Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, comment ne pas faire référence à l’Histoire, en ce 2 décembre, après ce qui vient de se passer ?
Effectivement, nous sommes loin d’Austerlitz et du sacre de Napoléon. Quelle n’est pas notre indignation, en tant que parlementaires, en tant que citoyens français, devant ce qui est arrivé à l’Arc de Triomphe, à ce symbole de la France, à ce haut lieu de mémoire, au pied duquel se trouve la tombe du Soldat inconnu ! Et cela, au lendemain du centenaire de la fin de la Grande Guerre, quelques semaines après que notre pays a accueilli des dizaines de chefs d’État, les caméras du monde entier braquées sur nous.
Quelle image renvoyons-nous, madame la ministre ? Le Gouvernement doit nous rendre des comptes, à l’Assemblée nationale comme au Sénat. Il faudra bien qu’il vienne s’expliquer devant la représentation nationale pour nous dire comment, en France, on peut en arriver là.
Il n’était jamais arrivé que l’Arc de Triomphe soit saccagé, jamais arrivé que la tombe du Soldat inconnu et le drapeau français soient foulés aux pieds.
Il faudra bien trouver les moyens d’en sortir, ce qui suppose déjà de respecter les corps intermédiaires, l’Assemblée nationale et le Sénat.
Aujourd’hui, ça part dans tous les sens : le pays ne sait plus où il va. La question est de savoir comment, tous ensemble, nous pouvons en sortir et quelle solution apporter au peuple français, qui a l’impression de ne pas être entendu, ni du Gouvernement ni de ses représentants.
Dans les jours qui viennent, il faudra bien que le ministre de l’intérieur vienne s’expliquer sur ces graves manquements, à Paris comme ailleurs.