Intervention de Stéphane Mazars

Réunion du 25 septembre 2012 à 22h00
Création des emplois d'avenir — Vote sur l'ensemble

Photo de Stéphane MazarsStéphane Mazars :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, mois après mois, les chiffres du chômage ne cessent de s’aggraver et les plans sociaux s’accumulent. Les premières victimes de ce fléau sont les jeunes, en particulier ceux qui n’ont aucune qualification, ceux qui ont quitté le système scolaire de bonne heure. Les chiffres sont alarmants ; nous les avons tous évoqués.

Face à l’ampleur du problème, le Président de la République et le Premier ministre avaient, à l’occasion de la conférence sociale, placé l’emploi des jeunes au cœur de leurs priorités.

Il était de notre devoir d’être responsables à l’égard de cette jeunesse désabusée en lui redonnant espoir. C’est ce à quoi le Gouvernement s’est engagé avec la création de 150 000 emplois d’avenir à l’horizon 2014. C’est pourquoi nous avons soutenu le projet de loi.

Il nous était impossible de rester plus longtemps indifférents à la situation de ces jeunes dont l’insertion professionnelle est difficile – pour ne pas dire impossible – dans un contexte économique incertain. Il était urgent de créer les conditions nécessaires à leur entrée sur le marché du travail.

Certes, nous sommes lucides : les contrats d’avenir ne régleront pas tout – nous en sommes conscients –, mais ils constituent un espoir pour tous ces jeunes en extrême difficulté, en leur ouvrant de véritables perspectives d’avenir. Ce texte très attendu marque, en ce sens, une véritable avancée.

Même si je me félicite de l’adoption de l’un de nos amendements, je regrette que d’autres aient été rejetés. Je pense notamment à celui qui visait à permettre aux jeunes ayant poursuivi des études en zones d’éducation prioritaire de bénéficier en priorité du dispositif des emplois d’avenir, alors que ces territoires connaissent des difficultés particulières qu’il aurait été juste de prendre en considération.

Je pense également à l’amendement présenté par M. Mézard sur les contrats à durée déterminée saisonniers. Monsieur le ministre, vous avez refusé de rétablir aujourd’hui une disposition que vous aviez pourtant soutenue à l’Assemblée nationale. Il s’agissait de rendre ces contrats moins précaires qu’ils ne le sont aujourd’hui, d’améliorer les conditions d’emploi de ces jeunes et de répondre aux besoins structurels de l’économie des territoires dont l’activité est saisonnière.

Pour autant, le projet de loi que nous venons d’examiner est une première mesure dans la bataille que nous entendons tous mener contre le chômage. D’autres mesures ont d’ores et déjà été annoncées, et nous les attendons avec impatience. C’est pourquoi aucun membre groupe du RDSE ne s’y opposera, et la plupart voteront pour. §

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