Nous sommes à la croisée des chemins et je préfère être à ce moment précis plutôt que d'arriver une fois les décisions prises. Le 1er juillet 2017, le président de la République a dit qu'il fallait donner la priorité aux transports du quotidien, ce qui a donné matière à réflexion à ceux qui attendaient l'arrivée d'infrastructures lourdes, comme le canal Seine-Nord-Europe, le Grand Paris express... mais pour lesquelles l'Afitf n'est pas forcément l'agence de financement. Dans certains cas, des sociétés de projets portent ces dossiers. Dans le rapport de Philippe Duron, la question d'une éventuelle création d'agence dédiée aux routes nationales est posée. À partir du moment où l'Afitf est paritaire, avec six représentants de l'État et six élus, elle doit être un lieu de débat.
La question du report modal est consubstantielle à la structure budgétaire : 100 % des recettes viennent des routes tandis que 38 % des dépenses y retournent, alors que 45 % vont au rail, 8 % aux transports en commun en site propre, 4 % au fluvial et 2 % au maritime. Il ne faut pas non plus oublier le vélo : le rapport de M. Duron rappelle qu'avec des sommes modestes, les effets de levier peuvent être importants. Sans aller jusqu'aux 300 millions évoqués par ce rapport, des signaux pourraient être envoyés.
Vous avez évoqué la voiture autonome : ce n'est pas à l'agence de valider des choix technologiques qui dépassent largement le cadre de sa mission.