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Réforme des retraites


Les interventions de Guy Fischer


Les amendements de Guy Fischer pour ce dossier

438 interventions trouvées.

Monsieur le ministre, hier, notre collègue Jean Desessard, parlant de votre réforme, vous a qualifié de « ministre de la réclame ». Force est de constater, avec l’annonce à la tribune du Sénat du dépôt, par le Gouvernement, de deux amendements de dernière minute, qu’il n’avait pas tout à fait tort ! Et comme tout commercial qui cherche à conva...

J’en veux pour preuve la campagne médiatique que le Gouvernement a conduite dans la presse, notamment gratuite, ...

… avant, effectivement, tout vote ! Il ose affirmer, dessin et titre en gras à l’appui, que « ceux qui ont un travail pénible garderont la retraite à 60 ans ». C’est faux !

En réalité, il n’en est rien, car, contrairement à ce qui est écrit, le Gouvernement refuse que l’on évalue la pénibilité par métier, préférant une approche individualisée, au cas par cas, médicalisée, …

… à seule fin de réduire considérablement le nombre de bénéficiaires. D’ailleurs, à la suite du titre et du dessin susvisés, il est précisé – cette fois-ci, en caractères plus petits – que la mesure ne concerne en fait que « les salariés touchés par une incapacité de travail égale ou supérieure à 10 % ». Telle est la vérité !

Autrement dit, cette mesure n’est pas la traduction de la reconnaissance de la pénibilité de l’activité professionnelle et de la dégradation de la santé du salarié en raison de celle-ci. Elle oblige juste les salariés handicapés à continuer à travailler jusqu’à 60 ans et ne fait que constater la situation d’invalidité du salarié, autrement dit ...

Monsieur le ministre, avec l’examen de l’article 5, sur lequel plusieurs collègues sont déjà intervenus, nous abordons le cœur de votre réforme. Tous vous ont dit à quel point nous sommes à l’unisson de l’opinion de notre peuple, qui rejette massivement la fin de la retraite à 60 ans. Vous ne serez donc pas étonné que nous vous demandions, par ...

Mais notre retraite doit rester fondée sur la répartition et sur la solidarité intergénérationnelle. Ce ne sont donc pas les cotisations d’aujourd’hui qui paieront les retraites de demain : elles financent les pensions de retraite actuelles.

Ce sont les emplois et cotisations de demain qui serviront à acquitter les pensions de demain. L’augmentation de notre espérance de vie ne change rien à ce principe.

S’il y a plus de retraités, il faut qu’il y ait plus d’emplois, donc plus de cotisations. C’est le fondement même de notre système. Aussi, les paramètres essentiels à prendre en compte sont l’emploi et les revenus soumis à cotisations. Voilà les curseurs sur lesquels il nous faut agir. Oui, notre système de retraite est en danger ! Il est mal...

… de la stagnation des salaires et du partage de plus en plus inéquitable des richesses produites. C’est dans ces domaines qu’il nous faudrait agir. Deux ans de travail en plus, ce n’est pas une solution. Si nous mettons le doigt dans cet engrenage, aujourd’hui c’est deux ans, demain ce sera trois, quatre ou cinq années en plus !

Rien n’arrêtera cette tendance ! Aussi, nous vous demandons dès maintenant de ne pas nous engager dans cette voie, et donc de supprimer l’article 5. Nous manifesterons notre opposition aux dispositions de l’article 5 en demandant un vote par scrutin public sur un certain nombre d’amendements. Cela nous semble incontournable pour bien marquer ...

Le groupe CRC-SPG demandera un scrutin public sur cet amendement, car nous sommes très attachés à un certain nombre de points, qui motiveront d’ailleurs plusieurs demandes de scrutin public. Je rappelle que cet amendement tend à abroger deux dispositions, inadmissibles à nos yeux, du code général des impôts, dispositions qui, au regard de cett...

Mes chers collègues, je vous demande donc d’adopter cet amendement pour donner un semblant d’équité à cette réforme qui, comme l’ensemble de la politique du Gouvernement, « clive » les Français en deux catégories traitées distinctement et favorise ceux qui, à notre sens, en ont le moins besoin.

Ah non ! Pas de consensus là-dessus ! Les salariés de l’industrie sont ceux qui pâtissent le plus de la réforme !

À entendre le Gouvernement, l’alternative est simple pour nos concitoyens : travailler plus ou accepter une diminution du montant de leur pension de retraite. La retraite à taux plein dès 60 ans n’est pourtant pas une utopie. Le maintien de cette possibilité suppose toutefois que l’on résiste au grand capital. Dans cette perspective, nous avon...

Les lésions musculo-squelettiques, dues à la répétition des gestes, constituent un risque majeur pour les salariés qui travaillent, notamment à la chaîne, dans les industries de la transformation des volailles. Les cadences soutenues, le travail en position debout, les tâches répétitives et physiquement pénibles, le froid permanent, l’humidité,...

Permettez-moi de vous lire un passage de ses Manuscrits, publiés en 1844, où il est bien sûr question du travail.

M. Guy Fischer. « Oui, le travail lui-même devient un objet dont il – l’ouvrier – ne peut s’emparer qu’en faisant le plus grand effort et avec les interruptions les plus irrégulières. L’appropriation de l’objet se révèle à tel point être une aliénation que, plus l’ouvrier produit d’objets, moins il peut posséder et plus il tombe sous la dominat...

Vous avez trop accéléré le rythme, monsieur le président ! (Exclamations sur les travées de l ’ UMP.)