Interventions sur "enseignant"

156 interventions trouvées.

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

...xigence et la rigueur pour pouvoir bien maîtriser ces différentes dispositions. Je considère que l’école est aussi là pour donner les outils afin de maîtriser son environnement. Comme Mme Vérien, j’estime qu’il nous faut anticiper ces évolutions. Cette précision sur le codage repose sur deux enjeux. La présidente Morin-Desailly et le ministre viennent de le dire, la question de la formation des enseignants est absolument indispensable. Mais, au-delà, il me paraît vraiment important de préciser la nécessité de l’enseignement du codage, outil essentiel pour, je le redis, anticiper ces évolutions, pour que, demain, les enfants puissent maîtriser leur environnement. Cela me semble aussi indispensable que de se dire que le langage informatique suffit.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...urs données personnelles, mais aussi à comprendre le monde dans lequel on vit, à pouvoir maîtriser les choses qui ne sauraient venir du nord de la Californie sans qu’on les comprenne ! Je nous sens tomber dans une forme de désespérance quand j’entends dire que la France ne dispose pas des personnels formés pour cet objectif. Je me souviens de ce que j’ai appris dans les années 1980, de la part d’enseignants qui n’avaient certainement pas appris le codage. Eh bien, ils me l’ont appris ! Quarante ans après, quels progrès a-t-on fait ? J’ai l’impression qu’on a régressé par rapport à ce que des enseignants de mathématiques étaient capables de faire à l’époque. Ne serait-il pas temps d’afficher cette ambition comme volonté politique ? On peut s’interroger sur le point de savoir si cette disposition re...

Photo de Jean-Pierre GrandJean-Pierre Grand :

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, avant de retirer l’amendement, je dois vous dire que votre réponse me satisfait. Si j’ai posé cette question, c’est à la demande d’enseignants qui participent au concours national de la Résistance et de la Déportation. Quand les extrêmes ont commencé à pointer le nez, il y a quelques décennies, nous avons créé, dans ma commune de Castelnau-le-Lez, le centre régional de l’histoire de la Déportation et de la Résistance. Tout cela parce que cela avait un sens. Comme vous l’avez dit, monsieur le ministre, les témoins de cette époque, en ...

Photo de Sylvie Goy-ChaventSylvie Goy-Chavent :

Je trouve cet amendement plutôt intéressant. Ayant été, pendant plus de deux décennies, maire d’une petite commune de l’Ain, Cerdon, village martyr, je sais combien il est difficile, voire impossible, de faire en sorte que les enseignants soient présents lors des commémorations. C’est dommage ! L’enfer est pavé de bonnes intentions, mais il n’en faut pas moins donner à nos enseignants la motivation de transmettre cette histoire. Simone Veil disait très justement : « Je n’aime pas l’expression “devoir de mémoire” ; le seul devoir, c’est d’enseigner et de transmettre. » Voilà peut-être une semaine de plus, mais elle a vraiment de ...

Photo de Alain MarcAlain Marc :

Je ne sais s’il faut une semaine de la citoyenneté, mais notre collègue Franck Menonville voulait en tout cas souligner que nombreuses sont les personnes prêtes à venir dans les écoles pour rencontrer les élèves. J’ai été député, je suis sénateur ; chaque fois qu’on me l’a demandé, je me suis rendu dans une école. Beaucoup d’enseignants ignorent qu’ils peuvent demander à leurs élus – maire, député ou sénateur – de venir dans les classes. Il serait bon de les informer de cette possibilité, peut-être par le biais d’une circulaire. De telles visites ne seraient certes pas figées dans le cadre d’une semaine spécifique. Cette possibilité existe : il faut faire savoir au monde enseignant que nous sommes complètement disponibles pour ...

Photo de Christian ManableChristian Manable :

... Il est absolument indispensable, de même que l’enseignement de l’histoire des deux guerres mondiales, à une époque où la xénophobie et le racisme polluent malheureusement notre société et nous rappellent des pages noires de notre histoire. Je souhaite toutefois que nous allions au-delà de ce concours et de cet enseignement et que nous nous tournions vers des lieux de mémoire parfois ignorés des enseignants. Je pense aux centres de mémoire et d’interprétation de la Déportation et de la Résistance. Dans les Hauts-de-France, quatre des cinq départements de la région disposent de tels centres. Seule la Somme n’en a pas, en raison de réticences des collectivités territoriales, bien que l’État apporte aujourd’hui son soutien inconditionnel et soit prêt à investir, comme l’ont indiqué les deux secrétaire...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...rde une large place au développement durable ; je dirai même qu’il en constitue l’épine dorsale. L’école intègre donc cette problématique dans le cadre des matières existantes ; c’est comme cela qu’il faut procéder. Nos débats sur toutes ces différentes formes d’éducation ont été très riches. Je souhaite attirer l’attention du Sénat sur une très belle formule que j’essayais de faire mienne comme enseignant lorsque les parlementaires de l’époque avaient, déjà – ce n’est pas nouveau ! –, tendance à vouloir trop charger la barque par leurs injonctions. Comme l’avait justement écrit Jean Zay, les « querelles des hommes » doivent rester à la porte de l’école pour permettre à celle-ci de remplir ses missions essentielles : enseigner les savoirs fondamentaux, ceux qui construisent durablement le citoyen e...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Je m’y oppose systématiquement. Monsieur le ministre, je vous avais interrogé sur un point technique. Nous avons besoin de repères précis pour déterminer les caractéristiques sociales des établissements. Vous le savez, aujourd’hui, cela se fait sur le mode déclaratif, notamment dans les collèges : les enseignants demandent aux parents de remplir un formulaire sur lequel ces derniers indiquent leur profession. Or le système ne fonctionne plus, pour deux raisons. D’une part, dans les quartiers défavorisés, les formulaires ne sont plus remplis. D’autre part, ils sont largement obsolètes et ne prennent pas en compte ce qui constitue un phénomène fort : le temps partiel subi. Pour une caissière à Carrefour, ...

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron :

Sans doute me suis-je mal fait comprendre. Mon propos n’est pas de schématiser ou d’affirmer que l’école privée scolariserait seulement des enfants très favorisés. Je me suis rendue à l’école privée de Stains : j’ai constaté qui y est scolarisé et je me souviens de ce que m’ont dit les enseignants. Je n’entends pas renvoyer aux écoles la responsabilité de la mixité ou de la non-mixité sociale. La carte scolaire est élaborée par les municipalités pour les écoles primaires et maternelles et par les conseils départementaux pour les collèges. Dans des collèges qui connaissent des situations difficiles, j’entends qu’il soit demandé aux élus de prendre en compte ce critère avant d’autres, comm...

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

...mendement a pour finalité de permettre à chaque élève de quitter le système scolaire en étant titulaire du PSC1 afin de développer une culture du secourisme de masse, à l’instar de ce qui existe dans d’autres pays. Lors des débats à l’Assemblée nationale, le Gouvernement semblait favorable à cette idée, à condition de prévoir un délai suffisant pour mettre en place le dispositif et de former les enseignants. C’est pourquoi cet amendement prévoit d’appliquer cette disposition à partir de la rentrée scolaire 2022.

Photo de Catherine TroendleCatherine Troendle :

Or, il y a encore trois ou quatre ans, à peine 30 % des élèves étaient formés. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu’il faut trouver des enseignants volontaires qui acceptent de suivre cinquante heures de formation et que ceux-ci forment ensuite leurs collègues. C’est la réalité, monsieur le ministre, et la raison pour laquelle je trouve votre réponse un peu courte. Si l’éducation nationale voulait véritablement appliquer ce texte, qui date de 2004, je le répète, cela ferait bien longtemps que tous nos élèves seraient formés ! Mais pour ce...

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

...ibilité à l’État… Nous essayons finalement de traduire dans les faits l’intention présente dans le code et, pour obliger l’État à remplir ses propres objectifs – en tout cas, pour rendre une intention plus impérieuse… –, il est parfois nécessaire de consolider le droit en vigueur. Nous avons eu le même débat, d’une certaine façon, sur le numérique : on nous disait qu’il fallait attendre que les enseignants soient formés en nombre. Avec un tel argument, on peut attendre longtemps ! Non pas que les enseignants ne veulent pas se former, mais d’autres facteurs interviennent – il faut, par exemple, qu’ils puissent dégager du temps. Dans l’éducation, il convient évidemment d’engager un mouvement parallèle : former le corps enseignant, tout en mobilisant les intervenants extérieurs agréés et reconnus, c...

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

Monsieur le ministre, notre pays est très en retard sur ce sujet et nous partageons l’objectif – louable – affiché par le Gouvernement, mais nous savons très bien que les conditions ne sont pas réunies pour l’atteindre. Voilà pourquoi nous avons déposé cet amendement. Nous voulons justement enclencher le mouvement de formation des enseignants pour qu’en 2022 – j’insiste sur la date ! – tous les jeunes soient formés aux premiers secours. Comme vient de le dire Mme Lienemann, c’est un enjeu très important pour notre pays. Nous sommes en retard ; alors, regardons ce qui se fait ailleurs en Europe !

Photo de Jacqueline Eustache-BrinioJacqueline Eustache-Brinio :

...lité, tandis que revenir au-delà de la rentrée scolaire entraîne une réelle désorganisation dans la classe, les premiers jours de l’année scolaire étant déterminants pour tous les enfants. Leur intérêt implique par conséquent une scolarisation du premier au dernier jour de l’année scolaire. En outre, ces absences injustifiées constituent, il me semble, un manque de respect flagrant à l’égard des enseignants et de l’institution. Le présent amendement vise à sanctionner ces motifs d’absence, qui connaissent, ces dernières années, une forte augmentation dans certains établissements.

Photo de Cécile CukiermanCécile Cukierman :

...la « dé-confiance », si vous me permettez ce néologisme. Vous semblez oublier un fait essentiel : l’école n’est pas en dehors de la société ! Au contraire, elle lui appartient pleinement. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que c’est par l’école que nous changerons la société. L’école constitue l’un des lieux qui permet à la société de se perpétuer. Au travers du combat et du militantisme enseignant, que certains d’entre nous connaissent, animent parfois, l’objectif est d’apporter aux enfants les clés et les moyens de réussir leur vie dans la société. Je note d’ailleurs que, au regard des multiples débats qui nous occupent depuis hier, des contradictions apparaissent. Certains réaffirment la liberté pédagogique et les autres veulent préciser, article après article, amendement après amendeme...

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

...ne ne s’offusque de ce déficit d’heures sur l’année ni ne crie au drame ou à la mise en cause de l’école et de ses valeurs. Cela semble accepté ! Certains quartiers connaissent un absentéisme des élèves dans les quinze derniers jours de juin – il me semble que la question des premiers jours de la rentrée est un peu différente. Mais ce problème n’est pas aussi important que celui de l’absentéisme enseignant, qui résulte d’une série de contraintes et de facteurs. Franchement, soyons sérieux ! Je rappelle d’ailleurs que le droit en vigueur fixe le principe de l’instruction obligatoire. Lorsque j’étais maire, j’ai pu constater que, dans les quartiers plutôt huppés de la commune, certains gamins n’allaient jamais à l’école le samedi matin, parce que les parents partaient en week-end : personne ne s’en ...

Photo de Jacqueline Eustache-BrinioJacqueline Eustache-Brinio :

...ation, deviennent des collaborateurs occasionnels du service public. Les personnes qui participent à des activités scolaires doivent faire preuve de neutralité dans l’expression de leurs convictions, notamment religieuses. Monsieur le ministre, vous avez vous-même rappelé ce principe à la fin de 2017 et indiqué que vous considériez que le principe de laïcité avait vocation à s’appliquer au corps enseignant comme aux parents lorsqu’ils accompagnent les sorties scolaires. Un certain nombre de circulaires, au cours des dernières années, ont pu être interprétées de manière différente, et certaines juridictions administratives, comme le tribunal administratif de Montreuil ou celui de Nice, ont rendu des décisions divergentes sur ce sujet. Dans ces conditions, il est du rôle du législateur de clarifier ...

Photo de Jacqueline Eustache-BrinioJacqueline Eustache-Brinio :

Monsieur le ministre, j’ai bien entendu vos explications. Soit dit avec tout le respect que je vous dois, il règne sur ce sujet, depuis des années, une grande hypocrisie. En effet, on fait des recommandations, mais on laisse aux enseignants la responsabilité de gérer un problème qui n’est pas simple, alors qu’il ne leur appartient pas de le faire.

Photo de Jacqueline Eustache-BrinioJacqueline Eustache-Brinio :

... titre personnel, j’estime qu’une femme voilée jusqu’aux pieds fait du prosélytisme. J’assume ce point de vue, tout en respectant la position de ceux qui ne le partagent pas. Cette notion n’est pas claire, notamment pour tout ce qui concerne les sorties scolaires. L’absence de règles communes, s’imposant à tout le monde, explique que nous soyons dans le flou et l’hypocrisie depuis des années. Les enseignants demandent que l’on définisse enfin une règle claire, car ce n’est pas à eux de gérer ces problèmes : les recommandations ne constituent pas un cadre ! Enfin, le Conseil d’État s’est prononcé en 2013 : la société a évolué depuis, monsieur le ministre. Je ne suis pas sûre que le Conseil d’État n’adopterait pas une position différente si nous l’interrogions aujourd’hui. J’espère que cet amendemen...

Photo de Alain MarcAlain Marc :

Je voterai cet amendement. En gros, le Conseil d’État dit qu’il revient à l’autorité administrative locale de décider. Nous qui avons été enseignants et avons accompagné des classes lors de sorties scolaires, nous savons bien que c’est faire peser beaucoup de responsabilités sur les enseignants, comme l’a dit notre collègue Françoise Laborde. Nos collègues enseignants, qui ont déjà suffisamment de soucis comme cela, ont eux aussi besoin de sécurité. Cet amendement va dans le bon sens.