Monsieur le ministre, je voulais simplement tester en quelque sorte la détermination du Gouvernement.
La situation de nos finances publiques nous oblige à jouer cartes sur table : où en sommes-nous financièrement ? Ne devons-nous pas nous interroger sur certaines pratiques qui, objectivement, n’ont pas d’effet redistributif et n’atteignent pas leur but social ?
Cette inadéquation a été mise en évidence par le Conseil d’orientation des retraites, mais je sais bien que l’on multiplie les conseils et les groupes de travail qui produisent des rapports d’études immédiatement rangés dans un tiroir !
S’agissant justement de certaines des dispositions en débat à l’occasion de la discussion du projet de loi portant réforme des retraites, je peux vous dire que nous disposons de réserves que le Gouvernement se refuse à utiliser.
Dans le cas particulier qui nous intéresse, mon amendement épargne les contribuables dont le supplément de retraite est inférieur à 750 euros par ans, ce qui exonère, concrètement, les ménages les plus modestes et, oserai-je dire, les classes moyennes.
Monsieur le ministre, l’épreuve qui nous attend est rude ! Nous aurions tort de nous priver durablement de telles ressources qui, objectivement, correspondent à des avantages dépourvus de véritable justification. Je sais bien que cette remise en ordre est compliquée et qu’il faut caresser l’opinion publique dans le sens du poil, etc. mais nous devons nous demander si la situation de nos finances publiques le permet encore !
Cela dit, je retire mon amendement, monsieur le président.