Amendement N° COM-191 rectifié (Rejeté)

Commission des affaires économiques

Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire

Déposé le 7 juin 2018 par : MM. Iacovelli, Joël Bigot, Mme Conconne, MM. Durain, Duran, Mme Martine Filleul, MM. Patrice Joly, Kerrouche, Leconte, Mme Lienemann, M. Marie, Mmes Meunier, Monier, MM. Roger, Temal, Mmes Grelet-Certenais, Préville, M. Martial Bourquin, Mme Conway-Mouret, M. Féraud.

Photo de Xavier Iacovelli Photo de Joël Bigot Photo de Catherine Conconne Photo de Jérôme Durain Photo de Alain Duran Photo de Martine Filleul Photo de Patrice Joly Photo de Éric Kerrouche Photo de Jean-Yves Leconte Photo de Marie-Noëlle Lienemann 
Photo de Didier Marie Photo de Michelle Meunier Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Gilbert Roger Photo de Rachid Temal Photo de Nadine Grelet-Certenais Photo de Angèle Préville Photo de Martial Bourquin Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Rémi Féraud 

Après l'article 11 ter (nouveau)

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le III de l’article L. 541-10-5 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Au plus tard le 1erjanvier 2022, il est mis fin à l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service, en matière plastique, dans le cadre des services de restauration collective ».

Exposé Sommaire :

Cet amendement a pour objectif de se prémunir contre de possibles risques sanitaires et d’introduire, par la création d’un nouvel article, un principe de précaution dans le secteur de la restauration collective. Il vise à interdire l’utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique, contenant des substances reconnues comme étant des « perturbateurs endocriniens », au profit de l’utilisation de matériaux inertes et durables au plus tard le 1erjanvier 2022.

En 2015, une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) a démontré que, même à froid, le risque de contamination du contenu alimentaire par le contenant plastique existe et que la migration s’accroît lors du réchauffement du contenant.

Le rapport rendu en 2017 par l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS), le Conseil Général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD), et le Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER), sur la stratégie nationale relative aux perturbateurs endocriniens, recommande aux pouvoirs publics de renforcer leur action en la matière.

Certains services de l’État ont d’ores et déjà introduit ce principe de précaution. À titre d’exemple, l’Agence Régionale de Santé de la Région Nouvelle-Aquitaine, dans son guide de janvier 2017, recommande de « privilégier pour la cuisson, la remise en température et le service, la vaisselle en verre, en inox ou porcelaine (de grade contact alimentaire) qui sont des matériaux simples non identifiés comme sujet aux migrations moléculaires ». Plusieurs collectivités locales se sont également engagées en faveur de la suppression de l’utilisation de barquettes en plastique dans le cadre des services de restauration scolaire. Par ailleurs, plusieurs délégataires de service de restauration collective ont indiqué être prêts à introduire ce changement de pratique.

Au-delà de l’enjeu sanitaire que présente ce principe de précaution pour les jeunes générations, celui-ci s’inscrit dans la politique de réduction des déchets initiée depuis plusieurs années par les pouvoirs publics, et notamment dans la lignée des interdictions précédemment adoptées dans le cadre de la loi du 17 août 2015, telles que celles relatives à la vaisselle jetable en plastique et aux sacs plastiques, à usage unique.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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