Sur cet article, je reprendrai la formule de notre collègue Olivier Henno : « oui, mais » !
Oui, parce que cet article va dans le bon sens et permettra de libérer du temps médical pour les médecins.
Mais il est vrai que le travail de la commission a abouti à restreindre le champ de l’article, puisqu’un certain nombre de professionnels – par exemple, ceux qui n’exercent pas dans une maison de santé – ne pourront pas bénéficier de cet accès direct.
Or, en milieu rural, il y a beaucoup de professionnels qui se déplacent, se rendent chez les patients, mais ne sont pas partie prenante d’une maison de santé ou d’un centre de soins. Très concrètement, ces personnes sont exclues du bénéfice de la mesure.
C’est un peu dommage, parce que je crois que cela aurait permis d’apporter une vraie réponse sur le terrain et, là aussi, de dégager du temps médical. On le sait bien, il faut parfois courir après l’ordonnance de renouvellement de soins, notamment en gériatrie. Et a-t-on vraiment besoin d’aller voir son médecin pour la lombalgie du lundi matin ?
Pour toutes ces raisons, j’espère que les débats se poursuivront et que la rédaction de cet article pourra évoluer au cours de la navette. Je pense en effet qu’on se prive de l’apport de certains professionnels qui ne sont pas pris en considération dans la rédaction de la commission. *
Ce sera donc un « oui, mais » !