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Interventions sur "intégration" de Muriel Jourda


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Ma chère collègue, je vous laisse la responsabilité de vos propos et je reprends le fil de mon intervention ! Pourquoi la commission a-t-elle fait le choix de supprimer cet article, donc à présent de s'opposer à ces amendements de rétablissement ? Il me semble que nous sommes au moins d'accord sur un point, qui relève d'ailleurs de l'évidence : la langue est un facteur d'intégration pour les personnes étrangères. Monsieur le ministre, avons-nous, à cet égard, une obligation de moyens ou une obligation de résultat ? Nous n'aboutissons pas tout à fait à la même conclusion. Mais, de manière générale, nous considérons que la langue est un facteur d'intégration. Reste la question suivante : sur qui doit peser l'effort l'intégration des étrangers par la langue ? Dans certains p...

...e la nationalité, notamment en matière de déchéance, un certain équilibre a été atteint. Il nous a semblé que la disposition défendue par M. Ravier, au vu de son caractère assez large, aurait pour effet de déséquilibrer le droit existant. Nous avons envisagé d'un œil plus favorable les dispositions proposées par Mme Boyer, puisqu'elles visent un point qui n'est pas indifférent à la question de l'intégration, à savoir l'homicide, ou la tentative d'homicide, d'une personne dépositaire de l'autorité publique. C'est pourquoi la commission a émis un avis défavorable sur l'amendement n° 526 rectifié de M. Ravier et un avis de sagesse sur l'amendement n° 50 rectifié de Mme Boyer.

...rective européenne l'est également. Le texte que vous souhaitez supprimer prévoit effectivement des conditions différentes pour bénéficier d'un regroupement familial, qu'elles rendent probablement plus compliqué, mais nous ne cachons pas notre volonté de mieux maîtriser les entrées sur notre territoire. En outre, contrairement à ce que vous pouvez penser, ces conditions faciliteront sans doute l'intégration des étrangers, car disposer d'une certaine stabilité financière et pouvoir assurer de façon autonome l'assurance sociale de sa famille sont aussi, me semble-t-il, des critères d'intégration. La commission ayant souhaité resserrer les conditions d'accès au regroupement familial, elle a porté de dix-huit à vingt-quatre mois la durée de séjour exigée pour qu'un étranger puisse demander un regroupem...

Le présent amendement vise, comme précédemment, à utiliser les moyens prévus dans la directive européenne relative au droit au regroupement familial. Celle-ci prévoit, notamment qu'« afin d'assurer une meilleure intégration et de prévenir des mariages forcés, les États membres peuvent demander que le regroupant et son conjoint aient atteint un âge minimal, qui ne peut être supérieur à 21 ans, avant que le conjoint ne puisse rejoindre le regroupant. » Vous l'avez compris, nous entendons porter précisément cet âge à 21 ans. À l'heure actuelle, l'article L. 434-2 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du dr...

...iser la langue revient à s'intégrer dans une société. C'est pourquoi elle avait adopté cet article 1er C. Vous vous étonnez du degré de maîtrise de la langue qui est demandé. Il correspond au niveau A1 du référentiel européen. Il est donc parfaitement défini. Vous vous étonnez également du dispositif lui-même. Il a déjà existé de manière bien plus contraignante avec le précontrat d'accueil et d'intégration (« pré-CAI »), qui imposait de prendre des cours de français. Dans cet article, il est seulement imposé de justifier « par tout moyen » de ce niveau A1, quelque peu élémentaire. Par conséquent, nous proposons des dispositifs qui ont déjà existé et fait leurs preuves. Ils avaient été supprimés non parce qu'ils ne fonctionnaient pas, mais parce que la majorité en place à l'époque en avait décidé a...

Les regroupés familiaux bénéficient – je le rappelle – du contrat d'intégration républicaine (CIR), qui vise à suivre des cours de langue.