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Interventions en hémicycle de Francis Delattre


1851 interventions trouvées.

On peut toujours avoir pour dessein politique, comme c'est votre cas, le partage de la pénurie, mais le chômage structurel que nous subissons depuis trente ans est la conséquence implacable d'une trop grande pression fiscale et réglementaire, d'un marché du travail trop rigide, d'une politique budgétaire erratique, d'un euro trop fort et, enfin...

Vous devriez noter les trois chiffres que je vais citer, car ils sont incontestables. Le poids de l'industrie dans le PIB français est passé de 34 %, il y a quinze ans, à 17 % en 2002, et 13 % aujourd'hui.

Vous êtes patriote, paraît-il, monsieur Placé. Eh bien, le vrai patriotisme, aujourd'hui, c'est de réduire ces facteurs handicapants, et non de les aggraver avec un énième choc fiscal. C'est ce que nous avions commencé à faire avec le crédit d'impôt recherche et les 35 milliards d'euros d'investissements d'avenir.

Augmenter les impôts plutôt que baisser les dépenses ne pourra qu'aggraver le chômage. Personne ne nie que nous nous retrouvions, notamment du fait de la dégradation de la croissance et de la création des nouvelles dépenses publiques, dans l'obligation de trouver plus de 7 milliards d'euros pour respecter notre objectif commun de 4, 5 % maximu...

Ce choix de l'impôt est incompréhensible, ...

... alors que nous avons l'un des taux de prélèvements obligatoires les plus forts de l'OCDE – 44 % du PIB, contre 39, 5 % en Allemagne ! – et que notre niveau de dépenses publiques est le plus élevé de la zone euro : 56 % du PIB contre 48 %, en moyenne, dans les autres pays. Or je ne pense pas qu'on vive plus mal en Allemagne qu'en France ! Il...

… et nécessaires que, dans ce débat, vous refusez de nous annoncer. Augmenter encore les impôts dans un pays où la pression fiscale est déjà trop haute, c'est prendre le risque de casser l'activité économique. En commission, le ministre nous a rappelé qu'il venait lui-même de la Cour des comptes, mais que c'était au pouvoir politique élu de d...

M. Francis Delattre. Des millions de Français vont s'apercevoir qu'ils sont très riches, puisque ce sont eux qui, officiellement, régleront la facture. Mesdames, messieurs les socialistes, il nous faut vous reconnaître un vrai talent en la matière !

En 1984 et 1985, avec MM. Fabius et Bérégovoy, en supprimant les fameux « fins de droits », vous avez inventé les « nouveaux pauvres ». Aujourd'hui, ce sont les « nouveaux riches », en attendant les « nouveaux patriotes ». Ainsi va la chanson de geste des faits et méfaits du socialisme à la française ! §

Ce n'est pas du mépris, c'est de l'histoire. C'est notre histoire, c'est votre histoire !

Je n'ai aucun mépris ! Je vis dans la banlieue nord de Paris, où je suis élu depuis plus de trente ans. Je n'ai donc de leçon à recevoir de personne, ...

M. Francis Delattre. ... que ce soit du Front de gauche, de l'extrême-gauche ou de la gauche

C'est nous, de la droite républicaine et du centre, qui avons réparé vos ravages, ...

... en mettant notamment en place le RMI. Ne doutons pas, mes chers collègues de la droite républicaine et du centre, qu'après toutes ces gesticulations et admonestations d'aujourd'hui, nous reviendra rapidement la responsabilité de créer les fondations d'une économie compétitive. §

Plus préoccupant encore est le rythme de la progression des impôts, qui ne risque pas de ralentir dans les cinq ans qui viennent ! Sur un tableau rendu public le 4 juillet par le Gouvernement, et publié par M. le rapporteur, figure la trajectoire de hausse des impôts jusqu'à la fin du quinquennat. On y lit qu'en 2017, le taux des prélèvements ...

… – niveau inédit dans l'histoire de France en temps de paix ! –, contre 45 % cette année. Je me permets de rappeler que nous étions à 37 % avant 1981. Vous les justes, les nouveaux justes, …

M. Francis Delattre. … je vous le demande : est-il juste de faire supporter aux petites et moyennes successions, qui représentent souvent l'épargne de toute une vie de travail

On est loin, très loin, monsieur le président de la commission des finances, des « lourdes successions » que M. Pigasse, associé gérant d'une banque d'affaires célèbre…

…et copropriétaire du Monde, se proposait d'anéantir durant sa croisade médiatique, naturellement à votre service ! L'extension du dispositif aux donations-partages retardera la solidarité intergénérationnelle dans les familles, ce qui permettait, monsieur Placé, compte tenu du vieillissement de la population, de réinjecter plus rapidem...