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...ferme de la commission sur les demandes de rapport. Toutefois, en respectant les contraintes de l’article 40 de la Constitution que je n’ignore pas, je ne pouvais pas aborder autrement que par ce biais la question de la visite médicale des personnels enseignants, qui me paraît au demeurant extrêmement problématique, ce qui justifie à mes yeux une expertise sur sa généralisation. En pratique, les professeurs des écoles ne voient le médecin du travail qu’une fois au cours de leur vie professionnelle, au moment de leur titularisation, alors qu’une visite régulière serait requise, car ils sont en contact permanent avec les enfants. La visite médicale permet de s’assurer du maintien de l’aptitude de l’intéressé au poste de travail qu’il occupe et de dépister les maladies dont il pourrait être atteint. ...
..., qui faisait sa force, même s'il comptait peu de personnel, doit y être préservée. Le changement de nom qui aboutit à l'appellation d'INSPÉ, pourquoi pas ? Après les écoles normales, les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), le vide sidéral, puis les ÉSPÉ... Merci d'avoir repris plusieurs de nos préconisations. La formation est cruciale en début de carrière : c'est là que les professeurs se sentent seuls.
... passion. Nous relayons nous-mêmes des poncifs ! Nous devons, au contraire, penser différemment la violence au sein de l'école républicaine. L'installation d'un médiateur serait utile, ainsi que le recommandent divers rapports, comme celui confié à Alain Bauer ou celui que j'ai commis avec Max Brisson sur le métier d'enseignant, mais elle ne suffit pas. Le manque de personnel ou la jeunesse des professeurs dans les établissements difficiles n'expliquent pas tout. Mais vous avez raison de pointer l'insuffisante stabilité des équipes.
...s concours. Les difficultés de recrutement se concentrent, pour le premier degré, dans les académies les moins attractives et, pour le second degré, dans certaines disciplines : lettres, mathématiques, allemand et anglais. Par ailleurs, certains territoires, relevant de l'éducation prioritaire mais aussi des zones rurales isolées, connaissent de grandes difficultés pour attirer et conserver leurs professeurs. La promesse républicaine est mise à mal par le risque d'une « désertification enseignante » analogue à celle des services publics ou médicaux sur nos territoires. En matière de formation initiale, nous avons constaté que le modèle conçu en 2013 n'a pas su s'imposer. Alors que le master métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation (MEEF) était conçu comme le parcours de formati...
S'agissant enfin de la gestion des enseignants par l'éducation nationale, nous nous sommes penchés prioritairement sur le « mouvement » qui vise à pourvoir l'ensemble des postes vacants tout en donnant satisfaction au plus grand nombre de participants : il repose sur le principe d'indifférenciation des postes et favorise l'ancienneté. Injuste pour les jeunes professeurs et les territoires les moins attractifs, qui connaissent une forte rotation voire une pénurie d'enseignants, sa complexité et son illisibilité sont un frein à la mobilité, favorisent le contournement de ses règles et participent de la perte d'attractivité de la profession. Certains enseignants préfèrent même demeurer contractuels plutôt que de devenir titulaires et d'y participer ! C'est pourquo...
Aujourd'hui, le professeur du second degré peut effectuer en deux ans deux rentrées dans deux académies différentes - une première fois en tant que stagiaire et une autre fois en tant que titulaire. C'est la raison pour laquelle nous préconisons une continuité d'affectation sur ces deux années.
...mesures nouvelles, d'une certaine continuité. S'agissant des rythmes scolaires, le ministère a donné davantage de souplesse. Cependant, la coexistence dans une même commune d'établissements fonctionnant sur des rythmes différents est surprenante. Il faudrait s'assurer que l'intérêt de l'élève a toujours prévalu dans ces choix et pas celui des maires, soucieux de faire des économies ou celui des professeurs, désireux de disposer de leur mercredi matin. Les cinq matinées d'enseignement ne sont-elles pas plus profitables aux élèves ? Une comparaison scientifique serait nécessaire.
...e et de formation continue des enseignants, nous en serions ravis. D’un point de vue général, je déplore que le Gouvernement mette tout en œuvre pour saper une profession, et avec elle un service public régalien, garant de l’égal accès de tous à un enseignement de qualité, sur l’ensemble de notre territoire. Depuis quelques années, les suppressions de postes, tout comme les non-remplacements de professeurs, se multiplient dans l’enseignement élémentaire, les collèges et les lycées. Cette situation frappe davantage encore les zones rurales et les quartiers sensibles. Les chefs d’établissement en sont réduits à refuser d’accorder des journées de formation aux enseignants, car ils savent que ceux-ci ne seront pas remplacés. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le nombre de démissions augme...