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Interventions sur "l’europe" de Jacques Blanc


11 interventions trouvées.

...ropéenne à la Croatie, vingt ans après son indépendance, quel est l’état de préparation de ce pays, qui – nous l’espérons, comme vous-même d'ailleurs, monsieur le ministre –, sera le vingt-huitième État membre de l’Union ? Peuplée de 4, 5 millions d’habitants, d’origine slave, de religion catholique et utilisant un alphabet de caractères latins, au carrefour des influences de la Méditerranée, de l’Europe centrale et des Balkans, la Croatie, ancienne république de la Fédération Yougoslave, a une histoire douloureuse, puisqu’elle n’a acquis son indépendance qu’au terme d’un conflit meurtrier, au début des années quatre-vingt-dix. Sur le plan économique, La Croatie est, après la Slovénie, le pays le plus avancé de la région, avec un revenu moyen par habitant égal à 65 % de la moyenne européenne, de...

...e monnaie unique, bien que tout ne soit pas parfait et qu’il faille aujourd’hui améliorer notre capacité de maîtriser les choses par le biais d’une nouvelle gouvernance économique. Nous assistons actuellement, avec la démarche franco-allemande, à un renforcement de cette capacité dont on ne peut que se féliciter. D’ailleurs, ce n’est pas une insulte pour d’autres pays que de voir deux moteurs de l’Europe agir de concert : j’étais, quant à moi, de ceux qui s’inquiétaient parfois de sentir certaines divergences ! D’aucuns ont souri lorsque le nom du président européen, M. Van Rompuy, a été évoqué. Pourtant, il a sans doute contribué à ce que l’Europe, en cette période de crise, sache trouver des réponses efficaces, notamment grâce à la contribution incontestable du Président de la République, qui ...

...l a été un peu dur. S’il s’était agi de mettre en place un opéra ou une comédie, ce ne sont pas M. Van Rompuy et Mme Ashton qui auraient été nommés ! Ces deux personnalités de qualité ne sont ni des stars ni des vedettes. Elles démontreront sans doute leur efficacité et donneront un contenu réel aux fonctions qui ont été créées et qui sont susceptibles de donner une nouvelle dimension politique à l’Europe. C’est vrai, tout ne repose pas sur une seule personne, mais l’Europe, ce n’est pas les États-Unis ! Le choix qui a été fait est un choix différent. J’espère, pour ma part, que ces personnalités politiques feront leurs preuves…

...r l’Union pour la Méditerranée. En ce qui concerne la conférence de Copenhague, nous ne devons pas oublier que c’est sous l’impulsion de la présidence française de l’Union que le « paquet climat » européen a été adopté. Monsieur le secrétaire d’État, les actions que le Président de la République a développées dans ce domaine avec le Brésil ont-elles vocation à devenir européennes ? Par ailleurs, l’Europe pourra-t-elle parler davantage d’une seule voix à Copenhague, même si ce n’est pas encore une voix unique, mais nous sommes en droit d’espérer que s’installe une meilleure coordination. Parallèlement, un de nos collègues a posé la question de la généralisation, au niveau européen, de la nouvelle contribution carbone. Il est évident que cette contribution ne prend son sens que si elle peut se déve...

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la situation dans laquelle nous nous trouvons est quelque peu irréelle. D’un côté, certains éléments suscitent un enthousiasme formidable pour l’Europe. Ne l’oublions pas, les vingt-sept États membres de l’Union européenne ont fini par ratifier le traité de Lisbonne : qui aurait cru cela possible il y a encore quelques mois ? En outre, pour la première fois, le Parlement européen comprend des représentants de vingt-sept pays. Enfin, au cours de sa présidence de l’Union européenne, la France a montré que cette dernière pouvait empêcher le dévelop...

...emaines. À cet égard, rendons hommage à l’action du Président Sarkozy, qui a osé dire pendant la campagne électorale qu’il fallait trouver une réponse au problème institutionnel afin de passer véritablement à un stade opérationnel, et qui a su le faire une fois élu. Cela étant, nous sommes aujourd’hui face à des interrogations. Le traité de Lisbonne contient des avancées importantes pour rendre l’Europe plus légitime, plus efficace et pour donner aux parlements nationaux ainsi qu’au Comité des régions, dont personne ne parle, …

...emin entre les deux ? Cette précision peut paraître anodine, mais, en fait, cela compte beaucoup. Quel sera surtout son périmètre ? Il semble que la politique européenne de voisinage sera de la compétence du Conseil. Celle-ci est peu connue. Toutefois, grâce au président de la Commission européenne, nous avons rédigé un rapport d’étape sur ce sujet ainsi que sur les différents partenariats, avec l’Europe orientale, par exemple. Il s’agit d’un nouvel axe majeur de la politique de l’Europe.

...espoir de voir le traité de Lisbonne ratifié rapidement. La faute n’en revient pas à la France, mais cela reste un objectif essentiel. Dans quelle situation serions-nous aujourd’hui sans l’euro, sans une présidence européenne active, sans la force et la capacité d’agir de Nicolas Sarkozy ? Ne l’oublions pas, nous avons frôlé la guerre. Il fallait du courage pour réagir tout de suite, permettre à l’Europe d’exister et de freiner le processus dramatique engagé en Géorgie. Il fallait également une grande autorité et une réelle compétence pour organiser une réponse européenne à la crise financière et économique. Vous avez été, monsieur le secrétaire d’État, l’un des acteurs essentiels de ces actions. Nous souhaitons que le traité de Lisbonne soit ratifié le plus tôt possible. On voit déjà quelle pou...

... le partenariat oriental. Ce sera peut-être l’occasion de faire évoluer la politique européenne de voisinage, pour sortir d’un strict bilatéralisme entre l’Union européenne et ses partenaires, qui ont parfois le sentiment d’être considérés comme des pays de second ordre et souffrent de cette situation, et promouvoir des politiques globales régionales. Enfin, certains ont déjà évoqué ce point, si l’Europe n’a pas de budget de relance économique majeur, elle peut cependant accompagner les programmes visant à cette fin. Monsieur le secrétaire d'État, vous étiez au côté de Jacques Delors quand il avait fait adopter, à l’occasion du Conseil européen d’Essen, quatorze grands projets en matière d’infrastructures. Certains intéressaient la France, notamment la réalisation de la ligne à grande vitesse ent...

L’Union européenne a donc un rôle majeur à jouer pour accompagner, favoriser et coordonner des plans de relance nationaux, puisque l’on a voulu organiser l’Europe à partir des États.

Mes chers collègues, dans ces temps difficiles, au lieu de rendre l’Europe responsable de tous nos malheurs, réjouissons-nous de voir que, grâce à elle, grâce à l’euro, nous pouvons peser davantage en faveur de la régulation dans le monde. Monsieur le rapporteur spécial, vous n’êtes pas toujours « une voix qui crie dans le désert », mais nous devons être plus nombreux à rendre hommage à l’Europe et à vouloir recréer les conditions d’une fantastique espérance !