Nous, rapporteurs pour avis, sommes en quelque sorte assis entre deux chaises, puisque nous attendons toujours la loi de programmation de l'aide publique au développement, et devons en même temps examiner les crédits de l'APD pour 2020 dans le cadre de la loi de finances. Notre commission entend aussi approfondir son travail en matière d'évaluation de l'aide.
Tout aussi fondamental est le pilotage politique. Vous avez souligné, madame la directrice générale, le travail mené à cet égard par votre ministère, conjointement avec celui des affaires étrangères. M. Le Drian lui-même, que nous recevions hier, a relevé l'importance des orientations politiques, sur laquelle notre président, Christian Cambon, insiste également.
Ma première question porte sur les prêts concessionnels, qui constituent, pour ainsi dire, la marge de manoeuvre de l'AFD. Pouvez-vous nous fournir des informations plus précises sur leur montée en puissance dans la perspective de l'objectif de 0,55 % que prévoira la loi de programmation ?
Ensuite, s'agissant de l'aide apportée au Fonds africain de développement, qui passe de 369 à 504 millions d'euros par périodes de trois ans, comment nous permet-elle de peser sur les orientations du fonds ? Je pense en particulier au Sahel, où le lien entre la Banque africaine et notre action ne semble pas aussi étroit que souhaitable.
Plus généralement, le ministère des affaires étrangères essaie de conjuguer aide publique au développement et influence française. Comment votre ministère prend-il en compte les relations entre ces deux dimensions ?
Enfin, parallèlement au retrait des Américains, que vous avez abordé, les Russes ont signé l'accord de Paris. Peut-on attendre de cet engagement politique une traduction financière dans les fonds multilatéraux en matière d'environnement ?