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J'ai pu constater, à travers plusieurs séjours en Afghanistan et des rencontres avec des parlementaires, la responsabilité du Pakistan dans les problèmes de sécurité que rencontre votre pays. Qu'attendez-vous du Conseil de sécurité en matière de pression sur le Pakistan ?
je ne le conteste pas, mais j'estime que l'Afghanistan mérite mieux que le traité que nous sommes en train d'examiner. D'abord, je n'ai pas compris la procédure accélérée : nous allons avoir un débat à l'automne, pourquoi ne pas avoir discuté le texte à ce moment-là ? Ensuite, je suis sceptique car cela fait des années que les ministres se succèdent à notre tribune pour nous proposer des stratégies toujours plus efficaces en Afghanistan, qui se solde...
...ur les citoyens d'une bonne chose. On peut espérer voir un jour une Europe capable de peser de façon autonome sur l'évolution du monde. Mais cela suppose une Europe de la défense qui est aujourd'hui en panne et une volonté politique qui ne semble aujourd'hui partagée que par la France et l'Angleterre. Cela nous renvoie au dilemme entre l'OTAN et une défense européenne. J'ai été à deux reprises en Afghanistan, et j'aurai de la situation dans ce pays une approche plus nuancée que la vôtre sur l'efficacité de notre action. J'ai pu mesurer combien les trois objectifs - sécurité, gouvernance et développement - ont en réalité été concentrés sur la seule sécurité. Je crois qu'on peut parler pour les deux autres objectifs d'un relatif échec. Au-delà des exemples de transferts réussis comme le RC-Kaboul ou l...
Je partage très largement les analyses et les conclusions du président de Rohan, même si je serai un peu moins optimiste. Nous avons eu une mission très complète et très intense au cours de laquelle tous les sujets ont été abordés sans tabous, que ce soit par les civils ou les militaires. La première chose que j'ai pu constater c'est l'aggravation des conditions de sécurité. Les incidents en Afghanistan ont progressé de 30 % par rapport à 2010. La situation est tendue, même à Kaboul. Les pertes subies par nos troupes en témoignent et je tiens, à ce sujet, à saluer leur courage et la qualité de leur préparation, ce qui n'exclut pas de percevoir un sentiment d'inquiétude. Deuxième constatation, depuis ma précédente visite, en accompagnant le président du Sénat, je constate un changement de strat...
Monsieur le ministre, le 24 février, un soldat français a encore été tué en Afghanistan ; c’est le cinquante-quatrième. Bien sûr, il faut rendre un hommage appuyé à nos militaires pour leur mission difficile sur le terrain. Il n’empêche que la douleur des familles est immense, car aucune réponse convaincante n’est apportée à la question cruelle qu’elles se posent : pourquoi sont-ils morts ? Monsieur le ministre, sondage après sondage, une majorité de plus en plus écrasante de Fran...
… que son ambition, aujourd’hui, se limiterait à laisser l’Afghanistan au moins dans l’état où les Soviétiques l’avaient laissé ?
...age que nous avons visité lorsque nous nous sommes rendus en Aghanistan – pendant que se tenait une réunion entre les notables du village et des représentants de l’armée française. Ces tirs ont fait quatre morts, trente blessés, tous Afghans, dans une zone que l’armée française croyait en voie de sécurisation, les insurgés ayant été repoussés au fond de la vallée. Le bilan de la mission menée en Afghanistan est extrêmement lourd, avec 1 400 militaires de la coalition, dont 36 Français, tués au combat. Au début du mois de septembre, la mort de deux de nos soldats et les victimes civiles d’une frappe aérienne ont de nouveau soulevé la question de l’opportunité, de la durée, de l’efficacité et des buts précis de la mission conduite dans ce pays sous la bannière de l’OTAN. Le groupe CRC-SPG, ainsi que ...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 18 août dernier, avec la mort de dix de nos soldats tombés dans une embuscade en Afghanistan, l’opinion publique découvrait brutalement que la France était en guerre. Je voudrais, tout d’abord, rendre hommage à ces soldats et sous-officiers qui, au nom de notre pays, exercent une mission souvent difficile et parfois périlleuse. Je voudrais également, au nom de mon groupe, m’associer à la douleur de leurs familles. Mais au-delà de l’émotion, je veux aussi dire que nos concitoyens ne co...
...étruire le sanctuaire d’Al-Qaïda, renverser le régime des talibans et établir un État de droit. En France, c’est sur ces bases qu’a été prise la décision, que nous avons approuvée, d’intervenir aux côtés des États-Unis. Par la suite, les conditions comme les raisons de l’intervention ont beaucoup évolué : les talibans ayant été chassés du pouvoir, il s’agissait de sécuriser et de reconstruire l’Afghanistan grâce à l’aide militaire, civile et financière de la communauté internationale. En 2003, la Force internationale d’assistance à la sécurité, FIAS, est alors passée en catimini sous le commandement de l’OTAN, sans aucune consultation parlementaire sur les objectifs de la mission conférée à nos forces armées. Sous cette nouvelle bannière, elles avaient, semble-t-il, un rôle de maintien de la sécu...
Alors qu’il s’agissait au début de permettre l’installation d’institutions menant vers une forme d’État démocratique, les autorités afghanes viennent d’adopter une Constitution qui définit l’Afghanistan comme un État islamique fondé sur des lois coraniques niant les droits de l’homme.
Non seulement l’aide internationale à la reconstruction et au développement est insuffisante, mais elle est aussi inefficace et mal utilisée. En mars dernier, un rapport de l’Agence de coordination de l’aide à l’Afghanistan avait révélé que, sur les 25 milliards de dollars que la communauté internationale s’était engagée à verser depuis 2001, seuls 15 milliards avaient bel et bien été débloqués. Et encore, sur cette somme, près de 40 % sont revenus aux pays donateurs sous forme de contrats et de rétribution de consultants divers. Tout cela est encore aggravé par la disparition sur place d’une grande partie de cette...
...avoir convaincus que vous avez réellement la volonté d’intervenir auprès de nos partenaires de l’OTAN afin de pouvoir changer de stratégie et donner vraiment la priorité à la reconstruction et au développement de ce pays. Il est grand temps d’organiser une sortie de crise. C’est la raison pour laquelle nous sommes opposés à l’autorisation de prolongation de l’intervention de nos forces armées en Afghanistan. Nous considérons qu’il faut, sans plus tarder, penser et organiser le retrait des troupes françaises. Dans ces conditions, nous voterons contre la prolongation de notre intervention militaire en Afghanistan.
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, la décision, annoncée la semaine dernière par le Président de la République devant le Parlement britannique, de renforcer de mille hommes le contingent militaire français en Afghanistan, ...
...tre. Mais ayez maintenant le courage d'accepter un vote parlementaire, à l'instar de ce qui se pratique dans les autres grandes démocraties et comme l'avait fait François Mitterrand lors de la première guerre du Golfe, contrairement, d'ailleurs, à ce que vous avez prétendu dimanche. En effet, pourquoi débattre si la décision est irrévocable ? Chacun sera alors face à ses responsabilités, car, en Afghanistan, c'est bien aussi d'une guerre qu'il s'agit, dans laquelle quatorze de nos soldats ont déjà perdu la vie. Je m'interroge sur les raisons d'envoyer là-bas des troupes supplémentaires, car je doute que cela permette de répondre aux problèmes posés. En définitive, pour quelles raisons sommes-nous en Afghanistan ? Il faut se rappeler que cette opération trouve son origine dans les attentats du 11 ...
...avant même d'obtenir des garanties de nos partenaires, n'est pas une façon de procéder digne de notre pays. Bien que l'OTAN s'embourbe en Afghanistan, le Président de la République accepte donc de suivre sans sourciller une stratégie belliqueuse, inefficace et inadaptée. En cédant ainsi aux demandes répétées du commandement militaire de l'OTAN et aux pressions des États-Unis, il concrétise son alignement atlantiste. Comment, dès lors, ne pas s'indigner devant une telle complaisance dangereuse à l'égard de l'administration finissante du préside...
En conclusion, pour toutes les raisons que je viens d'évoquer, vous comprendrez que nous condamnions fermement le projet de renforcer nos effectifs militaires en Afghanistan.
...ce pays. Elle aurait, au contraire, pour effet d'aggraver les tensions dans la région. Refusons désormais de participer à des interventions extérieures sans un mandat explicite de l'ONU ! De telles opérations portent atteinte aux valeurs de la Charte des Nations unies et au multilatéralisme, qui est aujourd'hui, plus que jamais, une condition impérative pour contribuer à régler les conflits. En Afghanistan comme ailleurs, ce n'est qu'au niveau de cette unique institution multilatérale, l'Organisation des Nations unies, que peut être mis en oeuvre et garanti par les grandes puissances membres du Conseil de sécurité un véritable processus de reconstruction et de démocratisation de ce pays. Plutôt que d'annoncer directement l'augmentation de notre contingent, le Président de la République aurait donc...