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Le premier amendement, de portée plus générale, vise à instaurer l’obligation vaccinale pour l’ensemble de la population. Cette généralisation est contraire à la position de la commission. Dans ce cas, la vaccination ne serait pas prise en charge par l’assurance maladie, alors qu’elle est actuellement ouverte à toute personne de plus de 12 ans, gratuitement. Les quatre autres amendements fixent des tranches d’âge différentes. À titre indicatif, les plus de 75 ans ont un taux de vaccination de 84, 6 % en première injection. Bien sûr, il y a encore des publics à aller chercher – c’est la politique d’« aller ve...
Je souhaite rappeler, afin que cela soit bien clair avant le vote, que ces amendements précisent que le III de l’article 76 de la loi n° 2020-1576 du 14 décembre 2020 de financement de la sécurité sociale pour 2021 n’est pas applicable. Ainsi, la vaccination ne serait pas prise en charge et ne serait donc pas gratuite, comme pour le reste de la population.
...ns ce gage, nous n’aurions pas même pu avoir ce débat dans l’hémicycle. Nos collègues qui avaient la même démarche ont dû adopter cette formule, laquelle a d’ailleurs été utilisée aussi à l’Assemblée, car elle était le seul moyen pour faire advenir cette discussion. Je regrette que la présidente de la commission se centre sur ce sujet, qui ne me semble pas totalement à la hauteur du débat sur la vaccination obligatoire. Comme je l’ai dit lors de la discussion générale, je prends les paris : dans quelques semaines, nous serons dans cet hémicycle et nous voterons la vaccination obligatoire, mais nous aurons pris deux mois de retard !
Je pense comme Mme de La Gontrie que, dans quelques semaines, nous envisagerons peut-être la vaccination obligatoire – qui n’est aucunement une vaccination obligatoire universelle, d’ailleurs, puisqu’elle se limite à une vaccination obligatoire contre le SARS-CoV-2. Nous voyons bien que ce SARS-CoV-2 évolue, change, prend la forme de nouveaux variants qui, pour l’instant, n’échappent pas encore à la vaccination. Sommes-nous sûrs que, dans les mois qui viennent, nous n’aurons pas un variant qui écha...
Il n’est pas inintéressant de se reporter au rapport de la commission des lois qui, à sa page 6, fait figurer le pourcentage de primo-vaccinés par catégorie d’âge et par pays au 6 juillet 2021 et qui constate le retard de la France dans la vaccination, notamment des plus âgés. Alors qu’un certain nombre de pays sont à 100 %, ou dépassent 90 %, nous sommes en général, sur les différentes tranches d’âge après 60 ans, en retard. L’autosatisfaction me semble donc quelque peu déplacée, surtout lorsqu’on a entendu, comme nous l’avons fait toute la journée, les inquiétudes que le variant delta fait peser sur la situation dans les prochaines semaines....
Cette question ne peut pas être traitée dans le cadre de l’état d’urgence et la vaccination générale ne peut pas être le fait de l’amendement d’un soir. Cela suppose, chacun en est conscient, une discussion dans la société, une réflexion sur la manière d’intervenir, sur les conséquences, sur les mesures à prendre aussi, en fonction de l’évolution de la maladie. Le vote massif du groupe centriste contre l’amendement présenté par M. Genet et, le cas échéant, contre ceux présentés par le ...
Il est pertinent, effectivement, de parler de la vaccination obligatoire, comme je l’ai déjà dit tout à l’heure. C’est un sujet que nous aurons peut-être à aborder rapidement, mais le faire par un amendement aujourd’hui n’apporterait pas grand-chose. En effet, il est encore temps, je crois, de convaincre certains, et le discours du Président de la République a déjà donné des résultats. Un nombre impressionnant de gens demandent à être vaccinés et se font ...
… et sur notre capacité d’atteindre le chiffre de 50 millions de primo-vaccinés à la fin du mois d’août. Il importe aujourd’hui de continuer à convaincre, avant d’aborder la question de la vaccination obligatoire.
Il est heureux que nous soyons nombreux dans cet hémicycle à considérer que, si nous ne voulons pas aller d’approximation en approximation, toujours dans l’urgence, il faut essayer de trouver une solution de long terme, et que la solution de long terme passe par une vaccination pour tout le monde, obligatoire. Et il est dommage de constater que le Gouvernement, parce qu’il n’a pas les capacités de réaliser cette vaccination obligatoire, va contraindre les Français par un passe sanitaire. En tout état de cause, il n’est pas urgent d’attendre sur ce sujet. Tant qu’on donne de la place au virus pour courir, il va muter. Et plus tôt nous nous donnerons les moyens de fixer ...
Mes chers collègues, je trouve que ces amendements ont tous une dimension exclusivement proclamatoire. Nous essayons de nous convaincre qu’il faut généraliser la vaccination. Y aurait-il ici une seule personne qui n’en serait pas convaincue ? Oui, il faut généraliser la vaccination, mais écrire dans un article de loi que la vaccination est obligatoire n’a strictement aucun effet sur la généralisation de la vaccination. Quand on regarde ces amendements, on se demande comment rendre effective l’obligation. Et si l’on ne sait pas comment y parvenir, si l’on n’a pas écr...
À vrai dire, je ne m’attendais pas à ce que le débat prenne cette tournure. Je rappelle que, depuis très tôt ce matin et jusqu’à cette heure tardive, nous parlons d’une situation grave et qui s’aggrave, qui touche particulièrement les personnes les plus fragiles, notamment les plus âgées. Il s’agit de protéger ces personnes en rendant obligatoire la vaccination des personnels qui entrent à leur contact. Il existe un autre moyen de protéger ces personnes fragiles plutôt que celles qui sont à leur contact : en les vaccinant elles ! On a les doses. S’il n’y en avait pas suffisamment, peut-être pourrait-on commencer par elles ? Cela semble être une question de bon sens. Comme c’est le cas depuis le début de la crise, le Gouvernement subit. Il est temps dé...
... peur du gendarme. Ils le font parce que c’est une règle commune, respectée par tous. Si nous inscrivions aujourd’hui dans le texte les mesures que nous proposons, elles auraient un effet incitatif. Bien sûr, des sanctions doivent également être prévues, mais si l’on n’arrive pas à sanctionner toutes les personnes qui ne se font pas vacciner, on aura au moins réussi à faire progresser le taux de vaccination des personnes les plus fragiles. Nous aurons alors fait œuvre utile en légiférant ! Madame la ministre, que comptez-vous faire pour ne plus subir la situation ?
Je n’ai jamais été autant en accord avec Philippe Bas ! Nous faisons face à une incongruité. On nous parle de vaccination obligatoire ; pour moi, ce qui est obligatoire est forcé. Si la vaccination était rendue obligatoire dans le projet de loi, il faudrait que les sanctions prévues soient connues, ainsi que la manière de faire respecter cette obligation. Certes, on ne respecte pas le code de la route uniquement par peur du gendarme, mais des sanctions sont tout de même prévues. Si des contraintes et des sanctions ...
J’ai été sensible à l’intervention de M. Bas, sensible et troublé. Le I de l’article L. 3111-2 du code de la santé prévoit que onze vaccinations sont obligatoires, « sauf contre-indication médicale reconnue, dans des conditions d’âge déterminées par décret en Conseil d’État, pris après avis de la Haute Autorité de santé ». Le II du même article prévoit ensuite : « Les personnes titulaires de l’autorité parentale ou qui assurent la tutelle des mineurs sont tenues personnellement responsables de l’exécution de l’obligation prévue au I. La ...
L’objectif, c’est l’immunité collective. La vaccination obligatoire est un moyen de l’atteindre, mais il ne faut peut-être pas la sacraliser. Il faut convaincre plutôt que contraindre. Comme l’a dit Laurence Cohen, nous visons l’immunité collective à l’échelle mondiale. La France a quelque chose à dire à ce propos. En mai dernier, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé déclarait que la chose dont nous avions le plus besoin actuellement,...
Les études disponibles concluent quasiment toutes à l’innocuité des vaccins disponibles pour les femmes enceintes. Dans son étude de méta-analyse, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) concluait que les données concernant le rapport bénéfice-risque de la vaccination pour les femmes enceintes et leur enfant à naître étaient largement rassurantes à ce jour. Néanmoins, au mois d’avril 2021, la Haute Autorité de santé, par précaution, recommandait encore aux femmes enceintes d’attendre le deuxième trimestre de grossesse pour se faire vacciner. Ce n’est que le 20 juillet, soit très récemment, que la grossesse a été supprimée de la liste des contre-indications, l...
Par cet amendement d’appel, nous entendons sanctionner plus durement les fraudeurs et utilisateurs de fausses attestations de vaccination ou de faux tests PCR.
... le tétanos et la poliomyélite. En revanche, depuis 2006, ils ne sont plus obligés de se faire vacciner contre la grippe saisonnière. Le Haut Conseil de la santé publique ayant estimé à l’époque que les professionnels ne couraient pas de risques liés à la contamination par la grippe, le ministre de la santé d’alors, Xavier Bertrand, avait mis fin à cette obligation vaccinale. Il n’existe aucune vaccination professionnelle obligatoire pour protéger les patients. Il s’agit de protéger les professionnels eux-mêmes, au titre de la santé au travail. Nous sommes donc opposés à la proposition faite dans cet article. Si la nouvelle rédaction de la commission des affaires sociales, qui a supprimé le licenciement, peut sembler moins sévère, je vous rappelle, mes chers collègues, que la suspension du contrat...
Ces deux amendements de suppression de l’article 7 sont relatifs aux conséquences sur l’emploi de l’interdiction d’exercer pour défaut de vaccination. Or, afin d’assurer l’effectivité de l’obligation vaccinale, il est nécessaire de prévoir que son non-respect emporte des conséquences sur l’emploi. La commission a justement fait le choix de ne retenir que la suspension du contrat avec interruption du versement de la rémunération, et elle a écarté le licenciement. Avis défavorable.
...sements recevant du public (ERP) à l’article 1er, vous restez au milieu du gué. Vous ne dites rien de ce qu’il faut faire après la suspension du contrat de travail. Dans un certain nombre d’établissements, ce sera de facto le licenciement. Nous pensons évidemment que ces personnels doivent être vaccinés. D’ailleurs, les études montrent que, là aussi, les inégalités sont fortes. Le taux de vaccination n’est pas le même entre, d’une part, les médecins, les infirmières et les infirmiers et, d’autre part, les aides-soignantes et les aides-soignants. Il faut donc convaincre, par exemple en proposant un rendez-vous, pour que chacun puisse se faire vacciner, en allant chercher les personnes de manière humaine. Honnêtement, vous envisagez sérieusement de voter le licenciement des personnels soignant...