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...rmés », au risque de fragiliser celles de nos écoles qui ne comptent qu’une, deux ou trois classes. Je me souviens que nous avons eu un débat il y a quelques années sur la question de savoir s’il fallait ou non maintenir les écoles à classe unique dans notre pays. Elles ont finalement été conservées là où on en avait besoin. Partout ailleurs, différentes organisations ont été mises en place. Les enseignants, en lien avec les élus locaux et, bien évidemment, avec l’éducation nationale, ont proposé des solutions afin de maintenir et de pérenniser une présence scolaire dans tous nos territoires. Faisons attention : on pourrait avoir demain des « super chefs » et des « super bataillons », mais pas partout !
Nous avons déjà eu ce débat la semaine dernière, au début de l’examen de ce texte. Il est fondamental que la loi puisse rappeler l’autorité de l’enseignant. Cette autorité est aujourd’hui fortement fragilisée et remise en question par des comportements qui sont souvent le fait de quelques élèves ou parents, et non de la majorité, mais qui mettent en difficulté les enseignants et les autres élèves de la classe. Il serait toutefois trop facile de se satisfaire du vote de cet amendement, en pensant qu’il réglera tous les problèmes. Progressivement, an...
Ces problèmes, auxquels les enseignants sont confrontés de plus en plus souvent, quels que soient le lieu et le niveau d’enseignement, n’existaient pas voilà une vingtaine d’années. Le gamin qui ne voulait pas faire une sortie scolaire, on l’emmenait quand même ! Petit à petit, on a fragilisé le métier de professeur, son rôle et son utilité dans la société, avec pour conséquences les difficultés et parfois les drames que l’on connaît....
Nous voterons l’article 4 bis. Toutefois, il nous faut avoir collectivement conscience qu’en votant ce délit d’entrave nous ne réglerons pas le débat, plus large, sur la place des enseignants et de l’école dans notre société. Depuis plus d’une quarantaine d’années, le savoir est progressivement sorti des classes au profit des savoir-faire et des savoir-être, fragilisant le corps enseignant dans son rapport aux élèves et le mettant parfois en difficulté dans son rapport aux parents et, plus largement, à la société. Depuis plus de quarante ans, nous avons beaucoup demandé à l’école, ...
...la « dé-confiance », si vous me permettez ce néologisme. Vous semblez oublier un fait essentiel : l’école n’est pas en dehors de la société ! Au contraire, elle lui appartient pleinement. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que c’est par l’école que nous changerons la société. L’école constitue l’un des lieux qui permet à la société de se perpétuer. Au travers du combat et du militantisme enseignant, que certains d’entre nous connaissent, animent parfois, l’objectif est d’apporter aux enfants les clés et les moyens de réussir leur vie dans la société. Je note d’ailleurs que, au regard des multiples débats qui nous occupent depuis hier, des contradictions apparaissent. Certains réaffirment la liberté pédagogique et les autres veulent préciser, article après article, amendement après amendeme...
...drait que tout soit fait au même moment par tous les enfants ; or ils doivent pouvoir évoluer chacun à leur rythme. Les orthophonistes ont alerté sur cette tendance : il est aberrant de vouloir que tel son soit prononcé de telle façon à tel âge. Une évaluation globale et généralisée, c'est dangereux y compris pour l'évolution de l'enfant. Sur les formations, s'il s'agit de donner les moyens aux enseignants de se créer eux-mêmes des outils adaptés à chaque élève (et là se pose le problème des sureffectifs), alors évidemment nous l'approuvons. Mais la logique d'évaluation que vous proposez est différente. D'autre part, les grands absents dans votre discours sont les parents. L'évaluation met pourtant une pression sur tout le monde. Enfin, je me demande quelles seront les conséquences de l'évaluati...