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Concernant la taxonomie, pourquoi une négociation est-elle en cours, dans certains pays européens, entre le nucléaire et le gaz, alors que le niveau d'émission de CO2 du nucléaire, même s'il fait l'objet de débats, est très inférieur à 100 grammes par kilowattheure ? La réussite de la PPE passe par les territoires. Je constate que, dans le Gers, toutes les énergies renouvelables suscitent des problèmes ; en matière de solaire, de méthanisation ou d'éolien, beaucoup de projets sont bloqués. L'État local a un rôle très important à jouer avec les parties prenantes. Le préfet de département doit assurer la coordination entre les projets et assurer une planification cohérente, dans le cadre des schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) e...
Cela permettrait de développer les énergies renouvelables dans des sites qui ne pénalisent personne !
...tique est entré en crise. Notre sécurité d’approvisionnement se dégrade. Réseau de transport d’électricité (RTE) a placé la France en situation de « vigilance particulière » sur la période 2021-2024. Notre indépendance énergétique recule. RTE a évalué à quarante-trois les jours d’importation en 2020, contre vingt-cinq en 2019. Notre transition énergétique stagne. Les objectifs liés aux énergies renouvelables, fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie, ne sont pas atteints. Selon RTE, l’écart est de 53 % pour le photovoltaïque, de 25 % pour l’éolien et de 1 % pour l’hydroélectricité. Les objectifs liés aux émissions de CO2, issus de la stratégie nationale bas-carbone (SNBC), ne le sont pas non plus. Pour le Haut Conseil pour le climat (HCC), le premier budget carbone a ainsi été dépassé d...
...ergie, géré dans l’intérêt général et financé exclusivement par des fonds publics. Ce service public pourrait notamment intervenir pour initier un vaste plan d’économies d’énergie, bien mieux que des opérateurs privés qui n’ont aucun intérêt à nous amener vers la sobriété énergétique. De même, ce service public serait le mieux placé pour relever l’indispensable défi du développement des énergies renouvelables. Le développement anarchique de projets conduits par des acteurs privés sans tenir compte des intérêts des territoires concernés suscite une résistance grandissante chez nos concitoyens. Deux exemples de projets d’installation d’éoliennes dans mon département de la Loire me semblent très parlants. D’un côté, un projet à proximité des communes de Cherier, La Tuilière et Saint-Just-en-Chevalet, ...
Madame la ministre, la question de l’énergie est revenue depuis quelques mois au cœur des débats, dans un contexte de reprise économique mondiale. Face à la hausse des prix, 5, 8 millions de ménages vont bénéficier le mois prochain d’un chèque énergie exceptionnel de 100 euros, et c’est une bonne nouvelle. Entre partisans du nucléaire et défenseurs des énergies renouvelables, la politique énergétique du Gouvernement est équilibrée. Celle-ci repose, d’une part, sur le développement des énergies renouvelables et, d’autre part, sur le rôle essentiel accordé au nucléaire. Cette position équilibrée a été rappelée la semaine dernière par le Président de la République. « Pour garantir l’indépendance énergétique de la France […] et atteindre la neutralité carbone en 2050, ...
Elle fait peser le risque de tensions sur notre approvisionnement et nous contraint à repousser par là même la fermeture des dernières centrales à charbon. En effet, RTE vient de publier des scénarios à l’horizon de 2050 qui font apparaître qu’on ne peut pas se passer du nucléaire, même avec un développement très ambitieux et nécessaire des énergies renouvelables dans le cadre des usages électriques. Les dernières annonces présidentielles relatives au déploiement de réacteurs de quatrième génération pour assurer le renouvellement du parc actuel vont d’ailleurs dans ce sens. Madame la ministre, à quelle échéance comptez-vous réactualiser cette PPE, et quelle place y tiendra le Parlement ? L’énergie mérite un vrai débat parlementaire. Ne mérite-t-elle pa...
Madame la ministre, nous en convenons tous, il est urgent de développer davantage, plus vite et plus fort, de nouveaux modes de production d’électricité, qui soient renouvelables et compétitifs, qui contribuent à notre indépendance énergétique et qui renforcent la résilience de notre système électrique. La faisabilité technique d’un mix électrique décarboné, sans nouveau nucléaire, 100 % renouvelable, d’ici à 2050, est possible ! Si certains aiment accuser l’éolien de tous les maux, il est pourtant l’une des clés majeures de la transition.
...ngt ans après ceux des Anglais, des Belges ou des Danois ! Notre pays est pourtant idéalement configuré pour son développement, puisqu’il possède la deuxième surface maritime mondiale, avec quelque 11 millions de kilomètres carrés de zone maritime. Globalement, l’éolien montre un retard préoccupant sur les objectifs que nous nous sommes fixés. Sans même aller jusqu’à un scénario d’énergies 100 % renouvelables, les objectifs de la PPE nous somment d’atteindre en capacité installée le double de la situation actuelle. Dans les six prochaines années, nous devons passer de 17, 8 gigawatts en 2021 à 34, 1 gigawatts en 2028. L’État doit être davantage proactif dans l’accompagnement de cette énergie nouvelle. Comment, madame la ministre, la puissance publique compte-t-elle agir pour rattraper ce retard et f...
Ni renouvelable ni durable : le nucléaire est, n’en déplaise à certains, coûteux et dangereux. Il faut donc consacrer nos investissements d’aujourd’hui à de véritables énergies d’avenir.
... des affaires économiques du Sénat alertait sur le risque inflationniste du secteur de l’énergie lié à la sortie de crise. Ce risque s’étant désormais réalisé, il témoigne de la situation de dépendance énergétique de notre pays. En effet, rappelons-le, 67 % de notre consommation finale d’énergie est encore issue de combustibles fossiles, carbonés et importés. La poursuite de l’essor des énergies renouvelables est une première partie de la réponse, comme le démontre le rapport de RTE publié le 25 octobre dernier, mais la relance du nucléaire est l’autre pendant de la réponse. Alors que, depuis les années 1970, l’énergie nucléaire a contribué à éviter, à l’échelle mondiale, l’émission de gaz à effet de serre à hauteur de 63 gigatonnes de CO2, il serait impensable de ne pas s’appuyer sur cette énergie ...
...e suffisante pour mener une vie décente. Pourtant, cette « énergie nécessaire » est pourtant en train d’évoluer. Vous l’avez rappelé, madame la ministre, nos besoins en électricité auront augmenté de plus de 15 % d’ici à 2035 et de plus de 35 % d’ici à 2050. L’accroissement de sobriété énergétique auquel nous nous sommes engagés est lent et nous sommes assez loin de l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030. Or cet engagement nous oblige. Dans ce contexte, je m’interroge sur le projet de renouvellement d’un tiers de nos contrats de concessions hydroélectriques en 2023 et de possibles ouvertures de ces ouvrages à la concurrence, à la découpe. Compte tenu des besoins croissants, la tentation est en effet grande de privatiser ces concessions et d’accélérer à tout va la production hydroél...
... de nos besoins, soit 9 000 tonnes par an. Pour gagner en indépendance énergétique et géopolitique, faire face aux fluctuations de prix ainsi qu’au risque de pénurie et de blackout énergétique, nous devrions stocker notre propre électricité. Or, à l’heure actuelle, l’énergie produite par les barrages hydroélectriques est la seule stockable ; elle est également non émettrice de CO2, 100 % renouvelable et très compétitive, puisque les barrages produisent une électricité à 30 euros par kilowattheure. Miser sur cette énergie réduirait donc notre dépendance et permettrait d’avoir une stratégie affinée en matière de pilotage du système électrique. Elle soutiendrait notamment les entreprises électro-intensives, qui doivent bénéficier d’une énergie peu coûteuse. Nous devons être très « proactifs » p...
...ussi par notre capacité à respecter concrètement le mix énergétique global et la trajectoire de la PPE dans le temps. L’augmentation, probablement très importante, des usages domestiques et industriels de l’électricité pose donc la question de notre capacité nationale à disposer, en temps voulu, de tous les modes de production prévus. Cela vaut pour le nucléaire tout autant que pour les énergies renouvelables. Les problèmes que rencontrent aujourd’hui nombre de territoires pour développer des projets photovoltaïques ou de méthanisation, sans parler d’éolien terrestre ou offshore, attestent de difficultés d’ores et déjà importantes. Les collectivités locales et, en premier lieu, les citoyens, mais également les porteurs de projets, les agriculteurs, les syndicats d’énergie doivent coopérer pour répon...
...de SMR. Si un cap clair et de long terme est indispensable à l’échelon national, il ne saurait être suffisant. La défense du nucléaire passe aussi par Bruxelles. Guidée par quelques États membres, qui n’investissent pas, ou plus, dans l’industrie nucléaire, la Commission européenne considère que la filière n’est pas durable. Or notre capacité de production d’hydrogène alimentée par des énergies renouvelables n’étant suffisante ni aujourd’hui ni dans un avenir proche, cela pourrait se traduire par de nouvelles obligations très contraignantes et très coûteuses pour nos entreprises françaises. A fortiori, les acteurs de la chaîne de production hydrogène risquent de prendre du retard et d’être dépassés par leurs concurrents, notamment asiatiques – je pense notamment à la Chine, qui, coûte que co...
...cours du Président de la République, qui souhaite que la France investisse 1 milliard d’euros dans l’énergie nucléaire d’ici à 2030, avec la construction de petits réacteurs, va dans la bonne direction. Toutefois, mes chers collègues, cela ne pouvait bien évidemment pas suffire… Si, d’un côté, la politique du mix énergétique doit être poursuivie, avec bien sûr la montée en puissance des énergies renouvelables, de l’autre, la France doit impérativement renouveler son parc de réacteurs nucléaires. Ainsi, la semaine dernière, M. Emmanuel Macron a annoncé vouloir mettre en œuvre un nouveau plan pour le développement du nucléaire dans les prochaines années. Aussi, je souhaiterais connaître, madame la ministre, les modalités de ce nouveau plan et le nombre de nouveaux réacteurs de type EPR que le Gouverne...
...résolution, adoptée par le Sénat en mars dernier. Je rejoins la position de notre collègue Gérard Longuet : la reconnaissance du nucléaire dans la taxonomie européenne est indispensable, mais elle est mal engagée – vous le savez, madame la ministre. C’est d’ailleurs le signe d’un manque d’influence de notre pays au sein de l’Union européenne. Hormis l’énergie nucléaire, les filières des énergies renouvelables sont insuffisamment valorisées. Si je me réjouis que le Premier ministre ait indiqué, cet été, que « la croissance verte s’appuie sur l’hydroélectricité », tel n’a pas toujours été le cas. Il ne fut pas simple, cher Daniel Gremillet, de faire aboutir notre proposition de loi sur l’hydroélectricité, adoptée à l’unanimité du Sénat en mars dernier, puis intégrée à la loi Climat et résilience en aoû...
Merci de cette présentation très complète. Je me réjouis de votre volonté de vous inscrire pleinement dans la raison d'être de la CNR : le Rhône pour origine, les territoires pour partenaire - c'est très important pour nous - et les énergies renouvelables pour l'avenir. Je suis particulièrement intéressée par les différents projets que vous entendez mettre en oeuvre, en particulier, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et dans le département de l'Ain. Le projet de barrage de Saint-Romain-de-Jalionas est particulièrement suivi. Il suscite beaucoup de questions et d'inquiétudes, et les élus souhaiteraient être mieux informés. Pouvez-vous nous faire...
Comment envisagez-vous l'apport de la CNR au développement industriel de nouvelles filières en France ? Vous avez cité plusieurs exemples d'innovation en énergies renouvelables, mais vous n'avez pas beaucoup parlé de l'innovation dans le secteur purement hydraulique. J'ai rencontré des personnes qui travaillent à General Electric (GE) à Belfort, qui m'ont indiqué qu'il serait possible d'installer des turbines d'une bien meilleure efficacité. Comme, de surcroît, nous avons moins d'eau, n'est-ce pas un sujet central ?
Merci pour votre très intéressante présentation. Je partage votre enthousiasme sur les énergies renouvelables, bien entendu. Le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires était à l'initiative, il y a quelque temps, d'une proposition de loi pour maintenir nos barrages hydroélectriques dans le domaine public. Ce texte visait à maintenir les 420 plus gros barrages, c'est-à-dire ceux de plus de 4,5 mégawatts, dans le domaine public, et à éviter la mise en concurrence des 150 concessions arrivant à terme....
...ropositions économiques, qui ont déjà été exposées par le président Pierre Cuypers. J'insisterai donc davantage sur celles environnementales. Tout d'abord, nous plaidons pour territorialiser les installations de méthanisation. À ce titre, il est impératif de renforcer l'information préalable des élus locaux et des populations, en appliquant au biogaz les outils prévus pour les projets d'énergies renouvelables électriques. Il faut aussi mieux associer les autorités organisatrices de la distribution d'énergie (AODE), en l'espèce les collectivités territoriales propriétaires des réseaux de gaz naturel. Nous pensons enfin utile de renforcer le contrôle et l'évaluation de la règlementation applicable. De plus, nous préconisons d'améliorer les pratiques des installations de méthanisation. Cette améliorati...