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Vous avez évoqué la question du stockage, et je partage tout à fait votre sentiment. Il s'agit d'un chantier considérable, qui doit nous permettre de valoriser toutes les capacités de production d'énergie dont nous disposons. Vous avez cité l'Espagne et son usage des énergies renouvelables et de l'éolien. Dans ce pays, plusieurs sites tournent en permanence, à pleine puissance et avec un stockage de l'énergie excédentaire sous forme d'hydrogène. Est-ce que vous travaillez sur cette voie, et qu'en pensez-vous ?
...ons que je vous ai adressées. Tout d'abord, les tarifs actuels de l'électricité vous paraissent-ils refléter fidèlement le coût réel de l'électricité ? Ensuite, à vos yeux, quel est le coût de chaque filière de production d'électricité ? D'un strict point de vue économique, le nucléaire est-il un mode de production durablement compétitif ? Vous plaidez pour un développement massif des énergies renouvelables. Pouvez-vous chiffrer l'effort nécessaire en matière de production d'électricité ? Comment se traduirait-il dans le prix de l'électricité, à savoir du point de vue des coûts de production et de réseau ainsi que de la taxation ? La sécurité de la fourniture d'électricité aux consommateurs sera-t-elle assurée sans un développement massif et coûteux des centrales à gaz ? Un tel scénario de dévelop...
...ons que je vous ai adressées. Tout d'abord, les tarifs actuels de l'électricité vous paraissent-ils refléter fidèlement le coût réel de l'électricité ? Ensuite, à vos yeux, quel est le coût de chaque filière de production d'électricité ? D'un strict point de vue économique, le nucléaire est-il un mode de production durablement compétitif ? Vous plaidez pour un développement massif des énergies renouvelables. Pouvez-vous chiffrer l'effort nécessaire en matière de production d'électricité ? Comment se traduirait-il dans le prix de l'électricité, à savoir du point de vue des coûts de production et de réseau ainsi que de la taxation ? La sécurité de la fourniture d'électricité aux consommateurs sera-t-elle assurée sans un développement massif et coûteux des centrales à gaz ? Un tel scénario de dévelop...
Le degré de maturation des technologies d'exploitation des énergies renouvelables ne permet aujourd'hui d'envisager qu'une substitution limitée à l'énergie nucléaire. La substituabilité de ces deux types d'énergie pourrait toutefois s'accroître, à l'avenir, à condition de progresser dans deux directions : d'une part, la mise en place de réseaux intelligents ; d'autre part, le stockage de l'énergie. Tout d'abord, les énergies renouvelables rencontrent plusieurs freins à leur...
Vous avez évoqué une « trajectoire raisonnée » de la filière nucléaire, reposant sur la vitesse de maturation des énergies renouvelables. Je rappelle cependant que certaines de ces énergies sont déjà arrivées à maturation. Il y a donc un manque de volonté politique pour soutenir leur développement, ainsi que pour favoriser la sobriété énergétique. S'agissant du stockage de l'électricité, qui constitue une réponse au problème de l'intermittence des énergies renouvelables, où en est-on du stockage dans les hydrocarbures de synthè...
Il faut bien avoir à l'esprit que l'avenir des énergies renouvelables intermittentes passe par le stockage. Cela suppose également des moyens de transport d'électricité, notamment des réseaux très haute tension.
...nt élevé. En deuxième lieu, j'estime qu'il est réducteur de réduire le monde à deux catégories : les pro-nucléaire et les anti-nucléaire. Le débat est plus subtil. Il repose sur une question fondamentale : le nucléaire est-il une énergie d'avenir ou une énergie de transition ? Si c'est une énergie de transition, ce qui est le cas de pratiquement de toutes les énergies, à l'exception des énergies renouvelables, il faut alors penser l'après-nucléaire. Ce débat revêt une dimension technique mais aussi une dimension idéologique et économique. En effet, la spécificité française du nucléaire correspond à un modèle économique peu favorable aux énergies renouvelables. En France, depuis les années 1970, c'est l'offre d'énergie qui a déterminé la demande : ainsi, on a installé partout du chauffage électrique c...
...il faudra fermer certaines centrales. Aujourd'hui, nous démantelons l'usine Eurodif. Le débat public est difficile sur ce point. Or, nous avons besoin de ne pas rater la mise en place dès aujourd'hui d'une filière de démantèlement, dotée des formations adéquates, et s'appuyant sur les outils industriels adaptés. Ne rééditons pas nos erreurs de stratégie industrielle commises en matière d'énergies renouvelables, en laissant le solaire à la Chine et les éoliennes à l'Allemagne.
...uses sont les personnes qui préconisent un arrêt immédiat du nucléaire. Il convient en revanche de s'entendre, lorsque l'on parle de scénario raisonné, sur ce que l'on entend par « raisonnable ». Lorsque l'on dresse un parallèle avec l'agriculture raisonnée, on se rend compte qu'elle aurait dû faire la part plus belle aux agricultures alternatives. Ma crainte serait qu'on reconnaisse les énergies renouvelables, tout en continuant à mettre fortement l'accent sur le nucléaire. Concernant la recherche, les moyens devraient être beaucoup plus importants sur le bouquet des énergies alternatives. La problématique du stockage devrait en outre être résolue. Un mot sur l'approche mondiale. L'Inde est déjà équipée : mais est-elle stable dans le temps ? Il est impossible de le savoir, tout comme il est impossib...
...avec une véritable politique d'économie d'énergie. Mais pour les couches populaires, qui recourent au chauffage électrique, cela pose problème. Sur la politique d'économie d'énergie, le bâtiment français est en avance : une vraie politique publique sur ce secteur-là pourrait représenter des centaines de milliers d'emplois. Dernière chose, nous avons besoin d'un développement inédit des énergies renouvelables. De ce point de vue, l'Allemagne ne doit pas être regardée avec condescendance : elle vient de créer 400 000 emplois dans les énergies renouvelables et pense en créer un million. Elle fait le pari que sa transition énergétique sera réussie sans recourir aux centrales à charbon. En discutant avec des ingénieurs et responsables politiques allemands, on se rend compte que lorsque nous mettons en pl...
...grandes politiques communautarisées. La première d’entre elles est la politique agricole commune, la PAC. La deuxième est la politique des fonds de cohésion. Je souhaiterais que la troisième fût la politique européenne de l’énergie. Enfin, la quatrième raison du dépôt de cette proposition de résolution concerne la maîtrise des coûts de l’énergie. Si la nécessité d’augmenter la part des énergies renouvelables au sein de notre bouquet énergétique est une évidence – j’ouvre une parenthèse pour souligner, au cas où cela vous aurait échappé, que nous ne sommes pas particulièrement sectaires sur ce sujet-là, ni d’ailleurs sur beaucoup d’autres –, …
Si j’évoque cet aspect des choses, c’est pour mieux souligner les estimations du haut-commissaire à l’énergie atomique, M. Bernard Bigot, qui a évalué le coût de la reconversion vers les énergies renouvelables en France et en Espagne à 750 milliards d’euros. M. Bigot conclut par une question : l’Europe peut-elle se permettre d’aggraver ainsi ses handicaps économiques face aux pays émergents dans la conjoncture actuelle ? Dois-je rappeler que le nucléaire est une énergie décarbonée par excellence et que les écologistes devraient précisément la promouvoir ? Mais, je ne l’ignore pas, si les écologistes ...
...ires sur cinquante-huit atteindront leur quarantième année de fonctionnement, si ma mémoire est bonne. L’avis de l’ASN sera déterminant. Cette décision conditionnera le vrai devenir de la filière, car, pour reprendre les termes employés dans le dernier rapport de l’Office, « temps politique » et « temps énergétique » ne sont pas identiques : si le premier n’est que de cinq années, éventuellement renouvelables, le second est de cinquante ans… Autant dire que les décisions qui devront être prises dans les mois à venir engageront notre pays dans ses choix stratégiques pour un demi-siècle, tant sur le prolongement éventuel de la vie de certaines centrales que sur la construction de centrales de nouvelle génération, plus économes en matières fissiles et également plus sûres encore. Nous ne devrons pas n...
… caractérisé par un recours toujours plus important aux énergies renouvelables, une gestion très fine des réseaux grâce aux nouvelles technologies de l’information et une réduction continue de l’utilisation du gaz et du charbon. Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, l’Allemagne a en effet diminué de 2 % sa consommation d’énergies fossiles l’année dernière, …
...eilleurs que ceux de la France. Enfin, à terme, elle ne fera plus du tout appel au nucléaire. Je voudrais, à cet instant, rappeler quelques chiffres, pour faire pièce à la désinformation et aux trop nombreuses approximations. Depuis le début de la vague de froid, il nous manque, chaque jour, de 500 à 3 000 mégawatts, puissance que l’Allemagne nous fournit. Ces jours-ci, la production d’énergies renouvelables allemande atteint 19 000 mégawatts, dont 10 000 proviennent de l’éolien et 9 000 du photovoltaïque. Cette production augmente d’environ 20 % par an. Ainsi, dès l’année prochaine, l’Allemagne n’aura plus besoin de solliciter sa « réserve froide » pour nous fournir l’électricité dont nous avons besoin du fait d’une surconsommation liée à une utilisation excessive du chauffage électrique. Merci do...
Plutôt que de consacrer, comme le réclame la Cour des comptes, 10 milliards d’euros à l’amélioration de la sécurité de la centrale de Fessenheim, il vaudrait mieux injecter cette somme dans la recherche et le développement des énergies renouvelables. Le Président de la République a qualifié de « politicaille » la proposition de fermer la centrale de Fessenheim. Il ne faut pas leurrer les gens : la sûreté des personnels et de la population est au-dessus de la politique politicienne. Il sera nécessaire de constituer les filières industrielles des énergies renouvelables qui nous font défaut. L’Allemagne a quinze ans d’avance sur notre pays d...
...? Le socle nucléaire est indispensable pour amortir les à-coups climatiques ou ceux du marché pétrolier. Hier, le prix instantané de l’électricité est monté en flèche, à 1 938 euros par mégawattheure, contre 100 à 200 euros pour une journée d’hiver normale ! L’engagement européen des « 3 x 20 » – une baisse de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, une hausse de 20 % de la part des énergies renouvelables et une amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique – est très contraignant, mais l’environnement étant un bien universel, nous devons taxer les produits ne respectant pas les normes environnementales en matière de production et de transport. Le bouquet énergétique mondial actuel – 80 % d’énergies fossiles, 14 % d’énergies renouvelables et 6 % d’énergie nucléaire – ne peut rester en l’état....
...e pense à James Lovelock, l’inventeur de la théorie de Gaia, ou à Stephen Tindale, ancien secrétaire général de Greenpeace pour le Royaume-Uni. Si la première des priorités doit être d’économiser l’énergie, il convient également de développer le mix énergétique le plus décarboné possible. Or, il n’y a que deux filières qui permettent d’atteindre cet objectif : le nucléaire et les énergies renouvelables. Il n’est pas faux de considérer que le primat du nucléaire n’a pas été favorable aux économies d’énergie. En effet, l’électricité étant bon marché dans notre pays – elle est deux fois moins chère qu’en Allemagne, par exemple –, cela nous a amenés à développer trop fortement le chauffage électrique, ce dont nous nous mordons les doigts aujourd'hui.
...pertinence économique du recours à d’autres énergies. Mais plutôt que d’opposer les différentes énergies, il s’agit aujourd’hui de les combiner. Tel était l’enjeu mis en exergue lors du Grenelle de l’environnement, dont les conclusions ont été approuvées ici à l’unanimité. L’objectif est de moins utiliser les énergies fossiles, tout simplement. Dans cette perspective, la production des énergies renouvelables en France a progressé de 33 % ces trois dernières années, l’énergie solaire connaissant le développement le plus spectaculaire avec un triplement tous les ans. Près de 10 milliards d’euros leur sont consacrés chaque année. Le Syndicat des énergies renouvelables a lui-même reconnu que « la France s’est lancée ces dernières années dans un effort sans précédent d’équipements utilisant des énergies ...
En outre, le volume de nos émissions de gaz à effet de serre doublerait. Enfin, 410 000 emplois directs ou indirects seraient mis en péril. Plutôt que de militer pour moins d’emplois dans la filière nucléaire et plus dans celle des énergies renouvelables, pourquoi ne pas viser le développement de l’emploi dans ce second secteur tout en maintenant, pour le moins, les effectifs dans le nucléaire ?