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...aît, que tout dépendra du résultat des élections, car ma question est bien la suivante : dans l'hypothèse où votre majorité serait reconduite, que feriez-vous ? Pour le reste, ne vous inquiétez pas, nous nous en occuperons ! Ma deuxième question est une demande de précision. La CSPE est consacrée pour 2 % à la part sociale, et vous avez rappelé que le nombre de ménages en situation de précarité énergétique se situait entre 3 et 4 millions, un chiffre largement partagé. Quelqu'un connaît-il la répartition des parts respectives du fioul et de l'électricité dans la consommation de ces ménages, qui consacrent plus de 10 % de leurs revenus aux dépenses énergétiques ? Si l'on tente de faire coïncider le chiffre de la CSPE consacrée à la part sociale, soit 2 %, ce qui est relativement faible, et le no...
...uvelables. En France, depuis les années 1970, c'est l'offre d'énergie qui a déterminé la demande : ainsi, on a installé partout du chauffage électrique car on avait besoin de produire de l'électricité pour faire tourner l'appareil industriel. Les opérateurs qui ont un modèle économique fondé sur une consommation et une production élevées sont-ils les mieux à même de nous conduire vers la sobriété énergétique ? Par ailleurs, pour développer l'énergie renouvelable, nous avons besoin d'un modèle déconcentré et diversifié. Là encore, ce modèle est-il compatible avec les intérêts des opérateurs et constructeurs qui ont aujourd'hui la mainmise sur la politique énergétique de la France ?
En effet, ce texte, dont Mme Jouanno vient toutefois de nous donner une lecture plus ouverte, est un vibrant plaidoyer en faveur du « tout-nucléaire », de cette spécificité bien française qui fait que l’on ne peut guère parler de mix énergétique, tant notre production d’électricité est dépendante du nucléaire. Il n’y a, pour les rédacteurs de cette proposition de résolution, pas d’après-Fukushima ; il n’y a pas de place pour le doute, fût-il scientifique, ni pour une analyse comparée des choix stratégiques français et de ceux qui ont été faits par d’autres pays, développés ou émergents. Je voudrais tout d’abord m’arrêter sur l’affirmat...
...t au second, sa descente aux enfers s’est soldée par une délocalisation de la production en 2010 et une mise en règlement judiciaire en 2011. Comment ne pas deviner, derrière cet échec, la main invisible du lobby nucléaire ? Si je concède à ses partisans que le nucléaire a pu être un atout, le « tout-nucléaire », en revanche, est un handicap. Deux options sont envisageables pour l’avenir énergétique de la France : l’accroissement de notre dépendance à l’atome conduisant au « tout-nucléaire », préconisé par le Président de la République et l’UMP ; la mise en œuvre de la transition énergétique en ramenant à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique à l’horizon 2025, prônée par François Hollande. Pour conclure, je voudrais évoquer à mon tour la décision prise par l’Allemagne de f...
Je vais vous l’expliquer, monsieur le ministre : le volume du nucléaire dans le mix énergétique mondial ne dépassera pas 5 % ! Voilà l’explication !
... occupe la scène politique et environnementale avec le Grenelle de l’environnement, délivre en catimini plus de soixante permis d’exploration, au mépris total de l’esprit même du Grenelle, c’est-à-dire la codécision, la gouvernance partagée et citoyenne ainsi que la transparence. Je vois un deuxième exemple de duplicité dans le comportement de la majorité gouvernementale, qui prône une politique énergétique décarbonée, le plus souvent d’ailleurs pour justifier son choix du nucléaire, mais n’hésite pas, en même temps, à laisser la porte ouverte à l’exploration des gaz de schiste, alors que cette énergie émet trois à cinq fois plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel ! Je vois un dernier exemple de duplicité dans le fait que, depuis que ces permis sont connus, depuis que le Gouvernem...
La directive vise à rattraper les retards pris par les pays de l'Union, elle est un peu un rappel à l'ordre : nous n'avons donc pas à l'amodier, mais à la renforcer ! Vous dites, Jean-Claude Lenoir, que l'efficacité énergétique commence par la consommation de toute l'énergie que nous produisons. Notre ambition, c'est plutôt de ne pas produire plus que ce dont nous avons besoin. Je reconnais que c'est éloigné du paradigme énergétique français qui consiste, depuis des décennies, à consommer tout ce qu'on peut et à produire en conséquence...