien la difficulté d’avoir des enseignants capables aujourd’hui d’assurer cet enseignement. Mais, c’est un fait, plus les gens comprennent la logique des algorithmes, plus ils sont indépendants en tant que citoyens, en tout cas quand ils veulent l’être. Cependant, on peut renouer avec une pratique utilisée à certains moments à l’école primaire : comme tous les enseignants n’étaient pas bons en arts plastiques ou en musique, l’appel à de...

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

... monde d’aujourd’hui et de demain, au moment où le numérique bouleverse profondément notre relation au monde. C’est la raison pour laquelle j’avais commis, au nom de notre commission, ce rapport que je vous avais remis, monsieur le ministre, sur la formation à l’heure du numérique. Encore faudra-t-il commencer par le commencement et s’atteler à former les formateurs. En effet, madame Ghali, sans enseignants formés, comment apprendre le codage aux enfants ? C’est dans cette perspective que j’ai voulu amender – le rapporteur en a parlé – l’article 12 bis, qui va porter sur la formation dans les futurs Inspé, les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation. En effet, après enquête, je me suis aperçue que la formation était très insuffisante. J’y reviendrai en détail le mom...

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

...osé le deuxième paquet Télécom. Nous l’avons réaffirmée – je tiens à le dire –, dans la loi de 2013 de refondation de l’école. Et nous allons, au travers de ce projet de loi et son article 12 bis, compléter le dispositif. Je comprends bien la nécessité que les enfants aient une maîtrise technique des choses. Vous avez raison d’alerter sur ce point, ma chère collègue. Cela suppose que leurs enseignants l’aient acquise avant eux pour leur apprendre le discernement et la distance à avoir par rapport à ces outils.

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

... avons vu comment la dématérialisation est arrivée sur nos communes, rendant la maîtrise de l’outil informatique absolument incontournable. Pour reprendre ce qui vient d’être dit à propos de la cybersécurité, il faut vraiment y sensibiliser nos jeunes. Monsieur le rapporteur, vous semblez dire que des choses sont d’ores et déjà faites dans l’enseignement actuel. À votre argument selon lequel les enseignants ne seraient peut-être pas formés, je rétorquerai que je les crois capables d’enseigner ce codage ; je pense notamment à ceux qui ont déjà une formation mathématique et dont je suis certaine qu’ils ont vraiment les compétences pour ce faire. Mme la présidente de la commission a rappelé que le législateur était intervenu en 2011, puis en 2013. Eh bien, en 2019, inscrivons dans la loi quelque chos...

Photo de Dominique VérienDominique Vérien :

...expliquer qu’on n’a plus besoin d’apprendre à lire et à écrire parce que, de toute façon, demain, on saura tout faire avec des tablettes, qu’il suffira de parler et que les tablettes feront tout ! Eh bien, non, on aura toujours besoin d’apprendre à lire et à écrire et il nous faut aussi apprendre le codage. J’ai lu l’amendement de notre présidente de commission visant à demander la formation des enseignants. C’est vrai, l’une des raisons pour lesquelles l’enseignement du codage n’est pas pratiqué, c’est parce que beaucoup d’enseignants ne se sentent pas du tout à la hauteur, y compris sur l’usage de l’informatique – je ne parle même pas du codage. Inscrire une telle disposition dans la loi reviendrait à exprimer une véritable exigence de nous remettre au niveau de pays qui nous concurrencent très ...