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Interventions sur "militaire" de Ladislas Poniatowski


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Colonel, lorsque nous avons reçu le chef d'état-major des armées, il nous a dit qu'il n'y aurait pas de victoire militaire sans restauration des États. Or, nous savons tous où nous en sommes sur cette question. Au Mali, il n'y a plus rien : plus de police, plus d'armée, plus d'enseignants, plus de médecins... Il a ajouté qu'une victoire sur le plan économique était également nécessaire. L'opération Barkhane est bien placée pour savoir ce qu'il faut faire en la matière. Il a, par ailleurs, évoqué la nécessité d'aider...

Le problème n'est certes pas militaire, au Sahel, mais politique. Il faudra que nous en débattions un jour, monsieur le président : faut-il rester, ou partir - et si oui, quand ? Le général Lecointre affirme que ce genre de crise appelle une intervention conventionnelle ; le général de Saint-Quentin, lui, considère qu'elle requiert l'intervention des forces spéciales. Il faut les deux, sans doute, notamment pour tenir sur le long term...

...attention sur votre souhait d'entrer dans l'Union européenne. Vous êtes conscients que c'est fini ? Comment pouvez-vous dire encore que vous souhaitez entrer dans l'Union européenne ? Ce n'est cependant pas ma question. En effet, la question qui se pose est celle du maintien de la Turquie dans l'OTAN, à l'aune de l'achat par votre Gouvernement des systèmes d'armes russes S-400. Votre intervention militaire en Syrie pose encore davantage cette question : souhaitez-vous rester un partenaire dans l'OTAN ? Je ne le crois pas. Je crois que vous êtes aussi en train de vous fermer la porte de l'OTAN. Regardons la carte de votre présence en Syrie : vous n'êtes pas là pour quelques jours, mais pour des mois, voire des années !

Mon Général, vous avez dit que votre troisième priorité était, en fait, votre première, en l'occurrence la condition des hommes. Il existe 8 000 logements domaniaux qui sont gérés par la SNI. Le Haut Comité d'évaluation de la condition militaire (HCECM) a attiré l'attention sur la situation de ces logements, sur leur état avancé de délabrement et sur leur mauvaise gestion. Leur taux de vacance est de 20 %. Mon Général, l'appel d'offres qui est lancé prévoit-il une rénovation de ces logements ? Envisagez-vous de modifier leur mode de gestion ?

Le rapporteur a rappelé à juste titre que les Chinois étaient de plus en plus présents à Djibouti mais le plus important, ce sont les prêts et les investissements qu'ils y ont réalisés. À cet égard, le précédent du Sri Lanka est très inquiétant. Incapables de rembourser le prêt chinois, le Sri Lanka a dû « offrir » à la Chine un port qui est devenu un port militaire de grande importance dans cette partie du monde. N'est-ce pas le scénario qui pourrait se dérouler à Djibouti, compte tenu de son importance stratégique ?

Quand Total et BP sont venus pour la première fois à Chypre, des navires militaires turcs les ont empêchés d'installer quoi que ce soit - et Total et BP sont repartis. Cette fois, c'est l'inverse et, comme au poker, M. Erdogan essaie de voir jusqu'où il peut aller. Forer, ce n'est pas exploiter, mais c'est planter les premiers tuyaux... Le partage des eaux territoriales autour de Chypre est un vrai problème, et aucun processus n'est engagé pour chercher une solution. Le disco...

On évalue à 14 000 personnes l'effectif global des médecins militaires. Combien exercent réellement en OPEX ? Combien sont placés dans les territoires où les armées françaises sont présentes ?

Mon général, quel est votre avis sur la décision de Donald Trump de créer une armée de l'espace ? Il s'agirait d'une sixième arme. On disait au début qu'il s'agissait d'un coup médiatique et politique, et que le Congrès ne suivrait pas Donald Trump. Comme d'habitude, il y parvient ! Il a inscrit à cette fin une somme de 7 milliards dans le budget militaire, qui est de l'ordre de 630 milliards. C'est un début. Certes, il s'agit de montrer que les Américains sont capables de faire beaucoup plus en matière de sécurisation des satellites par rapport aux Russes et aux Chinois, qui ne peuvent les suivre pour le moment, mais je crains que cela ne crée une tension au niveau mondial. Qu'en pensez-vous ?

Madame la ministre, les deux dernières fois où vous êtes venue en commission, j’ai évoqué le même sujet : même si nous sommes favorables au texte – vous savez que mon groupe votera votre projet de loi de programmation militaire –, il existe un « maillon faible ». Le maillon faible, ce sont les OPEX. Même si vous faites mieux, même si vous aviez déjà prévu 650 millions d’euros dans le budget pour 2018, même si, pour la première année de programmation militaire, vous affectez 850 millions d’euros, puis 1, 1 milliard d’euros – jamais plus –, vous êtes déjà dépassée, et votre budget est en déficit. En effet, les OPEX ont ...

...r de cette exemplarité pour ce qui concerne l'opération Barkhane. Général François Lecointre, chef d'état-major des armées. - Il y a trente ans, nous avions des divisions, des brigades, des régiments constitués face à l'ennemi rouge, notre référentiel, chaque unité étant précisément calibrée et connaissant sa zone d'engagement. Nous sommes passés de ce mode figé et prévisible, avec un engagement militaire programmé pour être immédiat, à un système où chaque crise est différente ; où le pouvoir politique engage des opérations militaires non plus seulement en fonction du danger perçu, mais également en fonction du signal qu'il souhaite donner. Nous composons ainsi des outils différents et adaptés, avec des effets positifs en matière de recherche d'efficience, mais aussi un impact inévitable sur la s...

Si la majorité sénatoriale approuvera globalement votre projet de loi de programmation militaire, celui-ci n'est pas exempt de quelques faiblesses. Je pense notamment à l'absence d'ambition concernant les OPEX. Alors que depuis deux ans, les sommes qui y sont consacrées chaque année dépassent le milliard d'euros, vous ne prévoyez que 650 millions d'euros par an pour 2019. Certes, l'enveloppe est supérieure aux 450 millions d'euros annuels actuels et s'établira à 1,1 milliard d'euros en 2020,...

La question des carrières des généraux de deuxième section dans le privé doit être abordée avec discernement. Le Parlement a certes droit à la transparence. Mais nous ne sommes pas là face à un danger, au contraire : nous avons intérêt à ce que d'éminents spécialistes continuent après leur vie militaire à suivre, notamment dans des entreprises, le devenir des opérations d'armement. L'Arabie Saoudite a récemment embauché un officier allemand, qui a pris la tête du nouvel organisme d'achat d'armements créé dans ce pays. N'aurions-nous pas préféré que ce fût un Français ? Ne soyons pas naïfs. Le nombre de connaisseurs de ces questions est restreint. Que d'éminents spécialistes de nos armées poursui...

J'ai une question technique sur la projection des médecins qui vont dans les zones de combat, en OPEX. Les militaires trouvent un avantage financier à être en OPEX, suivant les périodes et les moments. Les médecins militaires sont-ils eux aussi demandeurs de déploiement ? Ont-ils eux aussi une prime ? Quel est leur statut lorsqu'ils sont déployés en OPEX ?

Ma question porte sur les transports stratégiques militaires. Nous n'avons que deux ou trois A400M français en état de marche. Pour le reste, nous louons des Antonov, des Illiouchine, des Boeing, pour 80 % de nos besoins. Trois A400M doivent avoir été livrés en 2017, deux doivent l'être en 2018 : quand seront-ils opérationnels ? Et où en sommes-nous des exportations de ce modèle remarquable qu'est l'A400M ? À ma connaissance, pas bien loin.

Après votre constat plus que sombre d'un monde instable, vous réaffirmez toutefois la volonté d'une armée complète... donc coûteuse. Le travail de revue n'est pas fini : l'État-major et la ministre doivent en effet effectuer deux revues sur l'opération Barkhane et la situation au Levant. Barkhane représente 4 500 militaires présents sur le terrain et 1 million d'euros par jours ; c'est 1 % du budget de la défense ! On essaie de créer une force africaine, de cinq mille hommes, mais celle-ci est loin d'être opérationnelle. Ce serait une grave erreur de nous désengager. Au Mali, le président nous décourage alors que la situation s'aggrave : 74 attentats en un trimestre ! Avec la fin des combats et Irak et en Syrie - ...