J’ai bien entendu les explications du rapporteur général et du ministre au sujet de l’amendement n° I-201.
Je dois vous l’avouer, j’ai été assez étonné de l’argumentation qui consiste à ne pas aborder le fond de cet amendement et à se référer au passé…
Je suis d’autant plus surpris que je ne peux pas oublier que, à de nombreuses reprises, vous avez reproché au précédent gouvernement de ne pas dépenser davantage. Vous êtes donc malvenus de nous expliquer aujourd’hui que la situation de notre budget et son déséquilibre ne correspondaient pas tout à fait à ce que vous aviez imaginé !
Il était important que cet amendement soit présenté à ce moment de nos débats. De fait, ses auteurs expriment très clairement que, selon nous, vous faites fausse route en refusant à l’évidence de vous attaquer à la dépense. C’est ce qui est apparu tout au long de cette discussion.
Mes chers collègues de la majorité, je tiens à rappeler votre discours d’avant le 6 mai : « Taxons les riches et les entreprises du CAC 40 ! » Je note au reste que vous ne le tenez plus. Vous nous parlez désormais de « pacte de compétitivité » ! En attendant, le budget pour 2013 est bien inspiré par ce discours que vous feignez d’oublier, et que, semble-t-il, vous regrettez par moments… Quoi qu’il en soit, le présent projet de loi de finances en est la traduction.
Je relève également ce fait : vous nous expliquez que vous allez augmenter les impôts car, en tout état de cause, ce choix est moins récessif que la réduction de la dépense.
Tout d’abord, une telle assertion reste à prouver ! §