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Cet amendement a également pour objet de lutter contre la précarité alimentaire qui touche les étudiants, et plus spécifiquement ceux qui vivent dans les « zones blanches » du territoire, non couvertes par un restaurant universitaire. Il s’agit, en abondant de 5 millions d’euros les crédits du Cnous et des Crous, de leur permettre de conclure des conventions avec des organismes publics agréés dans les territoires où un restaurant universitaire ne peut être implanté. Cette politique de conventionnement existant déjà, l’idée est d’en accélérer le déploiement, conformément à l’une des recommandations de la mission d’informatio...
...’objet d’efforts budgétaires suffisants pour apporter des solutions satisfaisantes aux situations de détresse. Enfin, la population étudiante est peu connue et ses difficultés sont insuffisamment analysées. Malgré le travail de qualité de l’Observatoire national de la vie étudiante, la connaissance que nous avons d’elles est insuffisante à l’échelon national comme au sein de chaque établissement universitaire. Quel est le nombre d’étudiants dans la précarité : 10 %, 15 %, 20 %, plus ? Personne ne le sait. Pourtant, comment ne pas penser que les difficultés de revenu, de logement, de santé sont l’une des causes majeures de l’échec élevé en première année de licence ? C’est dans ce contexte et avec ces questions que la mission d’information a mené son travail pendant plus de quatre mois sous la présid...
...s et à renforcer l’attractivité de nos territoires. Il nous semble donc nécessaire d’intégrer les problématiques d’enseignement supérieur et de leur localisation dans le cadre des politiques d’aménagement de nos territoires. Développer une offre de proximité est un levier d’amélioration de la qualité de vie des étudiants. Nous préconisons une conception territorialisée et diversifiée des cycles universitaires permettant, par exemple, de réaliser un premier cycle dans un établissement de proximité, de taille restreinte, qui favorise un accompagnement personnalisé et évite l’éloignement familial. En quelque sorte, il s’agit de mettre fin au phénomène de métropolisation qui a poussé depuis des années à investir massivement dans de grands centres universitaires. L’ancrage territorial passe également par...
...ur à l'oeuvre depuis plusieurs années, qui a conduit les politiques publiques à privilégier l'accueil de nombreux étudiants - 20?000 à 35?000 étudiants supplémentaires chaque année, cet effort quantitatif s'étant probablement fait au détriment d'un accueil plus qualitatif, autour de la vie étudiante. Nous partageons tous l'idée selon laquelle l'accompagnement de l'étudiant contribue à sa réussite universitaire. Cet accompagnement n'est pas strictement lié aux aspects académiques de son cursus, mais recouvre les autres éléments de son environnement (logement, santé, etc.) qui contribuent également à la réussite des études. Nous devons donc tendre vers un accompagnement individualisé, dans la mesure du possible, davantage ciblé vers les étudiants qui connaissent des difficultés. Enfin, nous rencontrons...
...es, le retard peut être imputé à la crise sanitaire, mais ce n'est sans doute pas la seule explication. Où en êtes-vous dans le déploiement de ce plan ? Comment expliquez-vous les retards ? Comment envisagez-vous de redynamiser la construction de logements étudiants une fois la crise terminée ? Mon dernier point concernera la santé, et en particulier la santé psychologique. Les services de santé universitaires et les bureaux d'aide psychologique ne sont pas accessibles à l'ensemble des étudiants et leurs moyens sont souvent sous-dimensionnés pour répondre à la demande. Cette tension a été fortement aggravée par la crise sanitaire. Or les besoins en santé des étudiants, notamment en santé mentale, ne vont pas s'éteindre définitivement avec la fin de la crise sanitaire. Aussi souhaiterions-nous vous int...
...eux sujets doivent-ils imprégner les réflexions en cours sur l'avenir des établissements d'enseignement supérieur ? Le développement du numérique y est déjà présent ; nous savons qu'il a des répercussions sur l'organisation, les modalités d'enseignement, la relation entre l'enseignant et l'élève, etc. Le second thème concerne la transition écologique : quel sera son impact sur les établissements universitaires ? Un sujet qui nous est cher au Sénat, et que le président a abordé, concerne la dimension territoriale : comment envisagez-vous la relation entre l'établissement d'enseignement supérieur et les collectivités du territoire auquel il est rattaché ? Cette interaction a-t-elle vocation à se développer ? Si oui, selon quelles modalités ? Imaginez-vous un campus de demain en centre-ville, en lien ét...
...tion de logements pour les étudiants. La question de la santé a émergé alors qu'elle était moins visible dans la population étudiante. Les outils existants sont sous-dimensionnés par rapport à la réalité des difficultés. Il faut améliorer la connaissance dont nous disposons sur la santé des étudiants et renforcer la coordination des acteurs de santé au profit des étudiants, les services de santé universitaire et les acteurs de santé de la ville et de l'hôpital. Nous avons également bien identifié la problématique spécifique de certains étudiants ultramarins, qui mettent parfois plusieurs mois à bénéficier d'une couverture sociale lorsqu'ils viennent étudier dans l'hexagone. Ces difficultés d'ordre administratif doivent impérativement être résolues. S'agissant des étudiants en situation de handicap, l...
...-il des facteurs amplificateurs des difficultés ? Des catégories d'étudiants ont-elles été plus particulièrement exposées ? Quelles sont, en somme, les faiblesses de notre système d'accompagnement ? Dans cette crise, quels partenariats avez-vous noués, notamment institutionnels ? Quel dialogue avez-vous engagé avec les établissements de l'enseignement supérieur, les centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires (Crous) ou les collectivités territoriales ? Enfin, s'agissant des perspectives, qu'est-ce qui selon vous pourrait être amélioré, qu'avez-vous pensé des repas à 1 euro dans les restaurants universitaires et quel est votre avis sur l'idée d'un ticket restaurant étudiant, issue d'une proposition de loi du Sénat ?
Merci à tous pour vos interventions. S'agissant de l'organisation territoriale de l'enseignement supérieur, pour irriguer de manière équitable le territoire, la dimension d'aménagement du territoire doit être abordée en tenant compte de plusieurs dimensions. En ce qui concerne la question de la vie étudiante, l'objectif est d'accompagner l'étudiant dans son parcours universitaire par un certain nombre de services et prestations : logement, vie sociale, restauration, etc. La crise covid a mis en exergue l'action des collectivités locales, mais comme vous l'avez souligné, dans les textes, notamment le code général des collectivités territoriales, ces compétences ne sont pas précisées. Par ailleurs, l'organisation des cycles d'études a beaucoup d'importance. Plus nous spécia...
... sont, par définition, nombreuses et diffuses ? Chacune des universités a essayé, avec ses moyens et compte tenu de la situation, d'apporter des réponses. Il est important que vous puissiez d'ores et déjà nous faire part des enseignements que vous avez pu en tirer, même si nous manquons encore de recul. La coordination des acteurs, dans leur diversité - universités, centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires (Crous), services de santé universitaire (SSU), associations, etc. - a-t-elle opéré ? Quelles peuvent être les conclusions de cette épreuve et quelle vision pouvons-nous avoir de l'université de demain ? Nous avons lu la récente interview de Mme Canteri et de M. Costambeys-Kempczynski au media spécialisé AEF. Ils sur ce qui, demain, attirera les étudiants dans un campus, dès lors ...
Par cet amendement, nous proposons d’aller plus loin que le suivi pédagogique prévu dans le projet de loi. Nous souhaitons en effet créer une année propédeutique pour des étudiants n’ayant pas à ce stade le niveau pour pouvoir enclencher un parcours universitaire. Il s’agirait, en quelque sorte, d’un sas entre la terminale et le début du cycle universitaire, afin de permettre des remises à niveau, mais également, peut-être, un accompagnement dans l’orientation.
Nous savons que ce texte était nécessaire, car il fallait sortir du système APB, tout en prenant en compte les avis du Conseil d’État et de la CNIL. Nous avions tous une préoccupation majeure : faire en sorte que l’inscription universitaire pour les élèves qui passent leur bac cette année se déroule dans les conditions les plus sereines. Je crois que nous pouvons nous satisfaire du travail réalisé par le Sénat sur ce texte, tant en commission qu’en séance publique. Je salue d’ailleurs la présidente de la commission, ainsi que notre rapporteur, qui nous a fait collectivement avancer. Ce projet de loi laisse évidemment un certain no...