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...ation ou le RSA jusqu’à l’âge de 64 ans, voire plus, s’ils n’ont pas eu une carrière complète ; soit nous disons que, à un moment donné, cela suffit et qu’il faut fixer une limite d’âge, en les laissant partir à la retraite à 60 ans. C’est selon nous le bon moment. Quoi qu’il en soit, il y aura un sas de précarité. Tant qu’à prendre une mesure qui pèsera sur les comptes sociaux, autant sécuriser l’âge de départ à la retraite de ces personnes ! On peut certes débattre pour savoir s’il faut viser l’incapacité, le vieillissement, le handicap, et à quelle hauteur… Mais nous devrions au minimum, lors de l’examen de cet article relatif à la pénibilité, nous mettre d’accord sur ce point. Je ne comprends pas pourquoi ni M. le rapporteur ni M. le ministre ne font un geste en ce sens !
L’espérance de vie en bonne santé est de 64 ans pour les femmes et de 62, 7 ans pour les hommes. Reculer à 64 ans l’âge de départ à la retraite est donc inacceptable pour la moitié des salariés. Vous nous répondez, monsieur le ministre : « Ce n’est pas le sujet. » Le taux d’emploi des seniors est de 35 %, donc allonger la durée de cotisation entraînera l’apparition de retraités pauvres. Vous nous dites encore : « Ce n’est pas le sujet. » Nous vous avons proposé de financer le système autrement. Taxer les riches ? « Non. »...
...tersyndicale viennent de tomber, 700 000 manifestants à Paris, plus de 3, 5 millions de travailleurs et travailleuses ont défilé partout en France et plusieurs millions étaient en grève. §C’est donc une mauvaise journée pour vous, je ne vais pas en rajouter. Vous voulez faire travailler les Français deux ans de plus ; ils viennent de vous répondre. Nous voulons deux ans de moins et faire revenir l’âge de départ à 60 ans. C’est là notre projet. Toutefois, comme la journée a été mauvaise, on va déjà s’en tenir au retrait de la réforme et l’on continuera de batailler pour la retraite à 60 ans pour toutes et tous.
Nous demandons un rapport, même si je sais que le Sénat n’apprécie guère cela – quoique cela puisse varier. En effet, si beaucoup d’éléments sont sur la table, nous n’allons pas au bout des débats. Par exemple, comme l’a rappelé Cathy Apourceau-Poly, on nous dit que l’âge de départ à 62 ans est une moyenne basse et que tous les autres pays sont à 65 ans, voire 67 ans. Pourtant, le droit français pose deux bornes : d’une part, l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 62 ans, d’autre part, l’âge pour partir sans décote, fixé quant à lui à 67 ans.
... sur les retraités. À moins qu’il n’y ait un agenda caché et que ceux qui disent la main sur le cœur qu’ils défendent le système par répartition veuillent en réalité passer à la capitalisation. À eux, je redis que nous nous rappelons 2019. Enfin, il faudrait approfondir la réflexion sur le nombre de retraités pauvres. On compare beaucoup la France à l’Allemagne, mais, dans ce pays, le recul de l’âge de départ de 65 à 67 ans fait passer le nombre de retraités pauvres de 15 % à 21 %. En France, nous sommes à 10 %, ce qui est déjà trop. Nous considérons donc qu’un rapport permettrait d’approfondir tous ces sujets de manière que nous puissions légiférer dans de bonnes conditions.