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Interventions sur "départ" de Bruno Retailleau


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Deuxièmement, vous apportez également la preuve de votre hypocrisie, en nous donnant des leçons. Vous n’avez pas abrogé le décalage d’âge de 2010. Vous l’avez au contraire aggravé en votant la loi Touraine, qui prévoyait 43 annuités et qui conduit à un âge de départ à la retraite de 65 ans. Telle est la réalité qu’il faut dire aux Français !

Non, vous ne l’avez pas abolie ! Vous l’avez durcie, avec les 43 annuités de la réforme Touraine ! Voilà la vérité ! Cela signifie, pour des Français qui arrivent à 22 ans sur le marché du travail, un départ à taux plein à 65 ans. Voilà votre double langage ! Oui, cette réforme, nous l’avons déjà votée ici, nous l’assumons !

Par cet amendement, que mon groupe votera naturellement, René-Paul Savary pointe l’un des plus grands enjeux de cette réforme. À quoi servirait-il en effet de reculer l’âge légal de départ à la retraite si l’on ne fait rien pour favoriser l’emploi des seniors ? Le chômage – cela a été souligné à plusieurs reprises hier par un certain nombre de sénatrices et de sénateurs de l’opposition – touche tout particulièrement les seniors. Le Gouvernement affirme qu’il dispose avec l’index d’un outil formidable, mais nous ne saurions nous contenter d’une statistique. Ce qu’en bon Vendéen je...

Si cette réforme a des déficits pour point de départ, son point d’arrivée ne peut pas être également des déficits ; je l’ai déjà souvent rappelé. Il y a bien pire que de demander aux Français des efforts, c’est de les leur demander pour rien ! Tel serait le cas si, en 2030, la réforme ne permettait pas d’équilibrer le système. Nous proposerons donc plusieurs pistes pour réaliser des économies, notamment sur la fraude, …

C’est la raison pour laquelle le report de deux années de l’âge de départ à la retraite est fondamental. Je sais que ce recul est exigeant, qu’il est impopulaire. Il est bien sûr un levier budgétaire, mais il est surtout un filet de sécurité contre les décotes massives – M. le ministre du travail a parlé dans son intervention liminaire de « machine à décotes » –, qui créent de la pauvreté.