Interventions sur "carrière"

802 interventions trouvées.

Photo de Eric JeansannetasEric Jeansannetas :

...ue nous entrions, aujourd'hui, dans la phase qualitative. La crise du recrutement que nous connaissons aujourd'hui - 83 % des postes pourvus, appel massif au recrutement de contractuels - peut remettre le qualitatif en question. Nous devons être vigilants. Vous avez mentionné les « préprofesseurs ». Je pense que les « prévocations », qui peuvent amener les meilleurs élèves à vouloir embrasser la carrière d'enseignant, peuvent être une piste. C'est tout simplement l'avenir de notre pays qui est en jeu. Nous constatons que le budget permet d'envisager des améliorations tangibles, mais nous attendons du ministre des explications plus précises sur la répartition du socle et du pacte, qui nous semble quelque peu complexe à mettre en place parce que beaucoup de tâches sont aujourd'hui effectuées par l...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, rapporteur spécial :

...it qu'elles se transforment en engagements et en convictions personnelles affichés publiquement. C'est la raison pour laquelle j'attends le débat en séance avec beaucoup d'impatience. Le parcours de Jean-Michel Blanquer, qui avait été enseignant, chef d'établissement, recteur, directeur au ministère, était beaucoup plus balisé. Monsieur le rapporteur général, s'il y a plus de sorties en cours de carrière, il n'y en a pas beaucoup. En revanche, phénomène assez sympathique, il y a des entrées en cours de carrière, notamment parmi les contractuels - des hommes et femmes cadres qui, à un certain âge, décident de se reconvertir dans l'enseignement. Pourquoi la sortie en cours de carrière est-elle rare ? C'est la contrepartie positive d'un système de rémunération qui favorise largement l'ancienneté. Av...

Photo de Martine FilleulMartine Filleul, co-rapporteure :

...s, mais leurs résultats restent faibles. La justification fournie par le ministère de la transformation et de la fonction publiques est la suivante : il s'agirait de « métiers et viviers traditionnellement plus masculins », avec « une culture professionnelle et une organisation du travail valorisant la disponibilité, la présence des encadrants et une large amplitude horaire » et des « parcours de carrières incluant des étapes de mobilité géographique ». C'est une vision rétrograde des choses, cette conception des carrières faite par et pour des hommes, qu'il faut à tout prix changer. Nous devons néanmoins nous féliciter d'une chose : dans la fonction publique d'État, la proportion de femmes augmente au sein de tous les postes, y compris au plus haut niveau de responsabilité. En effet, par le pass...

Photo de Dominique VérienDominique Vérien, co-rapporteure :

Merci chère collègue ! Il me revient maintenant de vous présenter nos douze recommandations, qui se répartissent en trois grandes thématiques que l'on pourrait résumer ainsi : 1. - élargir les obligations paritaires et renforcer leur suivi et les sanctions associées ; 2. - accompagner davantage les femmes dans leurs parcours de carrière dans la durée ; 3. - renforcer la mobilisation des employeurs publics autour d'une politique d'égalité professionnelle et salariale ambitieuse. Tout d'abord, nous estimons que le moment est venu d'élargir les obligations paritaires des employeurs publics et de renforcer leur application. Nous l'avons vu, les quotas portant sur les primo-nominations de femmes dans les postes d'encadrement supér...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...ours, parce que ses membres, primus inter pares, étaient issus des professeurs agrégés. Cette inspection pilotait les réformes en faisant prévaloir la liberté pédagogique, de pair avec la loyauté envers le ministre dans l'application. C'était l'honneur de ce corps. Le président Lafon est revenu sur l'indépendance de ses membres, qui était garantie parce que l'accès à l'inspection était une fin de carrière, associée à la sagesse de ceux qui n'ont plus rien à demander pour la suite. Nous craignons que cette richesse protectrice disparaisse. Par ailleurs, les inspecteurs généraux étaient nommés par des commissions et le ministre choisissait entre quelques noms, sur la base de l'expertise ; à vous écouter, nous passerions de l'ombre à la lumière ! Quant aux doyens devenus chefs de service, les mandat...

Photo de Catherine Di FolcoCatherine Di Folco, rapporteur :

...bat national, le Président de la République a annoncé son intention de « supprimer entre autres l'ENA », pour « bâtir quelque chose qui fonctionne mieux ». Il a posé, à cette occasion, les jalons d'une réforme profonde de la haute fonction publique, en identifiant trois axes : la diversification du mode de recrutement, l'ouverture de la haute fonction publique et la dynamisation de la gestion des carrières. De plus, une mission sur la réforme de la haute fonction publique a été confiée en mai 2019 à Frédéric Thiriez, qui a remis son rapport au Premier ministre en février 2020. Enfin, dans son discours du 8 avril 2021, prononcé à l'occasion de la Convention managériale de l'État, le Président de la République a confirmé, sur le fondement des conclusions de la mission Thiriez, la suppression de l'...

Photo de Alain RichardAlain Richard :

... la Conférence des présidents de prévoir malgré tout un rendez-vous de ratification, de manière que l'on sorte de la situation actuelle, qui est insatisfaisante. Je suis curieux de savoir ce que vont dire les orateurs des différents groupes, lors de l'examen en séance de la proposition de loi, sur le contenu de cette ordonnance. L'idée d'interministérialiser de façon plus efficace la gestion des carrières des fonctionnaires d'autorité me semble assez largement partagée - c'était déjà l'objectif de la création de l'ENA, en 1945... Je me demande comment nos collègues qui s'y opposeraient le justifieront. Il me semble qu'il faut relativiser ce que l'on appelle « l'indépendance » des corps d'inspection : un corps d'inspection réalise des études et des analyses destinées à sa hiérarchie, laquelle est...

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary, rapporteur du projet de loi instituant un système universel de retraite :

...i seraient nécessaires. Ne serait-il pas judicieux de revoir ce dispositif ? Pourquoi plafonner le montant des cotisations, alors qu'elles donnent des droits à la retraite et contribuent largement aux mécanismes de redistribution vers les moins favorisés ? Enfin, dans la mesure où le texte ne prévoit d'indexer la valeur du point sur le revenu moyen par tête qu'à partir de 2045, je crains que les carrières heurtées ne soient insuffisamment prises en compte. Partagez-vous cette inquiétude ?

Photo de Jean-Louis TourenneJean-Louis Tourenne :

...t, par conséquent, pour la Nation. M. Bozio a aussi indiqué que la remise en cause de la règle des vingt-cinq meilleures années ne serait pas forcément désavantageuse, mais il a conditionné son analyse à la revalorisation des pensions sur le niveau de l'inflation. Selon moi, cette règle avait quand même le mérite de contribuer à une sorte de péréquation en gommant les plus mauvaises années d'une carrière. Comparons la situation d'un salarié qui serait ingénieur depuis l'origine et percevrait un salaire élevé tout au long de sa carrière et celle d'un salarié, qui aurait démarré comme technicien puis exercé le métier d'ingénieur pendant vingt-cinq ans après avoir suivi une formation continue. Dans le nouveau système, le second sera très pénalisé par rapport au premier tandis que, dans le système ...

Photo de Dominique VérienDominique Vérien, co-rapporteure :

J'ai tout d'abord une remarque. Au sujet du mode de calcul, l'une des personnes que nous avons auditionnées nous expliquait qu'il serait plus favorable de calculer la pension sur une carrière entière que sur les vingt-cinq meilleures années. Nous avons trouvé cela étonnant puisque les périodes d'interruption ne se retrouvent pas sur les vingt-cinq meilleures années. En outre, dans le cas d'un salaire qui progresse significativement tout au long de la carrière, le retraité gagne aujourd'hui autant que celui qui a eu une carrière « plate » avec un salaire élevé. Les personnes se trouvan...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen, co-rapporteure :

...as fonctionner. Nous savons que ces recettes ne marchent pas pour atteindre l'égalité, mais nous constatons une réelle obstination pour continuer dans la même logique politique. Par ailleurs, il est difficile de trouver des éléments positifs dans le projet de réforme. Au fil de nos auditions, nous voyons que le bilan pour les femmes sera extrêmement négatif. La prise en compte de l'ensemble des carrières sera forcément néfaste pour les femmes.

Photo de Victoire JasminVictoire Jasmin :

J'ai l'impression qu'il y a de nombreuses incohérences dans ce qui est proposé. Nous découvrons de nouveaux éléments à chaque audition. Il me semble que l'approche de départ n'était pas claire pour ceux qui ont conçu la réforme. Les inégalités entre les femmes et les hommes du point de vue des pensions, des carrières et des salaires persisteront toujours. Nous rencontrerons toujours des situations particulières. Je me demande comment les personnes qui sont jeunes et qui ont envie de se projeter vivront les dispositions qui seront prises.

Photo de Michelle MeunierMichelle Meunier, rapporteure :

... en 2017, à 377 euros. L'attribution de points gratuits de RCO avait par ailleurs principalement bénéficié à des femmes, qui représentaient 72 % des bénéficiaires : 340 300 femmes, dont 149 300 veuves. De même, on avait évalué à 59 000 le nombre de femmes bénéficiaires de l'attribution d'un complément différentiel permettant d'atteindre progressivement une retraite égale à 75 % du SMIC pour une carrière complète de chef d'exploitation. L'augmentation annuelle permise par cette mesure était estimée à 491 euros. Quel bilan peut-on tirer aujourd'hui de ces améliorations ? Que vont devenir ces mesures avec la réforme ? Comment se règlera la période de transition ? Par ailleurs, quelles sont les conséquences pour les agricultrices de la mise en place du congé maternité unique ? La proportion d'agri...

Photo de Laure DarcosLaure Darcos, rapporteure :

Quelles seront les conséquences du futur système universel à points et de l'exigence de carrières complètes pour les agricultrices, dont on sait qu'elles rejoignent souvent ce métier plus tard que les hommes ? De manière générale, selon les informations transmises il y a trois ans à notre délégation par le ministère, seulement 31 % des agriculteurs et agricultrices totalisaient une durée d'assurance d'au moins 150 trimestres, soit 37,5 ans. L'exigence de carrière complète, qui va de pair av...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen, rapporteure :

... nos interlocutrices et interlocuteurs pour améliorer les retraites des agricultrices, plusieurs points avaient émergé. Il avait ainsi été question d'éliminer les plus mauvaises années et de ne retenir que les vingt-cinq meilleures années, ce qui serait plus cohérent avec les aléas propres au monde agricole. Le ministère avait évoqué cette orientation en 2017 ; or la réforme actuelle suppose des carrières complètes. Qu'en pensez-vous ? L'idée d'une bonification forfaitaire pour enfant, pour les parents de trois enfants, avait été portée ici même, il y a trois ans, par la représentante de la MSA. Elle reposait sur le constat que le montant des retraites agricoles était trop faible pour qu'une méthode de calcul proportionnelle soit avantageuse, a fortiori avec une bonification fiscalisée. Or, avec...

Photo de Laurence RossignolLaurence Rossignol :

...nte ans après l'arrivée massive des femmes sur le marché du travail, ces inégalités de retraite se réduisent certes, mais beaucoup moins vite que la solidarité et la justice ne l'exigeraient. Ces inégalités vont donc perdurer. La durée d'assurance des femmes va se rapprocher de celle des hommes, mais la maternité et les interruptions liées aux naissances vont continuer d'impacter négativement les carrières et la retraite des femmes. Les droits familiaux sont en outre mis à l'épreuve par l'évolution des structures familiales : pensons par exemple aux femmes divorcées, dont les ex-maris ne comprennent pas toujours pourquoi elles devraient bénéficier d'une partie de la réversion à leur décès, alors, disent-ils, qu'elles ont déjà perçu des prestations compensatoires et que la séparation est parfois ...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde, co-rapporteure :

...retraites des femmes restent donc inférieures à celles des hommes et les femmes ont davantage que les hommes besoin des dispositifs de solidarité tels que les droits familiaux et la réversion. Même si, nous en avons conscience, la retraite n'est pas là pour gommer les inégalités. Par ailleurs, les parcours professionnels des femmes sont encore marqués par le temps partiel et les interruptions de carrière. Or le système à points suppose des carrières complètes. Quels mécanismes de compensation sont prévus ? Que peut-on envisager pour limiter les effets des carrières incomplètes, qui concernent majoritairement les femmes ? Quels seront à votre avis les effets du passage de la majoration de durée d'assurance à un dispositif de majoration de points dès le premier enfant, à hauteur de 5 % ? Je m'int...

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

Madame la ministre, je pense que vous allez mettre en place de nouveaux dispositifs. Ce qu’il faut, c’est les inscrire dans la durée. Offrir des perspectives à cinq ans n’est pas suffisant. On l’a bien vu s’agissant des médecins en milieu rural : il faut leur donner des perspectives de carrière sur dix, quinze ou vingt ans. Il en va de même pour les entreprises qui s’installent dans ces territoires.

Photo de Alain MilonAlain Milon :

...quence de questions-réponses s’engagera. Elle devrait nous permettre de balayer de nombreuses questions de nos concitoyens et des parlementaires que nous sommes. Reconnaissons-le, les sujets d’interrogation, voire d’inquiétude, ne manquent pas. Je pense aux conséquences du basculement du calcul des pensions en fonction des trimestres vers un système à points, singulièrement quand on a connu une carrière hachée en raison de périodes de chômage ou quand on s’est arrêté pour élever des enfants. Je pense à l’évolution du calcul des avantages familiaux, qui risque de pénaliser de nombreuses familles, tout particulièrement celles de trois enfants. Je pense à la transition pour les personnes relevant de l’un des régimes appelés à disparaître. Si l’on a beaucoup parlé d’un ou deux régimes spéciaux, bi...