Intervention de Jean-Claude Carle

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 17 novembre 2010 : 2ème réunion
Loi de finances pour 2011 — Audition de M. Luc Chatel ministre de l'éducation nationale de la jeunesse et de la vie associative

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur pour avis :

J'ai toujours considéré l'éducation moins comme une dépense que comme un investissement et je vous félicite, monsieur le ministre, pour vos priorités autant que pour vos nombreuses initiatives. A titre personnel, je me réjouis aussi que le remaniement vous ait maintenu à votre poste : la continuité est un atout pour la réforme.

Les parents d'élèves, cependant, ne comprennent toujours pas pourquoi il est si difficile, dans l'école publique, de remplacer les professeurs absents, y compris lorsque l'absence est prévisible, comme dans le cas de congés de maternité. Les difficultés tiennent-elles à un manque de moyens, ou à des défauts dans l'organisation ?

Ils s'inquiètent également des difficultés de recrutement sur les postes médico-sociaux, en particulier les infirmières, pourtant si importantes comme confidentes et soutiens lorsque les élèves rencontrent des difficultés. Comment rendre ces postes plus attractifs, sachant qu'un médecin scolaire débute à 1 700 euros par mois ? L'enveloppe de 80 millions supplémentaires sur l'action consacrée à la santé scolaire contribuera-t-elle à augmenter les rémunérations ?

Je vous ai déjà interrogé cette année sur la formation des enseignants, en particulier sur l'équilibre à donner entre la formation académique et la préparation pratique au métier d'enseignant lui-même. Vous m'avez annoncé qu'un rapport d'étape vous serait rendu : où en est-on ? Ne pensez-vous pas qu'il faudrait modifier la maquette des masters ?

Enfin, vous prévoyez l'an prochain de supprimer 1 633 postes dans le privé et 16 000 postes dans le public, alors que les suppressions y ont été respectivement de 1 400 et 16 000 postes cette année. Pourquoi le rythme augmente-t-il dans le privé seulement ? Loin de moi l'idée de rallumer la guerre scolaire entre le public et le privé, chacun participe à la mission du service public de l'éducation, mais je m'inquiète, sachant que les moyens dans le privé sont très serrés, de voir la suppression de postes s'y accélérer : une centaine d'établissements seraient menacés de fermeture.

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