Déposé le 3 juillet 2018 par : Mme Meunier, MM. Roger, Bérit-Débat, Iacovelli, Mme Jasmin, MM. Courteau, Duran, Mazuir, Mmes Conway-Mouret, Ghali, MM. Vaugrenard, Antiste, Daudigny, Mmes Tocqueville, Blondin, Préville, Bonnefoy, Van Heghe, M. Lalande, Mme Guillemot, MM. Patrice Joly, Madrelle, Mme Sylvie Robert, M. Manable, Mmes Féret, Lepage.
Alinéa 7
Rédiger ainsi cet alinéa :
a) Au premier alinéa, les mots : « commis sur » sont remplacés par les mots : « imposé à » ;
Actuellement, le viol est défini comme « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ».
Or, la locution « commis sur » pose problème puisque si un adulte force un enfant à lui faire une fellation, le droit considère que c'est un viol car il y a eu pénétration du sexe de l'adulte dans la bouche de l'enfant ; si cet adulte fait une fellation à un enfant de force, les juges considèrent que c'est une agression sexuelle, car l'introduction du sexe de l'enfant dans la bouche de l'adulte n'est pas reconnue comme une pénétration commise sur le mineur.
Malgré les séquelles psychologiques identiques qu'auront ces deux actes sur l'enfant, l'un sera un crime et l'autre un délit, puni au maximum de dix ans d'emprisonnement, alors qu'il l'aurait été de vingt ans s'il avait été qualifié de viol.
Le remplacement des termes « commis sur » par les termes « imposé à » replace ainsi le consentement du mineur au cœur de l'infraction.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.