Intervention de Philippe Bas

Réunion du 15 octobre 2020 à 10h30
Conseil économique social et environnemental — Article 4

Photo de Philippe BasPhilippe Bas :

Deuxièmement, dans le tirage au sort auquel il a été procédé pour la Convention citoyenne pour le climat, il y a une prétention tout à fait fallacieuse à la représentativité, qu’elle soit géographique, socioprofessionnelle, ou par classe d’âge. Aucun échantillon de cent cinquante personnes ne peut être représentatif de toute une société ! D’ailleurs, si l’on faisait un sondage sur la base d’un tel échantillon, la Commission des sondages le disqualifierait immédiatement et ce serait un scandale public de le publier.

Troisièmement, l’autorécusation de centaines de personnes tirées au sort introduit dans la composition de cette prétendue convention citoyenne des biais considérables, qui empêchent de la considérer comme représentative : c’est une supercherie !

Enfin, le choix des personnes qualifiées censées éclairer ces individus constitue un autre biais tout à fait manipulateur. Pire, les pouvoirs que le Président de la République leur a conférés par ses propos – la parole d’un Président, c’est de l’action ! – sont une négation des responsabilités du Parlement, qui seul a des comptes à rendre, comme nous l’a justement expliqué Mme le rapporteur, en rappelant le principe de responsabilité devant les Français qui caractérise notre relation avec nos concitoyens. Il y a là une absence totale de responsabilité qui achève de rendre caduque l’utopie du tirage au sort.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion