Amendement N° I-565 3ème rectif. (Tombe)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Favorable
( amendements identiques : I-5 I-5 I-6 I-139 I-193 I-193 I-193 I-205 I-205 I-324 I-467 I-813 I-877 )

Déposé le 24 novembre 2018 par : MM. Dallier, Bazin, Mmes Berthet, Anne-Marie Bertrand, Chain-Larché, MM. Daubresse, del Picchia, Mmes Deroche, Deseyne, M. Karoutchi, Mmes Lassarade, Lavarde, MM. Milon, Paccaud, Mmes Puissat, Thomas.

Photo de Philippe Dallier Photo de Arnaud Bazin Photo de Martine Berthet Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Anne Chain-Larché Photo de Marc-Philippe Daubresse Photo de Robert del Picchia Photo de Catherine Deroche 
Photo de Chantal Deseyne Photo de Roger Karoutchi Photo de Florence Lassarade Photo de Christine Lavarde Photo de Alain Milon Photo de Olivier Paccaud Photo de Frédérique Puissat Photo de Claudine Thomas 

Alinéa 17

Supprimer cet alinéa.

Exposé Sommaire :

Le 8° du I de l’article 11 propose de réduire la déductibilité des résultats des sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic) dotés aux réserves impartageables pour la réserver aux versements aux réserves impartageables dépassant les dotations obligatoires en application des articles 16 et 19 nonies de la loi n° 47-1775 du 10 septembre 1947 portant statut des coopératives.

La loi impose aux Scic de verser 15 % de leur résultat en réserve légale (jusqu’à ce que la totalité des réserves dépasse le montant du capital) et puis au minimum 50 % des résultats, dans des réserves impartageables, après déduction du versement à la réserve légale. En pratique, les Scic versent la quasi-totalité de leurs résultats en réserves car il s’agit pour elles, de constituer ainsi des quasi fonds propres indispensables à leur croissance.

L’administration a dû estimer que ce dispositif était sous utilisé, concernant plus de 800 sociétés pour un coût fiscal d’environ 1, 6 M d’ €.

Cependant, cette « sous » utilisation n’est pas liée à une inutilité mais à la relative jeunesse du statut, créé en 2001 et consolidé par la loi Economie sociale et solidaire de 2014, avec une forte croissance et un essaimage dans de nombreux secteurs d’activités.

Paradoxalement, le Gouvernement soutient leur expansion, comme mode d’entreprendre conciliant activité économique et intérêt général, notamment dans les domaines de la lutte contre les déserts médicaux, le développement de l’énergie citoyenne et de l’habitat partagé etc.

Les collectivités elles-mêmes s’impliquent très fortement dans le développement des Scic, reconnaissant leur fort impact territorial (40 % des Scic ont une ou plusieurs collectivités locales – principalement du bloc communal – à leur capital). Elles créent des activités et des emplois sur les territoires, tout en ayant la particularité d’associer les parties prenantes à la gouvernance et de réinvestir leurs excédents dans leur projet économique et social.

La suppression de la déductibilité de 57, 5 % des sommes mises en réserves impartageables, stopperait net la croissance des Scic existantes en mutation et remettrait en cause la création de Scic ou la transformation d’associations, alors même qu’il s’agit d’un moyen privilégié d’évolution de leur modèle économique.

Cet amendement vise donc à conserver le dispositif existant permettant aux Scic de financer leurs investissements et, ainsi, de réaliser leur mission d’utilité sociale et d’intérêt collectif.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).

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