Interventions sur "métier"

648 interventions trouvées.

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

...ignement public ou privé, notamment les maisons familiales rurales. Nous y sommes donc très attentifs. Un effort significatif a été réalisé cette année, mais il ne s’accompagne malheureusement pas d’une augmentation en proportion des élèves. C’est un peu la question de la poule et l’œuf : par quoi commencer ? Notre offre d’enseignement, pas seulement agricole, mais sur toutes les formations aux métiers de la ruralité, a besoin de moyens. Malgré un préjugé favorable sur ces amendements, je demande l’avis de M. le ministre : est-ce une nécessité absolue ? Je précise que je m’exprimais sur les amendements portant sur les moyens de l’enseignement agricole dans sa globalité ; nous pourrons ensuite aborder les questions de l’enseignement civique.

Photo de Nathalie DelattreNathalie Delattre :

...sion d’information, présidée par Jean-Marc Boyer, dont j’ai été la rapporteure. Cette mission a fait de nombreux constats : l’excellence de l’enseignement agricole, sa qualité pédagogique, son taux élevé de réussite, le taux d’insertion des élèves, bien plus haut que celui des filières générales, etc. Mais nous avons aussi constaté que beaucoup de jeunes connaissaient mal, voire pas du tout, les métiers de l’agriculture. Notre rapport comprenait une préconisation forte sur la communication, qui permettrait une reconnaissance, mais surtout une connaissance des filières et des métiers, alors que nous savons qu’il y a urgence à les développer pour assurer notre souveraineté et notre résilience alimentaires. Comme je l’ai dit dans la discussion générale, 10 millions d’euros avaient été investis v...

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

...èves en situation de handicap, des crédits supplémentaires ont été décidés ainsi qu'une hausse importante des postes. Cependant, la situation reste difficile pour tous les AESH, avec des contrats assez précaires, du travail à temps partiel bien souvent, des salaires qui stagnent. S'il est évidemment nécessaire de recruter davantage d'AESH, qu'en est-il de la formation, de la revalorisation de ces métiers et de l'augmentation qui devrait être substantielle voire identique à celle de l'enseignement scolaire ? Sur le sujet des infirmières scolaires, le manque de temps de concertation et d'absence de formation spécifique et le pourcentage élevé d'élèves avec des besoins très particuliers dans ces classes font que ce métier est assez peu attractif. Quelles mesures pourriez-vous prendre pour rendre ...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...professionnel sont boursiers, soit une proportion deux fois plus élevée que dans l’enseignement général et les enfants de cadres ne représentent que 7 % des effectifs de la voie professionnelle. L’éducation nationale a une responsabilité en la matière, car elle valorise par trop les disciplines générales et ses enseignants ne connaissent pas ou pas assez les filières professionnelles ni même les métiers auxquels ces dernières mènent. Il est également incontestable que trop de jeunes suivent des formations qui ne débouchent pas sur un emploi après le bac. Ainsi, 60 % des « lycéens professionnels » sont scolarisés dans les filières tertiaires du bac professionnel, alors que ces filières recrutent au niveau bac+2. Plus largement, les effectifs sont surtout concentrés en commerce et vente et en san...

Photo de Monique de MarcoMonique de Marco :

... Président de la République a évoqué, le 13 septembre dernier, les grands axes de la réforme des lycées professionnels : rapprocher les lycées professionnels des entreprises, fermer certaines formations et en ouvrir d’autres, le tout en lien avec les régions, bassin d’emploi par bassin d’emploi. Autant de bon sens serait louable s’il ne se bornait pas à décrire l’existant… En effet, le lycée des métiers de la mer et de l’espace de Gujan-Mestras, près d’Arcachon, ne traite pas de la montagne et les lycées des métiers du bois se trouvent déjà dans des régions forestières, comme les Landes. Ce qui relève moins du bon sens en revanche, c’est la tendance au détricotage de l’enseignement professionnel dans le secondaire, dans laquelle s’inscrit cette réforme : moins d’établissements, moins d’élèves,...

Photo de Nicole DurantonNicole Duranton :

...s et revalorisons la voie professionnelle. Cette voie a longtemps été considérée, par les élèves et leurs familles, comme un choix par défaut après la classe de troisième. Heureusement, les mentalités évoluent et de plus en plus de jeunes – un sur trois, selon vos services, madame la ministre – empruntent cette voie. Cette dernière s’adresse principalement à des jeunes motivés pour apprendre un métier et intégrer rapidement le monde de l’entreprise. Pour ces élèves qui ont besoin de « faire » et qui ne s’épanouissent pas dans un enseignement plus théorique, c’est un vrai chemin de réussite. En 2021, 718 000 contrats d’apprentissage ont été signés, dont 60 000 dans l’enseignement professionnel. Cette évolution représente globalement 40 000 contrats de plus par rapport à 2020. Néanmoins, un pr...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

L’enseignement professionnel reste parfois encore sous-valorisé, à tort. Pourtant, je rappellerai que, en marge de la voie professionnelle classique, le fameux compagnonnage français est inscrit depuis 2010 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité sous le titre « Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier ». Pour peu qu’ils soient bien mieux reconnus socialement, comme ce fut le cas durant la pandémie avec les professions dites de première ligne, tous les métiers ont du sens. L’enseignement professionnel offre un potentiel de parcours nécessaires pour répondre à la fois aux aspirations de nombreux jeunes et aux besoins non satisfaits du marché du travail. Dans ces conditions, la réforme du lycé...

Photo de Yan ChantrelYan Chantrel :

...mment au travers de l’enseignement général, doit être renforcée. Je vous demande donc, à la suite de mes collègues, de revenir sur vos propositions d’allongement de la durée des stages et, plutôt que de les baisser, d’augmenter les heures d’enseignements généraux, qui permettent à ces enfants de s’émanciper et de choisir leur destin. Je vous demande enfin d’ouvrir de nouvelles filières dans les métiers d’avenir, ceux du numérique, des médias ou du développement durable.

Photo de Jean HingrayJean Hingray :

...e école de formation pour pallier les carences de l’État… Cet exemple n’en est qu’un parmi tant d’autres, car le désarroi est grand dans les différentes filières. Aussi, madame la ministre, ma question est double. Quel bilan tirez-vous de la transformation de la voie professionnelle menée par Jean-Michel Blanquer en 2019 ? À l’heure où l’on parle de faciliter l’accès de certains immigrés à des métiers dits en tension, pourquoi n’a-t-on pas prévu des structures de formation professionnelle ad hoc ? Nous sommes persuadés que la conjoncture économique oblige à envisager une plus grande valorisation des métiers manuels et techniques, et à réfléchir à un plan de communication afin de rendre attractifs les métiers en tension. À mes yeux, il est de notre devoir de répondre à l’inquiétude de...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...ur les autres lycéens professionnels, de trouver une structure pour les accueillir. Ainsi, madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer si le cas particulier des lycéens en situation de handicap sera pris en compte au sein des fameux groupes de travail que vous avez constitués ? Dans un contexte où de nombreux lycéens rencontrent déjà des difficultés pour trouver un stage en lien direct avec le métier auquel ils se forment, prévoyez-vous des mesures spécifiques afin que les lycéens fragilisés par le handicap puissent trouver des entreprises pour les accueillir ?

Photo de Béatrice GosselinBéatrice Gosselin :

...e, on dénombrait 120 centres de formation, contre 59 en 2018. Cependant, cette évolution, qui permet de répondre en partie au besoin des entreprises, a profondément transformé l’équilibre des formations sur notre territoire et posé la question de la concurrence entre établissements de formation professionnelle. Ainsi, dans le département de la Manche, à côté d’un lycée professionnel formant aux métiers de la métallurgie s’ouvre un centre de formation d’apprentis axé sur cette même spécialité. Cette concurrence s’exerce de manière plus forte dans les zones rurales et fragilise le maillage territorial de la formation. Contrairement à l’apprentissage, qui, longtemps dévalorisé, redevient une formation initiale reconnue, les lycées professionnels n’ont pas réussi à convaincre de l’excellence de ...

Photo de Édouard CourtialÉdouard Courtial :

... et partenaires. Il s’agit là sans doute d’une déformation professionnelle pour le membre de la commission des affaires étrangères que je suis. Dévalorisé, peu plébiscité par les parents dans l’Hexagone, l’enseignement professionnel est encore fortement associé à la faiblesse des résultats scolaires et au poids des origines sociales, ainsi qu’à une vision exclusive et négative de la pratique des métiers manuels. Tel n’est pas du tout le cas en Allemagne ou en Suisse, où une longue tradition est favorable à la voie professionnalisante. D’ailleurs, dans presque tous les pays de l’OCDE, à diplôme donné, les voies professionnelles permettent une meilleure insertion que les voies générales. Aussi, madame la ministre, comment comptez-vous améliorer l’image de la filière professionnelle, qui constitu...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...est apparu nécessaire d’offrir une pluralité d’orientations correspondant, dans la mesure du possible, à la diversité des profils des chères têtes blondes de notre pays. Avec le bac professionnel, il s’agissait de proposer une formation un peu moins théorique dans le champ de l’enseignement général et de la compléter par un enseignement professionnel de nature à encourager des vocations dans les métiers dits manuels. Chacun le sait, en réalité, il s’agit souvent d’une orientation par défaut, lorsqu’on estime que l’accès au baccalauréat général est impossible. La filière est considérablement déconsidérée par les familles et largement méconnue par les enseignants, qui sont pourtant chargés de cette orientation ! L’ambition était belle, mais, quarante ans plus tard, le constat est amer pour Dani...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur pour avis sur les crédits de l'« Enseignement scolaire » :

...re pas moins que ces personnels apportent souvent un plus, notamment dans l'enseignement professionnel. Sans eux, cette rentrée aurait certainement été plus complexe. J'aurais pu vous parler de la faible attractivité de certains territoires, des contraintes de mobilité géographique et de la situation dans le second degré, mais j'aimerais revenir, pour ma troisième question, sur l'attractivité du métier d'enseignant et sur la formation initiale et continue. Les 300 millions provisionnés pour le « pacte » ne pourraient-ils permettre aux enseignants du premier degré, qui n'ont pas la possibilité d'être allégés, d'être payés au moment où ils suivent leur formation continue, par exemple lors de certaines vacances scolaires ? Enfin, vous nous avez parlé des 150 millions du fonds d'innovation pédago...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, rapporteur spécial :

...s choix salariaux qui ont été faits par l'éducation nationale, d'une façon informelle, mais avec une tendance presque continue depuis les débuts de la Ve République. Il apparaît très clairement que le primaire a toujours été moins bien traité que le secondaire, et que l'ancienneté a toujours été privilégiée sur l'effort. Monsieur le ministre, comment ressentez-vous ces inégalités dans l'accès au métier d'enseignant, selon la discipline que l'on a choisie ? On constate une très forte inégalité de l'offre et de la demande d'enseignants selon les disciplines. Ce n'est pas complètement anormal. Vous en connaissez la raison : certaines disciplines sont moins concurrencées que d'autres en matière de débouchés et, par conséquent, moins contraintes. Cette inégalité se double d'une inégalité territoria...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...is, à force d'avoir trop de caps, on va finir par affoler la boussole et se perdre en chemin ! On peut en effet se satisfaire et saluer, comme je le fais, les 935 millions d'euros que vous avez obtenus de Bercy pour revaloriser les salaires. C'est essentiel, mais vous avez fixé quelques règles de répartition. On peut s'étonner que, face à cette somme importante, il y ait si peu sur la réforme du métier d'enseignant. Notre commission a eu souvent l'occasion d'appeler votre prédécesseur à une réforme de fond, à une véritable refonte de la gestion des ressources humaines du ministère de l'éducation nationale pour rompre, par exemple, avec le véritable « bizutage institutionnel » des néotitulaires car, au-delà de la rémunération, il y a des questions prégnantes sur la formation, l'entrée dans le m...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

...s alerter sur un point plus précis, celui de la formation des AESH, qui est aujourd'hui considérée comme insuffisante par les principaux concernés. Dans le PLF, on constate une baisse de l'enveloppe destinée à cette formation, alors même que le nombre d'AESH doit augmenter de 4 000 cette année. Comment expliquez-vous ce paradoxe ? Vous avez parlé de 2 000 euros net pour ceux qui débutent dans le métier d'enseignant. Est-ce net ou primes incluses ? Pour les enseignants, une prime n'est pas une augmentation du point d'indice. Cela n'a rien à voir. Vous ciblez le début de carrière, mais cela risque d'en décourager certains, la hors classe venant très tard dans la carrière des enseignants. Quelle marge de manoeuvre avez-vous au regard de l'évolution des crédits programmés pour la mission dans les ...

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

Monsieur le ministre, permettez-moi de revenir sur les AESH. En réalité, beaucoup travaillent encore à temps partiel, malgré l'instauration des pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL), et de nombreuses académies restent sous tension. Selon la rectrice de Versailles, on constate un manque de 700 AESH pour sa seule académie. L'attractivité de ce métier reste faible, du fait des salaires, mais aussi à cause de l'organisation du temps. Avec Marie-Pierre Monier et Max Brisson, nous préconisions dans notre rapport intitulé « Bilan des mesures éducatives du quinquennat » de réaliser un focus sur la formation, qui doit être étoffée. Qu'en est-il ? Quid des AESH privés, déjà évoquées, qui sont semble-t-il autorisés dans les établissements publics, qu'...

Photo de Samantha CazebonneSamantha Cazebonne :

Monsieur le ministre, comment rendre le métier d'AESH plus attractif et améliorer les conditions de travail de ces personnels ? Je rappelle que le budget qui leur est consacré a été augmenté de 80 millions. On peut le saluer. Quant au recrutement des AESH pour les élèves scolarisés à l'étranger, cela sort de votre champ de compétence, les familles devant les recruter elles-mêmes dans le cadre du réseau homologué des Français de l'étranger. ...

Photo de Else JosephElse Joseph :

Monsieur le ministre, beaucoup de points ont été abordés. Je voulais simplement « enfoncer le clou » sur l'attractivité du métier d'enseignant et relayer également un certain nombre d'inquiétudes, notamment les incertitudes concernant les personnels, leur répartition et le calendrier. Beaucoup de choses ont été dites, en particulier sur la difficulté de recrutement et les perspectives de déroulement de carrière. Je ne veux donc pas insister, ayant obtenu un grand nombre de réponses.