Les amendements de Nicole Bricq pour ce dossier
58 interventions trouvées.
Mme Nicole Bricq. Monsieur le ministre, le sujet est grave, et vous savez à quel point j’y tiens ! Mais, si j’étais d’humeur à plaisanter en ce lundi matin, je dirais que vous avez un problème avec les femmes !
Je vous avais rappelé dans la nuit de jeudi à vendredi que vous leur aviez déjà supprimé la demi-part fiscale accordée aux parents isolés – la mesure sera éteinte en 2018 ; aujourd’hui, vous vous attaquez directement à la retraite des femmes. Je pense que la Nation s’honorerait de témoigner sa reconnaissance à ces femmes qui, de génération en g...
Personne n’en doute, monsieur About, sauf que, on le voit bien, la retraite des femmes reste encore un obstacle bien difficile à franchir. Oui, les femmes ont rendu à la vie sociale, à la cohésion, au vivre ensemble et, n’ayons pas peur de le dire, au sociétal dans notre pays un service incroyable. Tout en travaillant, elles ont, en particuli...
… élevé les enfants, et maintenant ce sont elles qui, la plupart du temps, gèrent la dépendance en s’occupant de leurs vieux parents. Aujourd’hui, vous proposez une dérogation pour les femmes nées entre le 1er juillet 1951 et le 31 décembre 1955. Monsieur le ministre, j’ai ici quelques chiffres relatifs à l’interruption d’activité des mères de...
Par conséquent, si l’on veut trouver de l’argent, on peut en trouver. Il n’y en a pas énormément, je connais l’état de nos finances publiques ; mais on peut en trouver. Pour cela, cependant, il faut une vraie réforme des retraites en même temps qu’une vraie réforme fiscale ; vous le savez, l’une et l’autre sont indissociables. Dès lors, s’il ...
Ne venez donc pas nous faire le coup de la famille ! Monsieur le ministre, comme je viens de vous le démontrer chiffres à l’appui, l’argument sur le critère de la naissance entre 1951 et 1955 ne tient pas. Quant à la famille, que ce soit sur le plan sociétal ou sur le plan social, vous n’avez pas de leçon à donner à la gauche !
Mme Nicole Bricq. Chers collègues de la majorité, si vous prenez la peine de le lire, vous verrez que c’est un sous-amendement de repli certainement, mais surtout de compromis entre votre proposition et la nôtre. Donc, ne venez pas parler d’obstruction.
Je n’ai pas l’impression que cela vous convainc… Mais, monsieur le ministre, si vraiment vous aviez voulu, comme vous le prétendez, sauver le système par répartition, il eût fallu l’annoncer dès le programme du candidat Président, parce que le sujet était d’importance, reconnaissez-le, et une fois le candidat élu lancer une grande négociation ...
Mme Nicole Bricq. Finalement, à vous entendre, la gauche serait pour la capitalisation ! Je rappelle tout de même que l’une des premières décisions du gouvernement de Lionel Jospin a été de demander l’abrogation de la loi Thomas, qui introduisait les fonds de pension en France. Par conséquent, vous aurez du mal à faire croire à l’opinion que la...
Monsieur le ministre, ne méprisez pas l’opposition ! Au travers de notre sous-amendement, nous vous posons une question simple : qu’entendez-vous par « un nombre de trimestres minimum » ? Si la commission des affaires sociales a émis un avis de sagesse sur notre sous-amendement, c’est bien parce qu’elle a un doute et qu’elle attend du Gouvernem...
Monsieur le ministre, vous prétendez faire une réforme des retraites, mais toute réforme doit respecter trois principes : être en phase avec l’évolution de la société ; être le plus juste possible ; tenir compte de la situation économique. Or votre projet n’est conforme à aucun de ces trois principes. Très souvent, vous affirmez que votre réfo...
Il s’agissait bien, dans l’immense majorité des cas, de femmes. C’est encore au nom de la justice que vous nous présentez aujourd’hui l’article 6 ! Permettez que l’on ne soit pas d’accord ! Rappelons quelques évidences : les femmes cumulent les handicaps, en termes de qualité d’emploi, de salaires et de continuité des carrières. Elles sont, à...
Chers collègues de la majorité, vous aurez du mal à faire croire, à l’extérieur, que la gauche fait de l’obstruction au Sénat.
M. le ministre vient de le reconnaître, comme M. Fourcade tout à l’heure, nos amendements nous permettent d’avoir un débat de fond. Je voudrais rappeler les quatre désaccords que nous avons avec vous, et ils sont profonds : sinon, nous n’aurions pas pris la lourde décision de déposer un amendement de suppression. Monsieur le ministre, il est ...
Vous vous trompez lourdement : c’est le travail qu’il faut changer ! Nous y reviendrons également. Enfin, vous y avez fait allusion, monsieur le ministre, votre dispositif n’est pas financièrement bouclé. Et vous le savez si bien que l’horizon que vous avez retenu est quasiment immédiat puisque vous le fixez à 2018. Pourquoi ? Parce que vous v...
Mais à quoi assistons-nous depuis des années, sinon, précisément, à la réduction des pensions ? Alors, si ce rapport du FMI est un de vos totems, vous avez aussi des tabous ! Et, parmi ces tabous, il y a la baisse du niveau des pensions, car vous n’en parlez jamais ! Oh, bien sûr, les pensions n’ont pas baissé pour tout le monde : quand on a ...
… et qu’on revient en France pour profiter de la sécurité sociale et du système de santé dont on sait qu’il est quand même performant, là, on peut profiter d’une bonne retraite !
Je vois que, comme moi, vous avez des exemples en tête, monsieur Fourcade, mais là n’est pas le sujet. Non seulement les pensions ont été réduites pour les plus modestes, monsieur le ministre, mais votre dispositif fera qu’elles le seront encore, et vous le savez très bien. Donc, aucun de vos arguments de fond ne tient : vous ne bouclez pas v...