Tout ce qui est excessif est vain, mes chers collègues ! Je viens d’entendre parler d’ostracisme et de messages qui ne seraient pas passés. Souvenez-vous : lorsque cette pandémie a commencé, nous étions les premiers, en outre-mer, à demander de la solidarité et de la protection pour nos territoires. Or c’est justement de solidarité qu’il est question dans ces amendements.
Nous ne pouvons pas, d’un côté, demander de la solidarité et des mesures de protection et de contrôle au départ de la métropole et, de l’autre, nous laver les mains du problème lorsqu’il s’agit de déplacements à partir de nos territoires.
Un exemple : le variant 501.V2, détecté en Afrique du Sud, puis apparu aux Comores, a fini par gagner le monde entier. Or il existe un moyen très simple pour venir d’Afrique du Sud à Mayotte : il suffit de passer par les Comores… Chacun sait bien, nous passons notre temps à le dire, que cette zone est une passoire ! Et il en est de même entre le Brésil et la Guyane. Devrions-nous taire cette situation au motif que, pour une fois, il n’est pas ici question d’immigration clandestine ?
J’estime que nous devons cette solidarité à nos compatriotes de l’Hexagone. N’importe qui, n’importe quand, peut passer d’Afrique du Sud à Mayotte du jour au lendemain ! C’est la raison d’être de ces amendements. On ne peut se contenter de protéger les Ultramarins d’éventuels variants venus de l’Hexagone ; il se peut très bien aussi que des variants partent de nos territoires vers l’Hexagone.