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En 2017, M. Macron a reçu M. Poutine à Versailles et celui-ci avait évoqué la réinvention d'une architecture de sécurité et de confiance. Or les années suivantes ont montré combien cette confiance était fragile, avec la situation en Syrie, au Mali, etc. Comment retrouver un dialogue positif ? Sur les sanctions, la Russie est le deuxième producteur de gaz après les États-Unis et certains pays européens en sont très dépendants : l'Allemagne à 66 %, ou la Pologne à 55 %. Cette situation induit-elle des positions divergentes ? Si des sanctions devaient être appliquées, celles-ci seraient-elles suivies d'effet ?
...rquable de vos exposés. Vous avez porté un regard qui partait du point de vue russe. Or très souvent, on se positionne d'emblée dans une perspective antirusse. Vous avez montré que les Russes avaient aussi un passé et une appréciation de la situation qui pouvaient se justifier sur un certain nombre de points. Je le dis parce qu'on tendance à la simplification. On a une vision expansionniste de la Russie. Or la Russie a des « étrangers proches » dans son histoire qui contribuent à ses positionnements et méritent d'être étudiés. Il faut être très vigilant concernant l'écartèlement de la Russie entre l'Asie et l'Occident. Nous avons tout intérêt à garder la Russie du côté occidental plutôt que de la voir partir du côté asiatique. Sur l'Ukraine, c'est la première fois que j'entends dire que M. Ze...
En 2018, la Chine a dépassé les États-Unis en nombre de satellites lancés. L'Union européenne se trouve désormais derrière la Russie ; le grand programme européen Ariane ne représentant plus que 5 % des tirs mondiaux. Or, la destruction organisée de nos satellites nous frapperait d'aveuglement et nous paralyserait. La Chine est, quant à elle, capable de mobiliser 200 satellites à usage militaire. Disposons-nous d'armes de dissuasion suffisantes pour contrecarrer les risques de densification de l'espace où la part européenne es...
...e directeur, vous nous avez présenté l'ordre du jour de la présidence française dans quatre domaines. Il existe, avec les débats thématiques, une ouverture possible pour faire les bons choix, c'est-à-dire ce vers quoi nous devons tendre. Il y a une dizaine de jours, les États-Unis ont décidé de se retirer du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire après une prise de position de la Russie. M. Poutine a fait savoir qu'il ne renouvellerait peut-être pas le traité New Start sur les arsenaux nucléaires qui arrive à échéance en 2021. Les débats thématiques ne seraient-ils pas une bonne occasion d'aborder ce sujet ?
Comment évoluent les relations entre l'Ukraine et l'Europe, sachant qu'en mars 2016, M. Juncker, président de la Commission européenne, a déclaré que l'Ukraine n'entrerait pas avant 20 ou 25 ans dans l'Union européenne et l'OTAN ? Comment comptez-vous sortir de cet étau imposé par la Russie ?
Le gouvernement de la droite radicale, avec le Likoud, favorise une colonisation intensive. La défiance entre Palestiniens et Israéliens n'a jamais été aussi forte. Et l'absence de représentation des Israéliens en Russie ne nous rassure pas. La France est favorable à une solution équilibrée : deux États, et les frontières de 1967. Nous contestons la loi israélienne d'appropriation des terrains privés en Cisjordanie et soutenons votre volonté d'une solution négociée. Vous avez réussi à contenir les éléments les plus radicaux du Fatah et à conserver une coopération entre forces palestiniennes et israéliennes de s...
Nous avons eu plusieurs entretiens sur l'Iran, à la fois avec le représentant de l'Iran à l'ONU, l'administration américaine en charge des sanctions, des parlementaires et des think-tanks. Une remise en cause de l'accord nucléaire iranien du 14 juillet 2015 est à craindre. Je rappelle que ce « plan d'action global conjoint », conclu à Vienne entre les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, l'Union européenne et l'Iran, est entré en en vigueur en janvier 2016. Il n'a pas pris la forme d'un traité car le Congrès déjà républicain sous Barack Obama ne l'aurait pas ratifié, mais il a été entériné par une résolution du Conseil de sécurité. Il prévoit l'encadrement du programme nucléaire militaire iranien en contrepartie de la levée des sanctions (...
Merci Mesdames pour vos excellentes interventions. L'une de vos certitudes concerne la volonté des États-Unis d'être moins interventionnistes ce qui, selon moi, va inéluctablement conduire à la montée en puissance de la Russie et de la Chine. Je me souviens, à cet égard, de l'entretien que nous avions eu avec l'Ambassadeur de France à l'Organisation des Nation unies. Il nous avait indiqué que tout recul des États-Unis, en matière d'intervention de maintien de la paix, se soldait par une avancée de la Chine. Ainsi, cette forme de reculade américaine va favoriser l'omniprésence chinoise dans nombre de secteurs. Le profil...
La vraie question est, à mon sens : fallait-il imposer des sanctions à la Russie ? Elles sont inutiles et nuisibles au plan économique, nous en subissons les effets. En outre, je ne pense pas que les sanctions arrêtent les dictateurs, au contraire elles les renforcent, les peuples humiliés se rassemblant autour d'eux. L'histoire l'a bien montré et encore récemment en Iran. Nous espérons aujourd'hui que la diplomatie, les contacts à tous les niveaux, permettront de changer la ...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la querelle autour de la non-livraison des vaisseaux Mistral à la Russie a contribué à rafraîchir nos relations avec Moscou durant plusieurs mois. Le présent projet de loi constitue ainsi une étape bienvenue vers une normalisation de nos relations avec la Fédération de Russie. Disons-le d’emblée : cet accord est un soulagement. Il semble être le meilleur accord qu’il était possible d’espérer au regard de nos relations avec la Russie. Il nous préserve d’un contentieux...
...ir plus clair, même si toutes les réponses n'ont pas été données. Les Russes pourront abonder leur budget de la Défense avec les 950 millions que nous leur avons versés, ce qui n'est pas satisfaisant. Il en coûtera 56,7 millions à la France, avez-vous dit, mais je crains que l'addition ne s'arrête pas là. N'oublions pas les effets collatéraux pour l'industriel. Quid de nos autres contrats avec la Russie ? En outre, à combien se monteront les frais de gardiennage et de maintenance ? Combien de temps pour trouver un nouvel acheteur ? On nous parle de l'Algérie ou de l'Égypte. Pouvez-vous nous en dire plus ? Quel sera en outre le coût de la « dérussification » des bâtiments ?
Je partage votre avis : les lumières du passé éclairent les chemins de l'avenir. Il était judicieux de rappeler la position stratégique de la Russie par rapport à l'Asie. Le territoire russe couvre deux fuseaux horaires. Il est situé en Asie du nord pour 75 % de sa superficie, et pour 25 % en Europe. En 1991-1992, l'URSS a éclaté en quinze États. En 2009, la Russie a créé le groupe des Brics avec le Brésil, l'Afrique du Sud, mais surtout la Chine et l'Inde. Tous ensemble, ces pays représentaient 16 % des parts du marché mondial en 2011 et 25 ...
Vous avez souligné les tensions politiques et la volatilité économique. Les premières reflètent les divergences exprimées par nos États respectifs, augurant de l'exacerbation des tensions entre l'Europe occidentale et la Russie. Pour autant, je pense que l'intervention française au Mali est légitimée par d'autres raisons que celles que vous avez évoquées au cours de votre intervention. Rappelons également que la volatilité économique peut avoir des conséquences politiques d'une grande gravité. Les banques françaises sont les plus exposées au risque russe, avec un encours de l'ordre de 36 milliards d'euros de créances. L...
La Russie affiche l'ambition de construire trente sous-marins dans les dix ans et de se développer en direction de la Mer noire et de la Méditerranée. Qu'en est-il ? Quelle est l'importance réelle de la base russe de Tartous en Syrie et que pouvez-vous nous dire de la vente par la Russie de batteries de missiles antiaériens au régime syrien ?
L'IFRI est considéré comme l'un des 22 think tank les plus influents dans le monde. Quel est l'état des relations de la Russie avec l'Afrique. La Russie semble très sollicitée par les pays africains.
Après 18 années de négociations, la Russie a enfin atteint son objectif d'adhérer à l'OMC, nombre d'observateurs estimant que cette adhésion sera favorable à l'économie russe. Quels avantages la France va-t-elle tirer de cette adhésion ? La Russie s'est engagée à réduire ces subventions à l'agriculture. Y a-t-il des perspectives pour les exportations françaises notamment dans le domaine agricole et agro-alimentaire ? Les banques française...