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... les ministres, mes chers collègues, les interventions des orateurs des groupes ont été très riches, ce dont je les remercie. Elles démontrent amplement l’utilité de débattre ici, au sein du Parlement. Voilà un an, ici même, nous débattions justement de la poursuite de l’opération Barkhane. Nous étions déjà préoccupés par l’expansion du terrorisme au Burkina Faso et par le premier coup d’État au Mali. Pour autant, il nous restait quelques raisons d’espérer : succès militaires contre les groupes terroristes, montée en puissance de Takuba, renforcement du G5 Sahel. Ces tendances dessinaient alors un avenir possible pour Barkhane. Un an plus tard, la réalité est tout autre. Les provocations constantes de la junte de Bamako nous ont tous indignés, d’autant plus insupportables que cinquante-troi...
...khane, et la France est toujours engagée au Sahel. En huit ans, les modalités de notre engagement ont beaucoup évolué. Le nombre de nos soldats a fortement augmenté : de 3 000 à l’origine, il est passé à 4 500, puis à 5 100. L’ennemi s’est aussi, hélas ! beaucoup transformé. L’État islamique dans le Grand Sahara est monté en puissance : les attaques djihadistes se sont étendues dans le centre du Mali, dans la zone des trois frontières puis au Burkina Faso, et menacent maintenant tout le golfe de Guinée. Quelques jours avant le sommet de N’Djamena, il est donc temps de faire ensemble le point sur cet engagement de longue haleine et de tracer de nouvelles perspectives. À cet égard, savoir si 600 soldats vont ou non quitter Barkhane est certes important, mais n’apporte pas totalement la réponse...
... l’ont fait observer, des résultats assez importants ont été obtenus ces dernières semaines, notamment avec Éclipse. On sent que les choses bougent : nous devons encourager et aider les forces locales ! Sur le plan de la gouvernance, il faut aller vers la réconciliation, et la France doit peser de tout son poids pour que celle-ci s’organise, avec celles et ceux qui veulent construire l’avenir du Mali et non le faire disparaître. S’agissant de l’aide au développement, je crois que nous pensons tous qu’il faut aller plus loin. Je relève qu’un consensus s’est dégagé sur toutes les travées de notre honorable assemblée en ce qui concerne la présence française au Sahel. La presse qui m’attend dehors n’a qu’une seule question à me poser : le Sénat s’est-il prononcé pour le départ des troupes franç...
...ellisées mettant en jeu des sommes importantes. Nos analyses politiques élogieuses à l'égard de certains régimes se sont parfois révélées erronées. N'est il pas temps pour l'Union européenne de se livrer à un examen de conscience sur les modalités de l'organisation de son aide et de la coopération dans cette partie du monde lorsque la paix sera revenue et les armes se seront tues ? En mission au Mali, nous avons dénombré sur le terrain près de vingt-cinq politiques de coopération de différents pays européens, parallèlement à une action menée par l'Union européenne de manière indépendante. Si l'on souhaite l'instauration d'une meilleure gouvernance de ce pays, l'Union européenne ne doit-elle pas réexaminer ses aides, éventuellement instituer des « pays chefs de file » en ce domaine, afin de mi...
Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, six jours après la décision du Président de la République d’une intervention militaire au Mali, le Gouvernement engage ce débat en application de l’article 35 de la Constitution. Nous souhaitons tout d’abord vous faire part de notre satisfaction pour la mise en œuvre de cette disposition constitutionnelle, qui permet l’information la plus précise des parlementaires au moment où nos forces armées sont engagées dans un conflit sensible. Vous nous avez rappelé, monsieur le ministre, avec pr...
... le développement au Sahel sensé financer notamment le Programme spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement, mais dont, seule, la partie militaire avec la construction de casernes a été réalisée ; en revanche, les projets en faveur de l'amélioration des conditions de vie de la population ont été négligés. Lors d'une mission accomplie en 2010 avec notre ancien collègue André Vantomme au Mali, nous avons constaté l'interruption de toutes les initiatives d'aide au développement en faveur du Nord-Mali, alors qu'il s'agit là de la seule solution pérenne.