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... la lutte contre l'échec scolaire doit au contraire nous inciter à renforcer l'équipe éducative. À cet égard, la mise en oeuvre généralisée des programmes personnalisés de réussite éducative, en dépit d'un récent rapport de l'Inspection générale qui souligne « l'absence d'avancée significative dans l'aide aux élèves en difficulté », est parfaitement incohérente, d'autant que les 1 000 assistants pédagogiques seulement affectés à cet effet travailleront à mi-temps, comme M. Richert l'a d'ailleurs indiqué dans son rapport. J'en viens à la complémentarité des personnels de la communauté éducative en matière de lutte contre l'échec scolaire ; médecins scolaires, psychologues scolaires et conseillers d'orientation-psychologues, ou conseillers d'orientation psychologues, infirmières et infirmiers scolair...
La liberté pédagogique proclamée dans le présent projet de loi doit s'inscrire dans le cadre des missions de l'enseignant, lesquelles ne se limitent pas à la transmission des savoirs et connaissances. Si elle est placée, comme on nous le propose dans cet article, sous le contrôle des inspecteurs, les professeurs ne seront plus responsables de leurs choix et l'esprit du statut changera alors de façon non anodine. La li...
...lle des enseignants, qui constitue un droit essentiel. Mes chers collègues, j'ai vraiment envie de vous convaincre et c'est pourquoi je vais insister quelque peu. Sur le fond, quand on y réfléchit, non seulement la formation permanente des enseignants est un droit, mais elle procède de la nécessité, ne serait-ce que pour permettre les échanges d'expériences, l'appréhension de nouvelles méthodes pédagogiques, en ce sens que cette formation permanente permet d'amender le travail de l'enseignant et de le rendre plus efficient. Les élèves changent, les conditions d'enseignement, les outils, les méthodes évoluent, ne serait-ce qu'avec le développement de la « cybernétique populaire », si l'on peut dire. Par conséquent, la formation est nécessaire. Notre amendement vise, dans les faits, à créer un droi...
...ntielle : qu'est ce que le temps de travail des enseignants ? Je rejoins les propos qu'a tenus notre collègue Catherine Morin-Desailly tout à l'heure, et j'ai d'ailleurs hésité à reprendre l'amendement qu'elle a retiré : s'agit-il des heures de présence devant les élèves, s'agit-il de la face cachée de ce travail que constitue, par exemple, la correction des copies ou la préparation des séquences pédagogiques ? Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons que vous inviter, et de tout notre coeur, à adopter cet amendement.
...uant aux présidents d'université, surpris de votre proposition, mais non pas hostiles a priori, ils auraient pour le moins souhaité être consultés sur les modalités de cette intégration. Pour notre part, nous l'avons déjà dit, nous proposons la transformation de ces instituts. Premièrement, votre réforme mal ficelée - c'est le moins que l'on puisse dire ! - est dangereuse pour l'économie pédagogique de nos IUFM, qui ne sont pas certains de pouvoir poursuivre leur mission, et ne peut donc pas être acceptée en l'état. Vous le savez, monsieur le ministre, les IUFM n'ont jamais été opposés à un plus grand rapprochement avec les universités, mais, compte tenu du partenariat existant déjà avec plusieurs universités, le choix de transformer les IUFM, comme vous le proposez, en écoles intégrées à d...
... « culture scolaire commune » qui sont ici en jeu. La fonction enseignante s'est complexifiée : c'est le résultat de l'évolution des savoirs à enseigner, des connaissances didactiques et des progrès de la recherche en sciences de l'éducation, des évolutions rapides des publics scolaires et de leurs modes d'appropriation des connaissances, des pratiques de l'institution scolaire elle-même au plan pédagogique et, plus généralement, des attentes sociales envers l'école et ses personnels. Il faut en mesurer les conséquences et cesser enfin de penser que le « terrain » ou la « vocation » suffirait à assurer l'essentiel. La durée de la formation initiale doit être prolongée pour répondre à ces exigences et aux défis posés par la massification de la scolarisation des jeunes. Nous proposons, tout d'abord...
...aissance des métiers de l'éducation nationale et les rendre plus attractifs. Permettre un véritable travail des équipes suppose la présence dans les établissements de personnels qualifiés en nombre suffisant : les co-psys, les assistantes sociales, les infirmières, les MI-SE, dont je vous rappelle que le statut est malheureusement en cours de disparition. Le travail de collaboration des équipes pédagogiques, la complémentarité des interventions croisées en direction de l'élève permettent, en effet, de répondre au mieux aux attentes des adolescents. Dans ce cadre, les missions des CPE prennent tout leur sens, favorisent l'écoute, le dialogue et la prise en compte de l'individualité des jeunes. Exerçant dans le champ éducatif, les CPE, les étudiants-surveillants sont sans cesse confrontés à l'influ...
... logiquement créé des liens solides avec « l'Etat employeur », qu'il s'agisse du rectorat ou des inspections académiques. On voit mal comment il aurait pu en être autrement pour la mise en stage des futurs enseignants en école, en collège et en lycée. Il convient de rappeler que le recteur est président du conseil d'administration de l'IUFM et que, parmi les membres de ce conseil scientifique et pédagogique, siègent des représentants des corps d'inspection ainsi que des universités partenaires. Chaque représentant est donc associé à l'ensemble de la politique de l'IUFM, à l'élaboration du projet d'établissement, des plans de formation et des modalités d'évaluation des stagiaires. Par conséquent, chacun d'eux a tout loisir de s'exprimer et de faire modifier des dispositifs. On imagine mal le recteu...
Actuellement, dans toutes les académies, les conseillers principaux d'éducation, les CPE, sont invités par les inspecteurs pédagogiques à présenter un projet de vie scolaire. Si les intentions sont fort louables pour une meilleure reconnaissance et une plus grande visibilité de l'action des CPE, il nous semble utile de rappeler préalablement que les missions et les fonctions du CPE sont indiquées dans la circulaire de 1982 - participation du CPE au fonctionnement de l'établissement, collaboration avec le personnel enseignant et...
...tituant la communauté éducative. L'engagement sur le contenu du projet d'école et d'établissement, en application de l'article 19, courrait donc sur une période supérieure à la durée du mandat des membres des conseils d'école ou d'établissement. C'est une des raisons pour lesquelles nous avons demandé la suppression de cet article. Mais pourquoi ne pas valider une démarche nationale d'innovation pédagogique diffusée par les rectorats et les inspections académiques ? On parle d'expérimentation. Or, lorsque des actions spécifiques sont mises en oeuvre, notamment auprès des élèves en difficulté, finalement, les crédits sont coupés et les expériences sont interrompues. Tel a été le cas du collège hors les murs, expérience mise en oeuvre dans certaines académies de province auprès des enfants en difficu...
Après quelques amendements sur l'expérimentation pédagogique, nous voici en présence d'amendements visant à introduire une certaine forme d'expérimentation institutionnelle. Relisons le texte de ces deux amendements : « Les lycées d'enseignement technologique ou professionnel peuvent mener, pour une durée maximum de cinq ans, une expérimentation permettant au conseil d'administration d'élire son président parmi les personnalités extérieures à l'établissem...
Nous proposons de nouveau la création du Conseil scientifique et pédagogique qui réponde à nos voeux. Le conseil pédagogique que vous proposez, monsieur le ministre, nous paraît négatif, car il crée, entre les professeurs, un ordre hiérarchique anti-statutaire et contraire à la bonne entente qui devrait régner dans les établissements, et impose, des choix pédagogiques aux enseignants. Par ailleurs, en matière de lutte contre l'échec scolaire, force est de constater que ...
...ves sont en droit d'attendre, entraîne des difficultés dans la gestion de la sécurité, suscite des tensions avec les élèves les plus difficiles et provoque l'épuisement des enseignants. Cette dégradation générale, particulièrement dans de nombreux établissements situés en zones d'éducation prioritaires, ou ZEP, est insupportable. Face aux menaces de rupture de l'équilibre obtenu par les équipes pédagogiques à force de conscience et de détermination, l'Etat a le devoir d'assumer ses responsabilités. Pourtant, les solutions proposées seront inefficaces. Le remplacement en interne, pédagogiquement peu souhaitable, est impossible dans la plupart des cas. Chacun sait que les emplois du temps des enseignants et des élèves ne sont que rarement compatibles, et le retour aux deux heures supplémentaires im...
L'article L 912-1 du code de l'éducation prévoit les missions des enseignants et mentionne l'existence d'équipes pédagogiques sans préciser leur rôle ni leurs missions. Il convient donc de préciser dans le code de l'éducation que les équipes pédagogiques mettent en oeuvre les objectifs et les contenus des programmes, accompagnent chaque jeune dans son choix d'orientation et favorisent le travail en équipes et la pluridisciplinarité. Tel est le sens de cet amendement.
...risque d'entraîner une globalisation annuelle de tout ou partie de leur service et d'aggraver leurs conditions de service. De même, on ne peut accepter l'obligation d'effectuer deux heures supplémentaires hebdomadaires pour assurer des enseignements complémentaires. Le remplacement de collègues absents relève de la responsabilité de l'Etat, lequel doit permettre dans tous les cas une continuité pédagogique assurée par des personnels qualifiés et recrutés en nombre suffisant. C'est ce que nous venons de démontrer dans nos amendements. Cette mesure démagogique n'aura aucune efficacité pédagogique et risque d'instaurer des tensions au sein de la communauté éducative. J'en reviens à la responsabilité professionnelle des enseignants pour la formation des adultes : l'apprentissage n'est pas défini dans...
...ite scolaire » et qui deviendra sans doute le « programme personnalisé de réussite éducative » à l'issue de notre discussion. Parallèlement, aucune réflexion n'est menée sur les causes réelles de l'échec scolaire et les moyens d'y remédier, et aucun outil de réflexion pour les combattre n'est mis à la disposition des enseignants puisque vous continuez la casse du Centre national de documentation pédagogique, le CNDP, et de l'Institut national de recherche pédagogique, l'INRP. Le fil rouge de cette logique est le suivant : si échec scolaire il y a, la faute en revient à l'élève et à sa famille, et non pas à l'institution ! On leur proposera donc une sorte de « contrat d'objectifs », dans le plus pur style de la gestion de l'entreprise, comme si l'éducation était une marchandise négociable de gré à g...
Des mots, encore des mots ! J'en viens à l'aspect démagogique de votre texte, monsieur le ministre, lorsque vous chiffrez le coût de certaines des réformes annoncées, telles que la multiplication des unités pédagogiques d'intégration, les UPI, ou des dispositifs relais. Où comptez-vous prendre l'argent, sinon par redéploiements internes ? Ces derniers ne pourront se faire qu'au prix de dégradations dans d'autres secteurs, comme le montrent les nombreuses suppressions de postes auxquelles vous procédez en ce moment et que vous programmez encore dans le projet de budget pour 2006. D'ailleurs, toutes les mesures...