Intervention de Olivier Paccaud

Réunion du 18 février 2021 à 14h30
Élection du président de la république — Article 2

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

Quoi qu’il en soit, j’aimerais bien que la disposition que je propose vienne jusque devant le Conseil constitutionnel : peut-être se prononcera-t-il autrement…

J’en viens au sujet des discriminations. Dans quelques jours, dans cet hémicycle, nous débattrons de l’éducation prioritaire, développée en vertu de la discrimination positive. Dans beaucoup de domaines, notre République repose sur ce principe discriminant. Le but n’est pas forcément l’égalité des droits pure et simple : c’est l’équité et l’efficacité.

Madame le ministre, dans notre pays, qui compte 510 000 élus locaux, c’est très facile d’appartenir à un conseil municipal – c’est plus compliqué d’être élu au sein d’un conseil départemental ou régional. Qui peut dire qu’il n’est pas plus compétent et plus performant après l’exercice d’un tel mandat ? Personne !

Enfin, sur les vingt-cinq Présidents de la République que la France ait connus, vingt-trois avaient exercé un mandat électif avant leur accession à la magistrature suprême. Parmi les deux exceptions figure effectivement le général de Gaulle ; mais, de 1944 à 1946, il avait tout de même été chef du Gouvernement provisoire de la République française, le GPRF. S’il n’avait pas été élu à ces fonctions, ce sont les armes, l’histoire, qui l’ont porté à la présidence de la République putative, pour ainsi dire. On ne peut tout de même pas considérer le général de Gaulle comme quelqu’un qui n’avait pas d’expérience : je ne suis pas d’accord !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion