Intervention de Nathalie Goulet

Réunion du 18 janvier 2011 à 9h30
Questions orales suite — Dangers de l'aluminium dans l'alimentation

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

Je souhaiterais attirer votre attention, madame la secrétaire d'État, sur les dangers de l’aluminium pour la santé publique.

Encore un produit dangereux, encore une alerte, encore un principe de précaution, me direz-vous, mais j’ai le souvenir de notre collègue Michel Dreyfus-Schmidt attirant, ici même, notre attention sur les méfaits du sel dans l’alimentation : il a fallu une quinzaine d’années pour qu’il soit entendu…

Omniprésent dans notre vie quotidienne, l’aluminium est l’un des métaux lourds les plus dangereux pour notre santé. On le retrouve pourtant dans beaucoup d’aliments et dans bien d’autres produits de consommation courante. Il en va ainsi notamment de ces produits que l’on cuit en papillote.

Or plusieurs études laissent penser que certaines maladies seraient favorisées par l’ingestion chronique de petites doses d’aluminium.

Dès 2003, l’Institut de veille sanitaire publiait un rapport spécifiant que « de nombreuses études montrent que l’aluminium peut être toxique pour les plantes, les animaux et l’homme ».

L’aluminium présente aussi une neurotoxicité pouvant entraîner la maladie d’Alzheimer ainsi que d’autres maladies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson.

La principale voie d’exposition à l’aluminium pour la population générale est celle de l’alimentation. Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, certains consommateurs peuvent en absorber 2, 3 milligrammes par kilogramme par semaine, soit plus de deux fois la dose tolérable par l’être humain !

En plus de sa concentration à des taux variables dans les denrées alimentaires, l’aluminium est présent sous forme d’alliages avec différents métaux dans les appareils de consommation, les conditionnements de denrées alimentaires et les ustensiles de cuisine.

Il existe également une contamination des aliments par contact.

Officiellement, les poêles en aluminium recouvertes de polytétrafluoroéthylène, comme celles de la marque Teflon, seraient inoffensives. Cependant, ces poêles, qui résistent à une température de 260°degrés, peuvent se dégrader et laisser ensuite des vapeurs toxiques se dégager.

En Finlande, les fabricants d’ustensiles de cuisine ont d’ailleurs l’obligation de mentionner les risques encourus pour la santé du fait de l’utilisation des casseroles et poêles en aluminium.

Certes, après quarante ans d’études menées sur le sujet, la controverse scientifique sur la toxicité de l’aluminium se poursuit, mais ne conviendrait-il pas, madame la secrétaire d'État, d’informer plus précisément les consommateurs sur les dangers de l’aluminium dans l’alimentation, en particulier du fait des contaminations par contact ?

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