Les amendements de Gérard Longuet pour ce dossier

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L’intérêt de la discussion générale n’est pas de faire un cours théorique – même si nous ne partageons pas les mêmes convictions, tant s’en faut, nous connaissons tous le sujet –, mais de savoir jusqu’où nous pouvons aller, ensemble, dans ce débat. Pour le groupe UMP, c’est très simple : il s’agit de reprendre un chantier ouvert voilà très lon...

De 1945 à décembre 1981, aucune année ne s’est écoulée sans que le Parlement ou l’exécutif ait eu à travailler sur l’adaptation du régime des retraites aux réalités françaises. Tous les gouvernements successifs de la IVe et de la Ve République ont assumé cette responsabilité, qui consistait à actualiser, en tenant compte des réalités, le régime...

Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer deux citations qui devraient vous éclairer, mes chers collègues, sur la lucidité des uns et des autres, dès 1981. Je me permettrai tout d’abord de rappeler les propos d’un grand parlementaire qui nous a quittés cette année, Philippe Séguin.

M. Gérard Longuet. À la tribune de l’Assemblée nationale, il déclarait : « S’agissant de la retraite à 60 ans, j’ose dire que nous sommes probablement à la veille d’une des plus gigantesques mystifications sociales de ces dernières décennies. »

Sur cette question des retraites, toutefois, il serait faux de dire que la gauche n’a pas été lucide. Dès 1991, le Livre blanc voulu par Michel Rocard rappelait trois exigences auxquelles chacun d’entre nous peut souscrire, chers collègues, et qui constituent aujourd’hui le ressort de la démarche gouvernementale. La première demande formulée p...

Or la gauche n’a pas répondu à cet appel de Michel Rocard, bien qu’elle en ait mesuré la pertinence. Le rapport Charpin confirmait cette absolue nécessité, mais vous n’en avez tiré aucune mesure. Il y eut ensuite le rapport Teulade, qui semblait montrer, dans un premier temps, le bon fonctionnement du système.

Ce rapport reposait sur l’hypothèse d’une croissance annuelle continue de 3, 5 % jusqu’en 2040, alors que son auteur savait lui-même que c’était parfaitement impossible ! Aussi, je considère que la gauche n’a pas traité la question, si l’on excepte le petit héritage de 1999, avec la création du Conseil d’orientation des retraites, le COR, et d...

Certes, vous avez créé le FRR, mais nous proposons aujourd’hui de lui donner sa véritable vocation, à savoir assurer la soudure entre les réalités d’aujourd’hui et le résultat des efforts que nous demandons à travers cette réforme et qui, demain, conduiront à l’équilibre !

S’il y a donc une force politique qui a répondu effectivement et avec réalisme à l’appel lancé par Michel Rocard en 1991, c’est bien la majorité à laquelle nous appartenons ! Dès lors, chers collègues socialistes, faites un petit effort pour revenir à davantage de réalisme !

M. Gérard Longuet. Comme j’aimerais vous convaincre de cheminer avec nous, chers collègues de l’opposition

… ou, à tout le moins, de reconnaître que ce diagnostic, présenté par le Gouvernement, partagé par M. le rapporteur, confirmé par les travaux de la commission, a éclairé vos réflexions par le passé. Si d’aventure le suffrage universel vous donnait de nouveau des responsabilités, …

… vous seriez bien obligés d’en tenir compte. Dès lors, ne paralysez pas une réforme dont vous savez au fond de vous-mêmes qu’elle est absolument nécessaire au pays !

C’est en revanche l’honneur de cette majorité de reprendre un chemin qui a été jalonné par de véritables rendez-vous de courage. Que ce soit en juillet 1993, avec Michel Giraud, sous l’autorité d’Édouard Balladur, durant l’été 2003, avec François Fillon, sous l’autorité de Jean-Pierre Raffarin, ou, plus récemment, avec Xavier Bertrand, sous l’a...

M. Gérard Longuet. … nous avons répondu avec constance aux exigences d’adaptation d’un système de retraite par répartition. En effet, nous avons la volonté de sauver ce régime, qui ne supporterait en aucune façon le conservatisme excessif dont vous faites preuve en ce moment.

En revanche, à l’occasion de ce débat, le groupe UMP a la ferme intention de poser des questions sur notre société.

Comme vous l’avez souligné, monsieur le ministre, nous ne pouvons demander au régime des retraites de régler des problèmes de société qui se posent dans notre pays depuis plusieurs décennies. Ce n’est pas parce que des gouvernements ont, par manque de courage ou de vision, créé des situations qui ne sont pas réglées à ce jour qu’il faut faire ...

Je prends l’exemple des pensions de retraite versées aux femmes. Notre pays accuse, il est vrai, un certain retard en la matière. Vous en connaissez aussi bien que moi les raisons, madame Dini.

Relèvent-elles exclusivement de l’organisation des régimes de retraite ? Non, bien entendu ! C’est en amont, à travers la parité, le respect du travail féminin et l’organisation de la vie professionnelle et familiale des femmes qu’il convient d’apporter des solutions. Il serait injuste de méconnaître et d’oublier cette réalité. De la même faço...

Ce serait faire porter à un régime de retraite de solidarité par répartition la réponse à des questions qui se sont posées bien avant lui et indépendamment de lui. De la même façon, le rapprochement entre la fonction publique et le régime général est une question de société qui mérite d’être posée. Les pensions, il est vrai, sont nées de la fo...

M. Gérard Longuet. Aujourd’hui, ces problèmes de société méritent d’être pris en considération.