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Interventions sur "enseignement" d'Annick Billon


27 interventions trouvées.

... difficultés qu'ils rencontrent. Je vous livre un exemple : un élève du public ayant besoin de faire un bilan psychométrique sera pris en charge par le psychologue scolaire. Dans le privé sous contrat, sa famille devra débourser entre 300 et 400 euros. Ce coût pousse certaines familles à y renoncer. Plus largement, en 2011, lors de son audition par la Cour des comptes, la direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco) a reconnu qu'en matière de médecine scolaire l'enseignement privé sous contrat constituait une sorte d'« angle mort des politiques publiques ». Plus de dix ans après, un rapport parlementaire de 2023 sur la médecine scolaire et la santé à l'école précise que le ministère de l'éducation nationale ne dispose toujours pas de données sur la couverture médicale de ces établissements...

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous examinons aujourd'hui le budget de la mission « Enseignement scolaire » – permettez-moi tout d'abord de saluer le travail des rapporteurs. Le constat est sévère : l'éducation nationale constitue le premier budget de l'État, pourtant, notre système scolaire est en faillite. Lors de sa dernière session, le baccalauréat a affiché un taux de réussite de 90, 9 %, un résultat inversement proportionnel au niveau des collégiens : plus de 50 % des élèves entrant ...

Que le budget soit en hausse, je l'entends bien. Mais, comme plusieurs de nos collègues l'ont souligné lors de la discussion générale, cela n'entraîne pas une hausse de la qualité des enseignements, comme le niveau des élèves le démontre. Il convient donc, aussi, de nous préoccuper des conditions d'accueil.

La réforme a-t-elle eu des conséquences immédiates sur l'attractivité des métiers d'enseignement dans ces filières ? En effet, si nous voulons accueillir plus d'élèves, il est également nécessaire que les métiers soient attractifs. La répartition des postes entre les enseignants titulaires et les enseignants contractuels est identique à l'enseignement général. Est-ce positif ou cela doit-il nous inquiéter pour l'attractivité des métiers ? Quelle est la féminisation du métier d'architecte e...

Si nous pouvons nous réjouir de l'augmentation de 6,5 % des crédits de la mission « Enseignement scolaire », leur ventilation n'en est pas moins déséquilibrée. Ainsi, le programme 143 ne représente que 1,9 % des dépenses de la mission, alors que le programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré » est 25 fois supérieur. L'enjeu est de taille : 55 % des agriculteurs ont plus de 50 ans et un agriculteur sur deux partira à la retraite dans les cinq prochaines années. Or nombre d'...

...ausse importante des postes. Cependant, la situation reste difficile pour tous les AESH, avec des contrats assez précaires, du travail à temps partiel bien souvent, des salaires qui stagnent. S'il est évidemment nécessaire de recruter davantage d'AESH, qu'en est-il de la formation, de la revalorisation de ces métiers et de l'augmentation qui devrait être substantielle voire identique à celle de l'enseignement scolaire ? Sur le sujet des infirmières scolaires, le manque de temps de concertation et d'absence de formation spécifique et le pourcentage élevé d'élèves avec des besoins très particuliers dans ces classes font que ce métier est assez peu attractif. Quelles mesures pourriez-vous prendre pour rendre le métier d'infirmière scolaire plus attractif ? Concernant l'attractivité des lycées agricol...

...nces. Aujourd'hui, de nombreuses jeunes filles ne sont plus en mesure de s'orienter vers les filières scientifiques. C'est d'autant plus criant que cela fait maintenant quasiment deux ans que cela dure. Il y a donc urgence. Vous avez fait des annonces pour essayer d'inverser la tendance. Comment allons-nous réussir à inverser la tendance ? Enfin, selon le Panorama statistique des personnels de l'enseignement scolaire 2021-2022, on note un déséquilibre au profit des hommes dans l'accès aux grades les plus élevés : hors classe et classe exceptionnelle. Dans le premier degré, 18 % des hommes professeur des écoles sont en hors classe, contre 16 % pour les femmes. 11 % sont en classe exceptionnelle contre 5 % pour les femmes. Dans le second degré, 7 % des enseignantes sont en classe exceptionnelle, contre...

...on et de débats houleux, il est intéressant d'avoir pu réaliser ce travail consensuel. Ce bilan s'intègre dans le travail parlementaire de contrôle du Parlement. M. Bargeton, je ne partage pas votre point de vue. J'ai pris en compte la pandémie lors de ma présentation. J'ai indiqué que la covid a pu freiner certaines avancées. Nous avons eu une approche équilibrée, mesurée. Si la situation de l'enseignement et de l'école était aussi satisfaisante, nous n'aurions pas eu les mouvements récents d'enseignants ni eu des décisions revenant sur certaines dispositions de la réforme du bac. Certes, chacun se félicite que les écoles soient restées ouvertes. C'est à mettre au crédit du ministre. Mais si elles ont pu rester ouvertes, c'est parce que les enseignants ont fait preuve d'une agilité à toute épreuv...

...te proportion me semble bien limitée. En outre, les référentiels de connaissance me sont surtout apparus comme une boîte à outils. Comment les référentiels sont-ils utilisés ? Le sont-ils de façon uniforme ? Est-ce que la mission qui vous est confiée dans le cadre de la loi est amenée à évoluer ou à être précisée ? Enfin, vous avez évoqué en propos liminaire les enjeux de l'agriculture et de l'enseignement agricole (réchauffement climatique, santé, bien-être animal, etc.). Priorisez-vous ces enjeux ou les évoquez-vous de façon globale ?

Votre propos a été très précis mais j'ai quelques questions complémentaires. Concernant l'attractivité de l'enseignement agricole, nous avons des classes surchargées dans l'enseignement général. Ne faut-il pas travailler avec l'Éducation nationale pour orienter des élèves vers l'enseignement agricole où l'on enregistre un déficit d'élèves ? Suite à la réforme du Bac, vous bénéficiez de peu de nouvelles spécialités : trois sur treize. Quelles options vous paraît-il urgent et pertinent d'ajouter dans vos établissemen...

Quels sont vos rapports avec l'Éducation nationale ? Vous parlez de réseaux, de fluidité, de communication... De quoi s'agit-il concrètement ? Êtes-vous privilégiés, en termes de fluidité des échanges, par rapport à l'enseignement agricole privé ? Les passerelles entre privé et public fonctionnent-elles pour les élèves, mais aussi pour le personnel et les enseignants ? Certaines régions ont déjà montré leur engagement en faveur de l'apprentissage. Avec la réforme de l'apprentissage, cet engagement s'est-il confirmé ? D'autres ont-elles accru leur soutien ?

... MFR et, si c'est le cas, combien de MFR sont concernées ? Vous avez parlé du coût de la scolarité des MFR où l'internat occupe une place importante. L'internat est-il un frein au recrutement et en matière de coût de scolarité ? Pour une famille, quelle est la part de l'internat sur le coût total de la scolarité ? Avez-vous davantage d'élèves boursiers dans les MFR que dans les autres filières d'enseignement agricole ? Vous avez évoqué vos 9 500 salariés. Expriment-ils des demandes particulières par rapport aux autres salariés de l'enseignement technique agricole ? Quelles sont leurs revendications ? Vous avez parlé du volet international et du partenariat que vous entretenez avec 20 pays. Après une année sans déplacements, comment réussissez-vous à maintenir ce partenariat et comment l'envisagez-v...

Je souhaite remercier le rapporteur pour son travail et pour les auditions. J'ai pu participer à un certain nombre. Elles étaient très enrichissantes. Le groupe Union centriste est particulièrement attaché à la liberté d'enseignement sous ses quatre formes : aussi bien l'école publique que l'école privée sous contrat, l'école privée hors contrat et l'IEF. Nous sommes également attachés à la protection des enfants, et nous en tiendrons compte dans nos votes sur les amendements. Concernant le système d'autorisation, j'ai déposé un amendement de suppression de l'article. Nous approuverons la proposition du rapporteur en ce sens...

... passionnés et je vais régulièrement aux rendez-vous des différentes organisations professionnelles : je retrouve assez peu de professions où il y a un tel amour du métier, une telle volonté d'avancer, une telle recherche de qualité. En revanche, le problème du revenu se pose. J'ai une première question. Vous avez dit que la diminution des effectifs depuis 2011 se passait essentiellement dans l'enseignement agricole privé. Ai-je bien compris ? Pourquoi l'enseignement privé serait-il responsable ? Par ailleurs, je me réjouis que 8 % seulement des enfants de l'enseignement agricole soient issus du milieu agricole : cela signifie que l'attractivité de ces métiers demeure. On a cependant le même problème d'orientation que pour les métiers de l'industrie. La France s'est désindustrialisée et il faut un...

...t au modèle de l'Éducation nationale. Par ailleurs, plusieurs d'entre vous sont maîtres d'apprentissage. Est-il difficile pour les jeunes de trouver des stages et des maîtres d'apprentissage ? La difficulté est-elle accentuée, d'une part, dans certaines filières et, d'autre part, selon que la personne est un garçon ou une fille ? Enfin, la difficulté en termes de mobilité est-elle un sujet dans l'enseignement technique agricole ?

Je m'associe aux remerciements de la rapporteure pour vos mots en début de séance. Vous avez dressé, Madame la directrice générale, un tableau très idyllique de l'enseignement agricole, avec un état des lieux assez complet en termes de chiffres, avec des moyens humains et financiers en augmentation. À travers cette présentation, l'enseignement agricole rime avec épanouissement, débouchés professionnels, enseignement inclusif, réussite. Nous percevons à travers vos mots que vous êtes engagée pour que cette présentation soit la réalité du terrain. Ma première question ...

Permettez-moi d'abord de saluer l'engagement de Françoise Férat sur ce sujet depuis des années, tout comme celui de notre rapporteure à l'occasion du budget. Je rappelle aussi que la délégation aux droits des femmes du Sénat avait publié, en 2017, un rapport Femmes et agriculture : pour l'égalité dans les territoires, qui abordait toutes les problématiques de l'enseignement à l'orientation, la question de la formation parfois stéréotypée des jeunes filles dans l'enseignement agricole, les difficultés de trouver des stages, à accéder au foncier, etc. Enfin, je ne peux qu'inviter notre mission à se rendre en Vendée pour découvrir, notamment, le tissu dense de MFR...

Je vous remercie pour cet excellent rapport, rédigé à la suite des auditions organisées la semaine dernière. Depuis plusieurs années, l'enseignement agricole est l'objet de déclarations d'amour, avec une volonté d'accueillir de plus en plus d'élèves. Or nous constatons, dans ce PLF, que les budgets proposés ne permettront pas d'accueillir 20 000 élèves supplémentaires sur l'ensemble du quinquennat, - objectif fixé par le ministère de l'agriculture - mais, au contraire, auront pour conséquences de fermer des classes et de supprimer des postes ...

Votre présentation retrace un parcours d'excellence au service de la recherche et de l'enseignement supérieur que personne ne remet en cause. Mais depuis un an, la présidence du Hcéres est vacante ; qu'est-ce qui empêchait d'attendre six mois de plus ? Vos explications à ce sujet ne m'ont pas convaincue. Vous avez déclaré que le seul jugement valide était celui des pairs, sans pression extérieure : une évaluation, un jugement professionnel et impartial. Au vu de cette définition, les fonctions...

...ants de professeurs ont été anticipés pour faire face à cette obligation n'a pas reçu non plus de réponse satisfaisante de la part du ministre. Les problèmes des agressions des professeurs et du harcèlement demeurent également en suspens. Qu'en est-il d'ailleurs de la médecine scolaire ? Par ailleurs, plutôt que de se donner pour objectif d'atteindre le nombre de 200 000 élèves, l'objectif de l'enseignement agricole ne devrait-il pas plutôt être de travailler sur l'orientation ?