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...que du Congo – un faisceau de raisons complexes explique notre perte d’influence, voire, le rejet de la France. Partout, le ressentiment est vif ! L’Afrique veut prendre ses distances avec la France. Déjà en 2017, à Ouagadougou, le président Macron avait proclamé la fin de la Françafrique, comme nombre de ses prédécesseurs l’avaient fait avant lui. Pourtant, nous avons continué à surfer sur nos relations anciennes, fondées sur notre histoire coloniale. « Aucun président français sous la Ve République n’a pu se départir d’une forme de paternalisme arrogant » : c’est ce qu’a récemment déclaré un responsable politique africain. En effet, je pense que la France n’a jamais pu accepter que ses anciennes colonies soient désormais indépendantes et n’a jamais su, ou voulu, les traiter en conséquence. E...
... de l’immigration et l’attribution des visas, qui a suscité d’immenses frustrations à l’égard de la France, particulièrement de la part des jeunes ? Les empêcher de rendre visite à leur famille, de faire un stage ou de suivre une formation, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, ne rime à rien et ne permettra certainement pas de juguler l’immigration illégale ! Si l’on veut engager une nouvelle relation avec l’Afrique, il faut revenir à une politique des visas plus ouverte. La contestation anti-française s’est répandue parmi la jeunesse – une jeunesse moins scolarisée, plus perméable aux manipulations et à laquelle les dirigeants n’ont rien d’autre à proposer que cet os anti-français à ronger. Cet os, c’est également celui que proposent en Afrique de l’Ouest certaines élites religieuses, qui s...
...que du Congo – un faisceau de raisons complexes explique notre perte d'influence, voire, le rejet de la France. Partout, le ressentiment est vif ! L'Afrique veut prendre ses distances avec la France. Déjà en 2017, à Ouagadougou, le président Macron avait proclamé la fin de la Françafrique, comme nombre de ses prédécesseurs l'avaient fait avant lui. Pourtant, nous avons continué à surfer sur nos relations anciennes, fondées sur notre histoire coloniale. « Aucun président français sous la Ve République n'a pu se départir d'une forme de paternalisme arrogant » : c'est ce qu'a récemment déclaré un responsable politique africain. En effet, je pense que la France n'a jamais pu accepter que ses anciennes colonies soient désormais indépendantes et n'a jamais su, ou voulu, les traiter en conséquence. E...
... de l'immigration et l'attribution des visas, qui a suscité d'immenses frustrations à l'égard de la France, particulièrement de la part des jeunes ? Les empêcher de rendre visite à leur famille, de faire un stage ou de suivre une formation, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, ne rime à rien et ne permettra certainement pas de juguler l'immigration illégale ! Si l'on veut engager une nouvelle relation avec l'Afrique, il faut revenir à une politique des visas plus ouverte. La contestation anti-française s'est répandue parmi la jeunesse – une jeunesse moins scolarisée, plus perméable aux manipulations et à laquelle les dirigeants n'ont rien d'autre à proposer que cet os anti-français à ronger. Cet os, c'est également celui que proposent en Afrique de l'Ouest certaines élites religieuses, qui s...
...90, le continent était abandonné, il est désormais courtisé par de nombreux pays : la Russie, bien sûr, et la Chine, depuis plus longtemps, sans oublier les États-Unis, le Japon, la Turquie ou les Émirats arabes unis. Tous ont développé leur appétit à l’égard de l’Afrique ; tous sont nos compétiteurs. Nous avons perdu nos liens privilégiés exclusifs avec les États africains. Il est temps que nos relations deviennent ordinaires et ne soient plus marquées du sceau de la singularité. Alors que la hiérarchie du monde change, l’Afrique veut être considérée comme un acteur de plein droit sur la scène internationale. C’est un défi géopolitique majeur que le président Macron a pointé du doigt et qu’il convient de traduire dans les faits. Au fil des ans, la société civile africaine a changé. La jeunesse...
...90, le continent était abandonné, il est désormais courtisé par de nombreux pays : la Russie, bien sûr, et la Chine, depuis plus longtemps, sans oublier les États-Unis, le Japon, la Turquie ou les Émirats arabes unis. Tous ont développé leur appétit à l'égard de l'Afrique ; tous sont nos compétiteurs. Nous avons perdu nos liens privilégiés exclusifs avec les États africains. Il est temps que nos relations deviennent ordinaires et ne soient plus marquées du sceau de la singularité. Alors que la hiérarchie du monde change, l'Afrique veut être considérée comme un acteur de plein droit sur la scène internationale. C'est un défi géopolitique majeur que le président Macron a pointé du doigt et qu'il convient de traduire dans les faits. Au fil des ans, la société civile africaine a changé. La jeunesse...