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Européen très convaincu, je n'en crains pas moins que le vieux rêve européen ne disparaisse si l'on ne procède pas à une réforme complète des institutions. Sans projet européen à long terme, il est vain de débattre d'économie ou de défense européenne. Il faut faire l'Europe avec ceux qui ont envie d'Europe. On peut s'organiser en plusieurs cercles. Ceux qui croient à un pouvoir intégré fédéral devraient pouvoir travailler de concert, et chercher à rapprocher ceux qui ont une vision moins politique de l'Europe. Le problème, c'est que l'on ne peut avancer sur les questions de Défense sans le Royaume uni. Il faudrait parvenir à sortir ces questions du cercle de l'Europ...
...s sur son avenir ? Êtes-vous plutôt enclin à l'optimisme ou au pessimisme ? Traversons-nous une crise, une période de mutation, ou de déclin ? Que proposerez-vous pour réformer les traités ou accroître le rôle du Comité économique et social au sein des institutions européennes ? Les Anglais de votre Comité se comportent-ils conformément à l'attitude générale de leurs compatriotes à l'égard de l'Europe ?
Je vous remercie de l'honnêteté et de la clarté de vos propos, même s'ils montrent que c'est encore pire que ce que je croyais. L'Européen très convaincu que je suis est consterné car vous nous avez raconté l'histoire d'une décadence. Nous sommes au bout du bout et si l'on se contente de bricoler, l'Europe disparaîtra. Le ravaudage est inutile. Pourtant, si l'objectif de paix a été atteint, d'autres défis nous attendent comme le maintien de notre existence dans le monde et la perpétuation de notre modèle social. A ce moment de notre histoire, il nous faut faire presque table rase de tout ce que nous connaissions. Il nous faut oublier toutes les perversions comme cette philosophie du juste retour ...
Nous avons besoin d'imagination et de courage. Ou nous avons une extraordinaire prise de conscience, un sursaut, ou alors ce n'est plus la peine de parler d'Europe. Le citoyen de base ne connaît l'Europe que pour l'aide alimentaire et pour Erasmus, deux sujets d'inquiétude : l'Europe ne veut pas aider les chômeurs et s'interroge sur la nécessité d'accompagner les étudiants... Enfin, que penser lorsque le président de la Commission européenne se félicite de l'initiative du président Barack Obama de créer un grand marché euro-américain, alors qu'en cette pér...
...'accord obtenu au sein du Conseil. Celui-ci peut alors dire aux parlementaires : nous avons eu beaucoup de mal pour parvenir à cet accord ; ne venez pas tout casser ! Il serait bon d'avoir ce contact préalablement et que le Conseil tente de tenir compte des desiderata du Parlement ; cela faciliterait le trilogue. Sinon, il y aura toujours cette même pression du Conseil sur les parlementaires. L'Europe est maintenant à la croisée des chemins. Ou bien les États optent pour le populisme et n'acceptent pas de déléguer la moindre souveraineté supplémentaire : dans ce cas, l'Europe sera incapable de rien faire. Ou bien on construit l'Europe politique. Mais les exécutifs de certains États ont pris de tels pouvoirs qu'ils ont du mal à en déléguer la moindre parcelle. Et l'intérêt national de court ter...