Je pense que les deux amendements sont extrêmement liés.
Soit on considère qu’il faut cesser d’interdire, car on n’est pas en mesure de lutter contre la concurrence et la mondialisation, auquel cas il faut donner à nos producteurs les mêmes moyens qu’à leurs concurrents. Tel est l’objet du premier amendement. Il s’agit de prendre des décisions éclairées, objectives, fondées sur la réalité du marché et de la concurrence économique, en prenant en compte les études qui sont faites. Soit on trouve une autre solution.
Si nous voulons véritablement arrêter aux frontières les produits que nous ne souhaitons pas, il faut peut-être procéder à un plus grand nombre de contrôles. Chaque année, nous dépensons 10 millions d’euros pour contrôler les denrées alimentaires qui entrent en France, soit l’équivalent d’une semaine de recettes du loto. Si nous voulons véritablement laver plus blanc que blanc, donnons-nous les moyens de vérifier que ces denrées et les biens qui entrent sur notre territoire – ce problème ne concerne pas que le secteur agricole – sont conformes à nos cahiers des charges, lesquels sont plus exigeants qu’ailleurs. C’est aussi simple que cela : refusons la totalité des produits qui ne sont pas conformes aux normes appliquées en France.
Je vous rappelle, monsieur le ministre, comme je l’ai indiqué dans mon rapport, que 25 % des importations en France ne sont pas conformes aux normes que nous imposons à nos propres agriculteurs. Au besoin, augmentez le budget, embauchez des fonctionnaires pour effectuer des contrôles, mais faites-le !