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...es peinent à trouver des véhicules en bon état et respectant les normes de pollution, malgré une demande élevée. Certains de ces garages ont même mis la clé sous la porte, faute de véhicules disponibles, comme celui d'Échirolles, dans mon département de l'Isère. Nous en sommes tous témoins : avoir un véhicule devient de plus en plus cher, voire totalement hors de prix. Ainsi, le prix moyen d'une voiture neuve a bondi de 21 % en deux ans et dépasse désormais les 35 000 euros. Bien sûr, il y a les véhicules d'occasion, mais, là encore, les prix s'envolent. Une Renault Clio, le modèle d'occasion le plus coté, coûte désormais en moyenne 14 400 euros ; elle a augmenté de 13 % en un an. En y ajoutant le coût des carburants et des assurances, avoir un véhicule devient donc hors de portée pour de nomb...
... En effet, on ne va pas forcément y développer un transport en commun. En revanche, on va être sur de l'autopartage, du prêt de vélo à assistance électrique... La tarification permettant d'inciter essayer ces nouvelles mobilités peut être un outil. Dans mon secteur de montagne, de nombreuses collectivités ont réfléchi à l'offre de transport. J'ai deux petites communes qui vont mettre en place des voitures en autopartage. Elles ont fait le choix de prendre en charge les coûts : l'accès est gratuit, afin de permettre aux gens d'essayer ce nouveau service pour en prendre l'habitude. Un certain nombre de collectivités ont fait le choix d'une mise à disposition d'un vélo à assistance électrique pendant un an, afin de leur permettre de tester ce dispositif de mobilité. Vous avez également évoqué le m...
...tres financements ? Cette question du financement est importante, comme nous avons eu l'occasion de le voir au cours de l'examen du projet de loi d'orientation des mobilités. Je souhaitais enfin revenir sur le sujet des études : très peu d'études existent sur les réseaux qui ont mis en place la gratuité totale. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'a priori, concernant le report modal lié à la voiture par exemple. La seule étude dont j'ai eu connaissance est celle de Bruno Cordier, de l'Adetec, qu'il a réalisée pour l'Ademe sur Châteauroux. Il y avance que 50 % des nouveaux utilisateurs des transports publics utilisaient leur voiture auparavant. D'après lui, un tiers des nouveaux usagers ne se déplaçaient pas. Bientôt, l'étude portant sur la gratuité à Dunkerque nous permettra peut-être de pré...
...librement d'un transport à un autre ? Le groupe RATP intervenant en tant qu'opérateur dans d'autres pays, avez-vous été saisis de demandes de gratuité ? Cette question peut être évoquée lors de l'installation de nouveaux réseaux ou lors du développement de réseaux récents. La question de la gratuité revêt évidemment un volet social, mais elle est de nature à faire diminuer l'utilisation de la voiture, avec les conséquences qui s'y attachent concernant la protection de l'environnement. Vous avez dit que la diminution du flux des voitures serait de 3 % : c'est un pourcentage important, à mes yeux, à l'échelle de Paris. Avez-vous réalisé des études sur les effets des différenciations de tarifs ? Les tarifs réduits ont-ils eu des effets de report ?
... plus anecdotique mais un sujet prégnant dans la plupart des collectivités à l'approche des municipales. Il nous paraissait important d'y réfléchir au-delà des avis tranchés qui peuvent s'exprimer ici ou là. La gratuité constitue selon moi un outil. Il faut qu'elle ait une utilité sociale et environnementale : le fait d'y recourir va-t-il permettre un report modal et de réduire l'utilisation des voitures ? Avez-vous connaissance d'études autres que celles de l'Ademe en 2007 ? On dispose en effet de très peu d'éléments concrets à ce sujet. On entend souvent dire que la gratuité entraîne un report modal des personnes qui utilisent un vélo et des piétons, mais je n'ai jamais lu d'enquête détaillée à ce sujet. On a souvent l'impression qu'il s'agit d'un ressenti. D'un autre côté, si le forfait Nav...
Je suis sur un territoire rural, à 60 kilomètres de Grenoble. À part la voiture individuelle et quelques aménagements comme l'autopartage, il n'y aura jamais de transport en commun et on connaîtra toujours la même différence de fonctionnement. Cependant, si elle existait, les habitants de ma commune qui travaillent dans l'agglomération de Grenoble profiteraient de la gratuité pour se rendre à leur travail. La coupure n'est donc pas si nette.
Les automobilistes disent souvent que les trajets se font plus rapidement en voiture, ce qui n'est pas forcément vrai, mais cela correspond à leur ressenti. Même si l'offre des transports collectifs était meilleure, le report ne se ferait pas.
Je veux souligner une incohérence. Selon vous, la gratuité ne serait pas un outil efficace, car le transfert induit ne serait que de 6 % et la baisse du recours à la voiture de 2 %. Dans le même temps, vous dites que la gratuité n'est pas souhaitable parce que les transports collectifs ne pourraient pas absorber l'augmentation du nombre des usagers ; il y a là une contradiction !
...'ai l'impression que c'est le domaine dans lequel le débat est le plus fort. Malheureusement, j'ai trouvé très peu d'évaluations très précises, notamment sur le report modal ou l'augmentation du nombre des déplacements. Disposez-vous de données chiffrées ? M. Héran a évoqué le report de la marche ou du cyclisme vers les transports en commun : ce n'est pas l'un ou l'autre. Si l'on veut réduire la voiture individuelle, la multimodalité doit être développée. Votre découpage, monsieur Héran, me paraît sévère.