Interventions sur "alimentation"

227 interventions trouvées.

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet, rapporteur :

...e Covid et d'obésité, on constate que si certains ont perdu du poids, d'autres ont pris davantage que les 2,5 kg en moyenne observés en France. La question d'Arnaud Bazin sur la problématique animale est très importante. Je souscris moi aussi bien plus au terme de respect que de bien-être animal. Dans ce rapport, nous développons les moyens de réconcilier l'animal avec le sol, grâce à un mode d'alimentation plus adapté. Ainsi, nous pourrons également libérer du foncier. Cette problématique est tout à fait transversale à notre rapport. Si nous souhaitons tendre vers une alimentation plus durable, nous devrons produire différemment, et moins. Le sol sera donc sollicité d'une manière plus importante. Nous pouvons diminuer notre consommation de viande sans pour autant l'arrêter complètement. Elle est ...

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet, rapporteur :

La première partie de nos débats va être consacrée aux aliments nouveaux. Le rapport que nous sommes en train de rédiger sur l'alimentation en 2050 évoquera en effet la question des aliments nouveaux mais aussi la production locale, les circuits courts, la production bio et le type d'alimentation que nous souhaiterions à l'horizon 2040 ou 2050. Une autre alimentation, sans être occultée, apparaît peu dans cet horizon du possible tel qu'on l'imagine. Il s'agit des aliments nouveaux tels que les viandes de culture, les algues, les ins...

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet, rapporteur :

Jean-Christophe Mano, la consommation de compléments alimentaires croît fortement depuis plusieurs années. Comment analyser cette évolution et ses déterminants ? Est-elle une réponse à un déséquilibre croissant de notre alimentation, ou peut-être le symptôme du passage à une conception fonctionnelle de l'alimentation, plus ou moins en rupture avec une alimentation traditionnelle basée sur le plaisir et la convivialité ? S'inscrit-elle dans un processus de différenciation des comportements alimentaires en fonction de problématiques nutritionnelles propres à certaines populations ? Je pense particulièrement aux personnes âgées...

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet, rapporteur :

Je me tourne à présent vers Emmanuelle Maguin. Depuis quelques années, les publications scientifiques et grand public se multiplient sur la question du microbiote intestinal. L'être humain est désormais conçu comme un hôte qui accueille des microorganismes avec lesquels il vit en symbiose. On commence à comprendre que certaines pathologies sont liées aux déséquilibres du microbiote et que l'alimentation, en contribuant à améliorer ou détériorer l'état de ce microbiote, détermine l'état de santé général des individus. Cela ouvre des perspectives importantes pour repenser les liens entre santé et aliment. Quelles conséquences doit-on en attendre pour l'avenir de notre alimentation ? En quoi la prise en compte du microbiote peut-elle changer, demain, notre façon de nous nourrir ?

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet, rapporteur :

Bruno Hérault, vos fonctions de responsable de la prospective, au sein du ministère de l'agriculture et de l'alimentation, vous confèrent une vue transversale sur les problématiques qui transforment le système alimentaire. Quel regard portez-vous sur ces nouveaux aliments et quelle place les voyez-vous occuper demain ? Constituent-ils une réponse globale aux défis de la transition alimentaire mondiale ou sont-ils voués à répondre à des besoins de niche ? Les précédents intervenants ont insisté sur les moteurs de leu...

Photo de Marie MercierMarie Mercier, sénateur :

Merci pour la qualité de vos interventions. Je partage évidemment les remarques de Madame Margaritis concernant les compléments alimentaires. Dans notre pays, actuellement, il n'y a pas de carence alimentaire. On peut trouver, assez fréquemment, des déficits en vitamine D et en fer mais lorsque l'alimentation est équilibrée et diversifiée, les compléments alimentaires peuvent venir en excès. Comme l'a souligné Madame Margaritis, nous avons déjà une alimentation extrêmement salée. Souvent, les personnes qui croient accroître leur bien-être en prenant des compléments alimentaires se fourvoient. On frise même l'automédication. Un exemple connu est celui des statines et du jus de pamplemousse. Il ne faut ...

Photo de Marie MercierMarie Mercier, sénateur :

Je me suis mal exprimée. L'alimentation industrielle est assez peu équilibrée et notamment très riche en sel. Lorsque les mêmes patients prennent des compléments alimentaires, le risque est celui d'un surdosage et ma remarque visait à signaler le danger d'une automédication. Les patients vont prendre des compléments alimentaires, estimant que ceux-ci ne peuvent faire de mal, puisqu'il s'agit seulement de compléments nutritionnels. Ils ...

Photo de Marie-Christine ChauvinMarie-Christine Chauvin, sénatrice :

Merci pour vos brillantes présentations. La question des effets de l'alimentation sur la santé est évidemment cruciale mais ces changements ont aussi des conséquences sociales. Que vont devenir nos agriculteurs et nos éleveurs ? Vous avez également évoqué le microbiote. Étant du Jura, le pays de Pasteur, j'ai été sensibilisée à la question mais je crois que celle-ci mérite d'être explicitée de façon pédagogique pour tous les publics, afin de montrer les avancées qui seront p...

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet, rapporteur :

Le rapport que nous préparons tient compte de cet état de fait. Notre objectif est de trouver le bon chemin pour l'amélioration de l'alimentation, dans le souci de l'intérêt général. Les omégas 3, la spiruline et le sans gluten correspondent-ils à des effets de mode ou à des réalités de long terme ?

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron, rapporteure :

...riété remarquable de fixer l'azote de l'air grâce à certaines bactéries présentes dans leurs racines. C'est un avantage évident du point de vue agronomique et environnemental, car on peut les cultiver sans apport ou avec des apports très réduits d'azote sous forme d'engrais de synthèse. Ce souci environnemental de préservation de la planète ne peut totalement être dissocié de nos réflexions sur l'alimentation. Cette propriété agronomique se double d'une propriété nutritionnelle remarquable : les légumineuses sont riches en protéines, élément essentiel de l'alimentation animale et humaine. Leur teneur en protéines varie de 20 % à 40 % dans les graines sèches, selon les espèces. On peut même augmenter ce pourcentage par certains procédés de transformation. Les légumineuses représentent enfin une source...

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

Je crois centrale la question de la relocalisation de l'alimentation, et donc celle de la sûreté alimentaire. Tout ce qu'on pourra relocaliser sera autant de gagné pour la rémunération des agriculteurs, mais aussi pour la réconciliation avec le monde agricole. Je suis convaincu que la grande majorité de nos concitoyens aiment les agriculteurs. J'attends qu'autour de la table on en discute, au nom du bien commun et des générations futures. Il faut également prendre...

Photo de Serge BabarySerge Babary :

Le législateur a adopté la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, avec l'objectif d'améliorer le revenu des agriculteurs, sans que les résultats soient très probants jusqu'à présent. Or, l'enjeu de la rémunération des agriculteurs, auquel il faut ajouter l'enjeu du niveau des retraites agricoles, est incontournable dans la réflexion sur la transition agroécologique et les transformations de notre alimentation. En effet, la t...

Photo de Jean-Raymond HugonetJean-Raymond Hugonet :

...plutôt que l'autre. Pourtant, il faut éviter les simplifications excessives et ne pas stigmatiser injustement certaines filières. Les palmarès internationaux montrent que nous avons l'agriculture la plus vertueuse au monde et que nous n'avons pas à rougir de la qualité et de l'empreinte environnementale de la viande rouge produite dans notre pays. Quant aux impacts négatifs pour la santé de notre alimentation, la hausse continue de notre espérance de vie doit conduire à les appréhender sans exagération. Je crois qu'il faut être mesuré devant certaines tendances de consommation alimentaire qui nous proposent des modèles nouveaux et garder un esprit critique.

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

... par ces derniers : il y a là manifestement un frein culturel. Il faut donc prendre en compte toutes les dimensions des comportements alimentaires pour les faire changer. Je voudrais aussi vous interroger sur les liens entre accords commerciaux internationaux et transitions alimentaire et agricole. Je pense en particulier aux accords avec les pays d'Amérique du nord ou du sud. L'agriculture et l'alimentation, comme vous l'avez souligné, ont en effet des impacts écologiques considérables, tant du point de vue des émissions de gaz à effet de serre que de la biodiversité. Des accords qui libéralisent le commerce agricole et alimentaire sans inclure de clauses environnementales ne sont-ils pas en contradiction avec les objectifs des politiques environnementales ?

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

Pour réussir les transformations de nos modes de production agricole, il ne faut pas seulement prendre en compte la valorisation de ces productions dans le domaine alimentaire. L'alimentation est évidemment un débouché essentiel de l'agriculture, mais elle n'est pas le seul. Je suis un fervent défenseur de la bioéconomie. Par exemple, un céréalier peut vendre du blé, vendre la paille pour faire de la pâte à papier, faire de l'éthanol avec le résidu... Si la plante est valorisée en entier, l'exploitation peut trouver plus facilement une rentabilité.

Photo de Albéric de MontgolfierAlbéric de Montgolfier, rapporteur général :

...d'euros selon l'équilibre qui résultait de l'examen en première partie. Le déficit budgétaire serait de 42,3 milliards d'euros, contre 95,0 milliards d'euros en première partie. Je rappelle que le Sénat a adopté certains amendements sur les articles rattachés et non rattachés, ainsi que sur les crédits des missions, mais c'est surtout le rejet des crédits de cinq de ces missions - « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales », « Écologie, développement et mobilité durables », « Immigration, asile et intégration », « Sécurités » et « Justice » - qui est à l'origine de ces évolutions. Dans la mesure où les deux amendements du Gouvernement se bornent à reporter sur l'article liminaire et l'article d'équilibre les conséquences des votes intervenus sur les missions, je vous propose de les appr...

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron :

Où en est selon vous la transition de l'agriculture vers l'agroécologie dans notre pays ? Où en sommes-nous dans la mutation des pratiques et des comportements alimentaires ? Je pense notamment à la lutte contre le gaspillage - sujet sur lequel nous venons de voter une loi. La France s'engage-t-elle de manière timide dans l'ensemble des transformations nécessaires pour faire émerger une alimentation saine et écologiquement soutenable ou bien a-t-elle déjà parcouru un chemin significatif ? Ma seconde question concerne l'impact des traités commerciaux internationaux sur le processus de transformation de l'agriculture et de l'alimentation. Les règles du commerce mondial et les accords de libre-échange qui se développent sont-ils un frein aux mutations nécessaires que vous avez présentées dans ...

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet :

...es. Il y a également une réflexion à mener sur la productivité et la compétitivité des industries agroalimentaires nationales. Le diagnostic que vous présentez, qui est peut-être celui que pose la profession elle-même, est un peu irénique. Nous nourrissons le monde et le monde se porte mieux, puisque la durée de vie augmente : cela mérite d'être nuancé. Nous avons des problèmes de santé liés à l'alimentation qui sont tout de même importants, y compris en France, comme le montrent les études épidémiologiques. Si l'on raisonne au niveau mondial, il est assez illusoire de croire que l'on peut résoudre les problèmes de sous-nutrition uniquement par les exportations. La question de la sécurité alimentaire mondiale est d'abord et surtout une question d'accès à la ressource. Les pays où existe une sous-nutr...

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach :

Un peu de politique fiction : nous sommes à Paris en octobre 2050. Quels vont être les composants de notre déjeuner ? Quelles seront les tendances dominantes en matière de comportements alimentaires ? Jean-François Soussana. - Le dire dépasse le cadre de la science. J'espère que nous aurons accès à une alimentation équilibrée et diversifiée, fondée en grande partie sur des approvisionnements régionaux. Est-ce que nous mangerons des choses différentes ? Peut-être plus de pois chiches, ingrédient un peu oublié, mais qui fait partie de l'alimentation traditionnelle des pays méditerranéens et qui présente de grandes vertus nutritionnelles.

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

...ibilité d'opérer des transferts du premier vers le second pilier, à hauteur de 15 % ; désormais l'inverse est possible, ainsi que le doublement de ce transfert. Le discours de M. Macron à la Sorbonne, la volonté de certains États qui réclament plus de subsidiarité, autrement dit une PAC de moins en moins « commune » et la possibilité de ces transferts vont dégrader notre situation. En France, l'alimentation n'a jamais été de meilleure qualité alors que l'agriculture n'a jamais été aussi maltraitée ; et les discours anxiogènes rendront inévitable en France un transfert de 30 % du premier au second pilier pour financer des mesures agro-environnementales. Or, pendant ce temps, la Pologne transférera 15 % du deuxième au premier pilier pour accroître sa compétitivité ! Le 28 mai prochain, je vous prése...