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... pour un type d’enseignement particulier, celui dans le primaire. Je propose d’appeler les choses par leur nom : l’école supérieure du professorat des écoles devrait s’appeler « école normale ». Contrairement à ce que j’ai entendu, il ne s’agit pas d’un retour en arrière. J’ai moi-même commencé mes études supérieures dans une unité de formation et de recherche (UFR), sous la responsabilité d’un directeur, avant que cela ne redevienne une faculté dirigée par un doyen : je ne suis pas sûr que l’évolution de cette dénomination ait constitué une régression très importante. Tout au contraire, un changement de nom apporterait davantage de clarté, ce dont la formation a besoin aujourd’hui. La formation des professeurs a également besoin de davantage d’efficacité et de repères. Que les étudiants qui en...
...e, vous l'avez compris, de la droite sénatoriale. Si l'intitulé semble être porteur d'espoir et de renouveau, le contenu l'est moins. Ainsi, dès l'article 1er, le ton est donné. Il est proposé d'accroître l'autonomie des établissements scolaires sous contrat, en leur offrant la possibilité de recruter leurs élèves, de choisir leur organisation pédagogique et de donner une liberté quasi totale au directeur d'établissement. En proposant un tel mode de sélection des élèves, vous réduisez les chances de certains d'entre eux d'accéder à l'établissement scolaire de leur choix. Par ailleurs, les inégalités entre élèves ne cessent de s'accentuer, et le poids de l'origine sociale se reflète inévitablement dans les résultats scolaires. Le système éducatif français ne parvient plus à prendre en charge les...
... ! L'éducation devrait être la priorité de nos investissements. À quoi bon vouloir relocaliser, réindustrialiser et investir, sans former des ressources humaines pour qu'elles soient à la hauteur et épanouies ? Il faut également rétablir une autorité scientifique indiscutable, une autorité morale affirmée et, comme marqueur, l'autorité de compétence des maîtres qui enseignent sous l'autorité des directeurs, chefs d'établissement. Cette absence de hiérarchie est l'un des handicaps de l'école publique par rapport à l'école privée.
...on qui s'impose. Cela participe aussi à la motivation des enseignants. Peut-être faudrait-il s'inspirer du système éducatif des pays nordiques, qui repose sur l'autonomie des professeurs, et sur celui du Portugal, qui tend à décentraliser le processus de recrutement et à octroyer davantage d'autonomie aux établissements. De plus, il faut aller plus loin, me semble-t-il, en réformant le statut de directeur d'école, afin de renforcer son rôle, notamment dans les écoles les plus importantes. L'auteur du texte n'a pas non plus oublié la ruralité. Une approche différenciée est défendue en matière scolaire. Les territoires ruraux nécessitent des critères spécifiques et adaptés aux défis auxquels ils doivent faire face. Ce texte prévoit également qu'une décision de fermeture de classe sera soumise à l'...
...ns peu mobilisables en cas de difficultés d’enseignement en classe. C’est pourquoi il serait utile de la compléter par des modules relatifs aux méthodes pédagogiques favorisant la compréhension du principe de laïcité par les élèves. Troisièmement, nous souhaitons en revenir à la situation antérieure à 2019, en décentralisant de nouveau l’initiative en matière de nomination des directrices et des directeurs d’Inspé. Pour le dire plus clairement, il s’agit de faire aujourd’hui davantage confiance aux équipes qui administrent au quotidien ces instituts via le conseil de l’école, plutôt que de centraliser ce pouvoir d’initiative, comme l’avait prévu votre prédécesseur, monsieur le ministre.
Nous souhaitons, pour notre part, que le ministère ait la main sur la nomination du directeur de l’Inspé. Pour cette raison, l’avis est défavorable.
Cet amendement vise à supprimer une phrase sujette à interprétation, selon laquelle le directeur d'école dispose d'une autorité fonctionnelle dans le cadre des missions qui lui sont confiées. La notion d'autorité fonctionnelle du directeur d'école a été introduite par la loi du 21 décembre 2021 créant la fonction de directrice ou de directeur d'école. Elle est floue et dangereuse. Ce dispositif, auquel les sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain s'étaient déjà opposés à l...
Ma chère collègue, alors qu'avec ce texte, nous allons traiter de l'autorité hiérarchique du directeur d'école, vous voulez supprimer son autorité fonctionnelle. Certes, les décrets d'application ne sont pas encore publiés. Mais, tout à l'heure, M. le ministre nous a rassurés en nous rappelant ses rencontres du 29 mars dernier avec les syndicats. Nous avons bien compris, avec la loi Rilhac, pourquoi le directeur d'école doit être en mesure de résoudre les problèmes administratifs. En outre – je ...
...é fonctionnelle et d'autorité hiérarchique. Nous pourrions passer la nuit à débattre de ces termes, tant leur exégèse est complexe, et nous aurons peut-être quelques difficultés à établir clairement la différence entre ces deux formes d'autorité. Sans doute nos collègues siégeant à la gauche de l'hémicycle iront-ils en ce sens. Monsieur le ministre, il me semble bien important de rappeler que le directeur, primus inter pares, joue un rôle d'animateur pour construire le projet pédagogique de l'école. Mais il doit aussi assumer des responsabilités de plus en plus nombreuses, en particulier en matière de sécurité. Voilà pourquoi le directeur doit disposer de l'autorité fonctionnelle. Il en a besoin pour dire, par exemple, que les portes de l'école doivent être fermées à dix-huit heures et que...
...ment la loi Rilhac va s'appliquer avant d'aller vers l'autorité hiérarchique. L'exemple que vous prenez sur la sécurité montre bien qu'il y a une différence entre autorité fonctionnelle et autorité hiérarchique. Nous avons avancé ensemble sur l'autorité fonctionnelle. Prenons-en acte et voyons comment elle fonctionne. L'autorité fonctionnelle avait d'ailleurs été demandée par des associations de directeurs d'école que nous avions rencontrées. Ce n'est pas le cas de l'autorité hiérarchique. Pourquoi remettre de la tension en introduisant l'autorité hiérarchique, alors même que l'autorité fonctionnelle était souhaitée par les représentants des directeurs d'école ? Nous avons avancé avec l'autorité fonctionnelle. Maintenant, qu'elle s'applique. Ce n'est pas le moment de rouvrir ce débat sur l'autorit...
Nous avons déjà beaucoup débattu du métier de directeur d'école. Monsieur le ministre, dans l'exposé des motifs de votre amendement de suppression de l'article 2, vous écrivez qu'un consensus aurait été trouvé. Cela a été vrai dans la navette pour aboutir à un accord sur la loi Rilhac, parce qu'il fallait bien avancer ! J'avais d'ailleurs le sentiment que l'administration de l'éducation nationale n'y était guère favorable. À preuve, le temps mis pour...
Faisons les choses plus simplement, parlons avec le vocabulaire de tout le monde et disons les choses telles qu'elles sont : l'autorité hiérarchique, tout le monde comprend, c'est simple ; l'autorité fonctionnelle nécessite toute l'exégèse de M. Bargeton ! On nous objecte souvent que les directeurs ne voudraient pas de l'autorité hiérarchique. Mais j'en connais qui en veulent. Et puis la représentation syndicale est globalement une représentation d'enseignants, puisque les directeurs n'ont pas de statut.
Il y a, certes, une association et quelques collectifs, mais le discours dominant n'y est à l'évidence pas favorable. Je suis persuadé que de nombreux directeurs vont s'emparer de l'autorité fonctionnelle lorsque les décrets seront enfin parus et qu'ils s'empareraient aussi de l'autorité que je propose.
L'autorité fonctionnelle est le fruit d'un très large consensus, à la suite de nombreuses concertations et auditions de syndicats, mais aussi de professionnels présents dans les écoles. Contrairement à Max Brisson, je connais de nombreux directeurs qui veulent de l'autorité fonctionnelle, mais pas de l'autorité hiérarchique. Avoir une autorité reconnue par l'éducation nationale, c'était le consensus que nous avions trouvé avec l'autorité fonctionnelle, notamment vis-à-vis des collectivités territoriales. À cette époque, nous sortions de la covid ; il y avait des protocoles : les directrices et directeurs d'école, véritables « couteaux sui...
Oui, l'autorité fonctionnelle résulte d'un compromis – pas forcément d'un consensus – entre ceux qui, comme vous, voulaient une autorité hiérarchique et la masse des directeurs, qui n'en voulaient pas et n'en veulent toujours pas. Inutile de rappeler le cheminement quelque peu baroque de la proposition de loi Rilhac ; nous nous en souvenons tous assez précisément. Max Brisson nous dit qu'il connaît des directeurs qui sont pour l'autorité hiérarchique. Mais, dans les enquêtes commandées par le ministère, les directeurs et leurs équipes disent massivement : « Nous n'en ...
Cet amendement tend à supprimer l'autorité hiérarchique du directeur d'école et la coévaluation par celui-ci des professeurs de son école. Le directeur doit rester un pair au sein des pairs. La collégialité doit demeurer la règle. L'IEN doit rester l'autorité extérieure, neutre, qui procède à l'évaluation. Le dispositif déresponsabilise l'administration de l'éducation nationale. Un récent questionnaire adressé aux directeurs par un syndicat d'enseignants a fait ...
Je demande également la suppression de l'article. L'autorité hiérarchique ne répond pas aux demandes de la profession ou, du moins, de la majorité des directeurs d'école, qui souhaitent rester des pairs parmi leurs pairs ; or on leur demanderait d'évaluer leurs collègues. Ainsi que nous l'avons vu dans les consultations et les enquêtes du ministère de l'éducation nationale, les directeurs souhaitent unanimement des renforts humains, du temps de formation et une aide administrative pérenne. L'autorité fonctionnelle est point d'équilibre que nous avions ...
Chacun aura compris que vous voulez supprimer l'autorité hiérarchique. En commission, nous en avons limité la portée aux écoles les plus grandes. Le seuil qui avait été proposé était de neuf classes ; il nous semblait intéressant. Il serait ensuite fixé par décret. Mettre un directeur hiérarchique dans les petites écoles – quand il y a deux, trois ou quatre classes – n'aurait pas de sens. C'est pourquoi il nous semble préférable d'appliquer la mesure à partir de neuf classes. Je n'entends pas la même chose que vous. Dans les territoires, je rencontre des directeurs qui ont beaucoup de classes, de douze à quinze classes, soit près 350 élèves, ce qui est comparable à un collège...
...ique direct et un collectif de travail. Ce mécanisme a fait ses preuves. Lorsqu'il dysfonctionne, les raisons sont majoritairement étrangères à cette organisation. La gouvernance du système éducatif a beaucoup changé ces dernières années : on est passé d'une hiérarchie qui connaissait ses équipes et impulsait des dynamiques locales à une hiérarchie donneuse d'ordre. L'absence de statut pour les directeurs et directrices est une protection. Leur transférer de nouvelles responsabilités les placerait en extériorité du collectif de travail, coincés entre les enseignants et le corps d'inspection. Cette volonté politique d'instaurer une autorité hiérarchique dans l'école est récurrente alors même que les personnels des écoles s'y sont toujours opposés. Toutes les enquêtes, même récentes, qu'elles vienn...
L'amendement n° 11 de M. Masson vise à remplacer le texte de l'article 2 par celui de l'article 10. Or l'article 2 est consacré aux directeurs d'école. Le débat sur les signes religieux aura lieu tout à l'heure, lors de l'examen l'article 10. Avis défavorable. L'amendement n° 57 tend à retirer l'autorité fonctionnelle aux directeurs d'école. Or ceux-ci sont des interlocuteurs privilégiés, aux missions diverses, auprès des équipes, des parents d'élèves, des élus locaux : l'autorité fonctionnelle leur est nécessaire et leur confère une ...