Monsieur le ministre, vous le savez fort bien, si l’Europe, et non la France toute seule, ne fait pas un effort supplémentaire pour aider un certain nombre de pays à se développer, les flux migratoires perdureront ; cela fait longtemps qu’on le dit ! En raison des restrictions budgétaires actuelles, nous avons évidemment tendance, au contraire, à vouloir diminuer un peu notre effort. Or, sur le long terme, ce serait une erreur magistrale, car l’aide au développement, qui doit être traitée à l’échelon européen, est aussi l’une des conditions nécessaires pour réduire les flux migratoires.
Nous aurons certainement l’occasion, lors d’autres débats, de revenir sur ces questions, en particulier sur le droit d’asile. En attendant, nous voterons ce texte car il est indispensable, et, pour tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République, il correspond tout à fait, selon moi, à ce qu’un État doit faire non seulement pour que les personnes soient protégées mais aussi pour que l’état de droit soit respecté par tous.