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Madame la présidente, messieurs les secrétaires d’État, mes chers collègues, la gravité des attentats qui ont durement frappé la France le 13 novembre dernier exige de notre part un discours de vérité et un débat honnête sur notre intervention en Syrie. Il y va là de notre responsabilité vis-à-vis des Françaises et des Français. Nous devons nous poser les véritables questions, afin d’éviter une importation des tensions. Je tiens une nouvelle fois, au nom de l’ensemble du groupe écologiste du Sénat, à exprimer notre effroi et notre profonde tristesse à la suite des attaques qui ont meurtri notre pays. Toutes nos pensées vont vers les victimes, ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, l’annonce par le Président de la République, le 7 septembre dernier, de la mise en œuvre de vols de reconnaissance au-dessus du territoire syrien et les bombardements annoncés il y a quelques heures, correspondent, en pratique, aux prémices d’une extension de l’opération Chammal aux zones contrôlées par Daech sur le territoire syrien. Cette évolution répond à la logique de la lutte contre Daech, car cette organisation terroriste se joue des frontières et assoit sa domination barbare de part et d’autre, en s’appuyant sur une stratégie méd...
...une logique de légitime défense et qu’elle ne s’accompagne pas d’une véritable stratégie politique régionale, pourtant indispensable. Nous le regrettons vivement, monsieur le ministre. Sur ce point, les interrogations que nous avions soulevées il y a maintenant plusieurs mois restent pertinentes. Il nous revient de concilier les vues antagonistes de la Turquie et de la Russie au sujet du pouvoir syrien, car celles-ci constituent un obstacle à toute solution pérenne à la guerre civile qui ronge la Syrie. Se pose également la question du rôle possible, dans le règlement de la crise, de l’Iran, soutien du pouvoir syrien, mais aussi puissance régionale de premier plan, avec laquelle nous partageons aujourd’hui un objectif. Il apparaît en outre nécessaire de discuter avec nos partenaires du Golfe...
...tement entre communautés en République centrafricaine, apporter la paix dans des zones de tensions. Et, chaque fois, nos forces armées ont mené ces opérations dans le strict respect de la légalité internationale, sous mandat de l’ONU. Pour autant, j’ai personnellement émis de grandes réserves, au mois de septembre 2013, lorsque notre gouvernement a formé le projet de frappes aériennes contre la Syrie, considérant que l’absence de base légale affaiblirait notre pays et qu’un soutien militaire à l’opposition syrienne ne pouvait favoriser ni le retour à la paix civile, ni la protection des minorités chiite, kurde ou chrétienne de ce pays. Le vote des Communes en Angleterre, les choix du Président Obama aux États-Unis nous ont, je crois, évité d’engager des opérations militaires dont les conséqu...
Est-ce que, compte tenu de la situation régionale, il n'y a pas un risque de dislocation de la Syrie ?
Une intervention militaire en Syrie de la communauté internationale est-elle crédible ?
Du fait de votre proximité, avez-vous pu détecter en Syrie un groupe ou des individus susceptibles d'assurer la transition ? Ou craignez-vous un nouveau système pire que l'actuel ?
Quelle est la « ligne rouge » que Bachar El-Assad doit franchir pour que vous arrêtiez de le soutenir ? S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - C'est totalement erroné de dire que nous soutenons Bachar El-Assad. Il n'a jamais été le protégé de la Syrie. Du reste si on fait un peu d'histoire et de statistiques, le pays qu'il a visité le plus est la France. Il a même été présenté à Vladimir Poutine par Jacques Chirac comme son poulain. Donc ce serait absolument incorrect de présenter Bachar El-Assad comme une création de la Russie. Nous luttons pour la paix, pas pour le chaos. Si les Syriens le décident, alors il doit partir et il partira.