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Madame Bouchoux, les mots ont bel et bien un sens : parler d’école initiale, c’est évoquer l’école par laquelle on débute. Mais si on n’y a pas pris part, qu’en sera-t-il par la suite ? Il faut être clair : à mon sens, si l’école maternelle devient école initiale, elle doit non seulement exister mais devenir obligatoire.
De plus, j’ai bien entendu que vous citiez Pauline Kergomard. Un peu historien moi aussi, j’admets que cette référence n’est pas inintéressante. Reste que les Français sont très attachés à l’appellation « école maternelle ». Ils y voient un lien sentimental, et c’est probablement un argument fort pour intéresser les familles à l’école des premiers âges que de l’appeler ainsi. Ce ne serait pas rendre service à cette école que de la débaptiser, permettez-moi de vous le dire.
Dans la présentation de cette réforme, on a insisté à juste titre sur la nécessité de rapprocher la dernière année de l’école élémentaire de la première année du collège. Il nous semble tout aussi important de rapprocher la dernière année de l’école maternelle de l’année de cours préparatoire et d’en faire un cycle commun. Il est en effet essentiel, même au cours de cette dernière année d’école maternelle, de renforcer l’acquisition de la lecture et de l’écriture en créant une meilleure continuité pédagogique entre la grande section et le cours préparatoire. Le projet de loi prévoit, au contraire, de refermer l’école maternelle sur elle-même, en créan...
...bligé de faire une mise au point sur les propositions de l’UMP, après la description apocalyptique que vient d’en faire M. Magner ! Mon cher collègue, vous avez dû mal comprendre… Ou alors, vous vous croyez en réunion électorale, sous un préau d’école, et vous caricaturez votre adversaire, à qui il faut retirer toute légitimité. À nos yeux, la période de présence des enfants en classe à l’école maternelle contribue évidemment à leur préparation à l’apprentissage scolaire. Ce sur quoi nous nourrissons des doutes ou, au moins, des interrogations, c'est la tranche d’âge de deux à trois ans. Cela ne signifie pas que nous soyons hostiles à l’école maternelle ! Nous estimons simplement que, dans cette tranche d’âge, les enfants ne sont pas encore véritablement capables d’acquérir des connaissances. Nou...
La question de savoir quelle est actuellement la manière la plus efficace d’utiliser nos moyens en faveur des jeunes devrait pouvoir nous rassembler. Monsieur le ministre, vous avez placé beaucoup d’espoirs dans la scolarisation précoce, dans l’ouverture d’écoles maternelles accessibles dès l’âge de deux ans. Certains départements sont traditionnellement attachés à l’idée de démocratiser l’enseignement en y recevant très tôt les jeunes. Ainsi, dans le département du Nord, le taux de scolarisation des enfants de deux ans est encore relativement élevé. Pour autant, les résultats de l’académie de Lille ont-ils fortement progressé ? Avons-nous compensé par ce biais les ...
... semble essentiel de traiter cette question au fond. Mme la rapporteur a cité les travaux d’une chercheuse ; or M. Martin, dans son rapport, a mentionné d’autres études qui n’aboutissent pas aux mêmes conclusions. Je ne veux pas que vous puissiez seulement supposer que, par le simple mot « préalable », nous souhaitons suspendre la présence de tous les enfants de deux à trois ans dans les classes maternelles. Si vous préférez que nous remplacions le terme « préalable » par l’adjectif « approfondi », je rectifie notre amendement en ce sens. Voilà qui me semble honnête ! §
...pas s’étonner de certains choix récemment rendus publics ! L’équilibre est toujours difficile à atteindre entre deux exigences réelles, entre deux devoirs de l’État : d’une part, assurer l’éducation, d’autre part, garantir la défense et la sécurité de la République en ces temps particulièrement difficiles. Deuxièmement, cette « refondation » vise avant tout à permettre l’accueil des enfants à la maternelle dès l’âge de 2 ans. Or, à nos yeux, c’est plutôt sur la dernière année de maternelle et le début de l’école primaire que l’effort doit être porté.
Nous avons proposé de tirer les conséquences d’une réalité : à l’âge de 5 ans, tous les enfants vont à la maternelle. Abaisser à 5 ans l’âge du début de la scolarité obligatoire, organiser un cycle entre la dernière année de l’école maternelle et la première année de l’enseignement primaire, voilà qui permettrait, nous semble-t-il, de favoriser l’acquisition des fondamentaux.