Déposé le 16 juin 2008 par : MM. Frimat, Badinter, Bel, Collombat, Dreyfus-Schmidt, C. Gautier, Mauroy, Peyronnet, Sueur, Yung, les membres du Groupe Socialiste, apparentés et rattachés.
Supprimer cet article.
Parce qu'il se contente de renvoyer aux futures dispositions des règlements des assemblées et à celles d'une future loi organique, l'article 18 du projet de loi constitutionnelle est générateur de nombreuses incertitudes. Ce flou est d'autant plus inacceptable que cette disposition concerne l'exercice du droit d'amendement.
Le droit d'amendement n'est pas un droit accessoire, un droit d'initiative de seconde zone ou encore une simple technique de correction. Il représente, sous la Ve République, l'outil de base du travail législatif. Il est le mécanisme compensateur par excellence des restrictions apportées par la Constitution de 1958 à l'étendue des pouvoirs du Parlement.
C'est la raison pour laquelle, devant le risque de limitation de ce droit essentiel, les auteurs de l'amendement demandent la suppression de l'article 18.
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